Inventaire d'archives : Fonds Poulain du Mas et alliés6 J

Contenu :

Présentation du contenu
Sous la cote 6 J sont conservés des titres de noblesse, des titres de propriété, des documents témoins de la gestion des domaines ainsi que de la vie privée des membres de la famille Poulain du Mas et de celles avec qui elle s'est unie. Ces archives concernent principalement le Segréen et le Haut-Maine.
Le fonds s'étend sur la période XVe-XXe siècles, avec une densité des documents plus forte entre le XVIIe et le XIXe siècle. Le document le plus ancien est la copie d'une remembrance de fief dans la baronnie de Segré (1432), mais on note également plusieurs pièces du XVe siècle dans les dossiers relatifs à la terre du Mas et dans ceux qui concernent l'attache bretonne des d'Andigné. Le plus récent date de 1934 ; il s'agit d'un acte de vente conclu par la famille Fruchaud pour une terre nommé la Bigottière, à Marans.

Cote :

6 J 1-371

Publication :

Archives départementales de Maine-et-Loire
2009
Angers

Informations sur le producteur :

Origine:
Famille Poulain du Mas et alliées
Biographie ou histoire
Famille Poulain du Mas
S'ils se prétendent issus de la lignée bretonne des Poulain de Maulny, les Poulain descendent en réalité d'un habitant de Feneu, Julien Poulain, et de son fils Antoine. Ce dernier épouse en 1607 Bernardine Bodin, sœur et héritière de Pierre Bodin, sieur de la Forestrie, conseiller et secrétaire du roi, maison et couronne de France, et de ses finances. La terre de la Forestrie reviendra d'ailleurs à la famille Poulain après la mort de Pierre Bodin. Qualifié d'"honnête fils" dans son acte de mariage, Antoine Poulain est désigné lors du partage de ses biens en 1675 comme "noble homme Anthoine Poullain, sieur de La Fontaine, conseiller du roy, grenetier au grenier à sel de Pouancé". La famille a monté une marche dans la hiérarchie des notabilités locales.
Parmi les enfants et petits-enfants d'Antoine Poulain, deux figures se distinguent.
Sa fille Claude Poulain, après son veuvage de Jean Hullin de la Chabossière, appartient à la compagnie des Dames de la Charité et fonde le Bon-Pasteur avec d'autres femmes de la bonne société angevine et l'évêque Henri Arnauld.
Quant à son petit-fils François Poulain de la Forestrie, il devient échevin de la ville d'Angers en 1690, reçoit des lettres d'anoblissement en 1698 et accède en 1703 à la fonction de maire, qu'il tient jusqu'en 1706.
Des membres de la famille obtiennent par ailleurs des charges dans l'administration royale : Jacques Poulain de Ceintré est correcteur en la chambre des comptes de Bretagne, Jacques François Poulain de la Forestrie, auditeur en la chambre des comptes de Blois, et Joseph François Poulain du Mas, garde du corps du roi, reçoit en 1785 l'insigne de chevalier de l'ordre de Saint-Louis.
Sous la Révolution, Louis Henri Florimond et Charles François Poulain de Ceintré émigrent, rejoignant les armées royalistes. Trois membres de la famille meurent à cause de leur attachement à l'Ancien Régime : l'abbé Germain Poulain de Guerche périt dans les noyades de Nantes en 1793 et les deux sœurs Geneviève et Marthe Poulain de la Forestrie seront béatifiées pour avoir été tuées au Champ des Martyrs d'Avrillé. La période a donc été singulièrement difficile pour les Poulain. L'après-Révolution ne s'en ressent guère, puisque l'emprise territoriale reste relativement importante.
Les terres des Poulain se concentrent surtout autour du Lion d'Angers. Au XVIe siècle, la terre du Mas, possédée par un certain Marin de Cerisay, marchand boucher à Angers, échoit par succession à son petit-fils Pierre Gurye, qui épouse Claude Testard. On retrouve ensuite la terre du Mas entre les mains des héritiers de Claude Poulain veuve Hullin de la Chabossière, et il semble que François Jacques Poulain (1698-avant 1774) soit le premier de la famille à s'octroyer le titre de "sieur du Mas". Dès lors, la famille contrôle nombre de lieux-dits au Lion d'Angers et aux alentours. Cet ancrage se manifeste au début du XIXe siècle, quand Joseph Poulain du Mas (ap. 1781-ap. 1860) se fait élire maire de la ville ; son mandat municipal, de 1813 à 1816, est marqué par son projet de réaménagement de la ville avec le percement de nouveaux axes.
Par le jeu des alliances et des héritages, la famille Poulain est également possessionnée un peu plus à l'est, vers Châteauneuf-sur-Sarthe et Brissarthe, et jusqu'à Juvardeil, ainsi qu'aux portes d'Angers, à Bouchemaine, Savennières et Pruniers.
Le château du Mas demeure le siège principal de la famille, centre névralgique de la gestion des terres et des affaires familiales. En 1853, un conseil de famille s'y réunit afin de décider des travaux à réaliser - le fonds 6 J conserve les délibérations, ainsi qu'un plan et des factures relatives aux modifications effectuées sous la direction de l'architecte Charles Roques. Le château appartient aux Poulain du Mas jusqu'à sa vente à la baronne de Cholet dans le dernier quart du XIXe siècle.
La famille Poulain vit noblement sur ses terres, exploitant ses biens fonciers et vivant de ses rentes; appartenant à la notabilité provinciale, elle s'allie naturellement avec ses semblables. Si des unions avec la bourgeoisie (marchands, notaires, universitaires) ont lieu jusqu'au XVIIe siècle, la conscience d'elle-même de l'ordre nobiliaire l'emporte à cette époque, et les mariages se font dès lors avec des familles de bonne lignée, sans compter le mariage de Jeanne Madeleine Marguerite Poulain de Ceintré avec son cousin Joseph Poulain du Mas.
Le fonds 6 J s'est ainsi constitué au gré des mariages des Poulain avec les d'Andigné, les Aubry, les Brouard, les Brillartz, etc., chaque famille apportant avec elle, avec les biens fonciers, les archives accumulées au long de son histoire et de ses propres alliances.
Famille d'Andigné
La famille d'Andigné est la plus illustre du fonds. Deux de ses branches se greffent successivement aux Poulain du Mas : les d'Andigné de Mayneuf, au XVIIIe siècle, et les d'Andigné de Beauregard, au XIXe siècle.
Les d'Andigné de Mayneuf s'allient avec les Poulain deux fois en l'espace de deux générations. C'est d'abord Charles Gabriel Auguste d'Andigné qui épouse en 1748 Elisabeth Poulain de Bouju, fille de Charles Poulain de Bouju. Leur fille, Augustine Françoise d'Andigné de Mayneuf, se marie en 1781 avec son cousin, Joseph François Poulain du Mas.
L'alliance des d'Andigné de Beauregard avec les Poulain du Mas est plus tardive et moins directe. En 1802, Aimé Joseph Jules d'Andigné épouse Eulalie Maussion du Joncheray, dont il a Mathilde (ca. 1822-1885), qui épousera Joseph Auguste Guérin de La Rochegiffard ; de cette union naîtra une fille, prénommée Mathilde comme sa mère, future épouse de Gaston Marie Joseph Poulain du Mas.
Originaire de la région de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) bien qu'établie dans le Segréen, cette famille conserve des possessions dans l'ancienne paroisse de Coulon et à Iffendic. Jean-François d'Andigné de Beauregard (1704-1754) épouse d'ailleurs la descendante d'une autre famille bretonne importante : Thomasse Louise de Faucher, fille de Thomasse Françoise Lemoine, elle-même fille d'un ancien sénéchal de Montfort et seigneur des Grippeaux.
En Anjou, les d'Andigné de Beauregard sont implantés à l'Isle-Briand, qui appartient à la famille depuis la fin du XVe siècle. La terre de Launay est un autre de leurs domaines principaux, mais ils ne l'acquièrent que tardivement, lors de l'alliance d'Aimé Joseph Jules d'Andigné avec Eulalie Maussion du Joncheray.
Famille Brillartz de Beaucé
Les Brillartz de Beaucé sont originaires de la Sarthe, précisément de Parcé et d'Avoise. Leur aire géographique se situe donc dans le Haut-Maine, avec des alliances jusqu'en Mayenne (familles Pavy et La Cour).
Le premier membre de la famille qui s'illustre est Joseph Brillartz de Beaucé († 1736) : en 1718, il achète l'office de conseiller élu en l'élection de La Flèche. Son fils, Joseph François Marie (1730-1784), obtient une charge plus importante encore, celle de lieutenant général de police au siège présidial de La Flèche. Ces fonctions font des Brillartz une famille de notables à Avoise, à tel point que Joseph Marie, petit-fils du premier et fils du second, devient maire de la commune en 1813, à une époque où c'est le préfet qui nomme le premier magistrat de la commune.
En 1793, Joseph Marie Brillartz de Beaucé reçoit en héritage une habitation à Saint-Domingue, succession pour le moins encombrante puisqu'à cette époque l'île est en proie à la révolte des esclaves ; une lettre raconte d'ailleurs les dégâts dans la plantation et l'assassinat de l'intendant. Joseph Marie et sa veuve recevront par la suite une indemnité pour cette propriété perdue.
Un peu plus tard, Jean-Baptiste Broutin, beau-frère de Joseph Marie Brillartz, gère, en plus de ses terres, une société des fours à chaux à Avoise. L'extraction du calcaire à chaux est en effet l'une des activités économiques de la commune, réputée pour son terrain argilo-sablonneux rougeâtre - ce qui transparaît dans le nom d'une des propriétés des Brillartz à Avoise : la Rougeolière.
Famille Gaudais
La famille Gaudais se distingue des autres familles du fonds par sa basse extraction. On y rencontre un quincaillier, un voiturier, un vinaigrier, des marchands de carreaux... Néanmoins, les Gaudais sont propriétaires de plusieurs maisons à Angers.
Un des représentants de la famille fait figure d'exception parmi tous ces commerçants : Guillaume Gaudais, dit l'Angevin, est soldat dans le régiment d'Amariton et part en détachement au Canada, où il se marie.
La présence de cette famille dans le fonds 6 J est jusqu'à présent sans explication. Une hypothèse est liée à la profession des Besnard et des Courault, marchands de tuiles, de pavés et de chaux, dont le fond de commerce aurait pu être racheté par Jean-Baptiste Broutin (époux de Marie Anne Brillartz de Beaucé), propriétaire d'une "société des fours à chaux" dans le sud de la Sarthe.
Familles Fruchaud et Fasil
Les Fruchaud appartiennent à la bourgeoisie segréenne. Alphonse Fruchaud (1836-1899) était notaire, et l'un des membres de cette famille, le docteur Henri Fruchaud, grand médecin, s'est illustré pendant la guerre.
La famille Fasil se rattache aux Fruchaud lors du mariage de Marie Marguerite Fruchaud avec Georges Albert, dont la mère se nommait Estelle Claire Fasil. Leur extraction est plus modeste, et l'on sait que Pierre Louis Fazil est détenteur d'un livret d'ouvrier.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
C'est le 27 mars 1970 que Françoise Poirier-Coutansais, directrice des Archives départementales de Maine-et-Loire, reçoit la donation de madame Marie-Madeleine Owen F. Aldis, née Poulain du Mas. Les archives confiées se présentent alors sous forme de deux malles. En 1971, madame Aldis adresse aux Archives départementales un second don qui complète le premier, avec la précision qu'il s'agit de documents concernant essentiellement les d'Andigné et leur domaine de Launay. La distinction de ces deux dons n'a pas perduré dans les conditions de conservation jusqu'à aujourd'hui, et il semble que les archives ont été confondues.

Description :

Mise en forme :
Mode de classement
Peu après son entrée aux Archives départementales de Maine-et-Loire, le fonds 6 J a fait l'objet d'un pré-classement par Cécile Souchon, conservateur aux Archives départementales dans les années 1970. En témoignent certains dossiers constitués en chemise, une ébauche d'instrument de recherche (comprenant environ le quart du fonds tel qu'il est constitué aujourd'hui) et une note introductive retrouvée dans les boîtes lors du classement définitif. Le classement distingue les différentes familles, en mettant en valeur les Poulain, les d'Andigné et les Brillartz de Beaucé, qui sont les plus importantes numériquement. Par ailleurs, on a isolé deux familles, les Gaudais et les Fruchaud, car aucun lien n'a été établi entre elles et les Poulain et alliés. Enfin, on a exclu du fonds 6 J des archives publiques relatives aux hospices d'Angers, concernant la comptabilité de l'établissement, les travaux, les rentes à percevoir, l'exploitation des biens et l'Hôpital mixte d'Angers, structure mise en place pendant la Première Guerre mondiale. Ces archives, à présent réintégrées dans la série 1 HS, s'étendent de 1759 à 1921.

Conditions d'accès :

Modalités d'accès Statut juridique Archives privées Communicabilité
Accès libre

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Reproduction libre

Langues :

Langue des unités documentaires: Français, latin.

Description physique :

Description physique: Document d'archives



Métrage linéaire
Métrage linéaire: 8.40
Nombre d'unités de niveau bas
Nombre d'unités de niveau bas: 371

Ressources complémentaires :

Sources complémentaires
Sources internes
Famille Poulain
AD 49, E 3672 : famille Poulain (1361-1785)
AD 49, 2 E 2276 : Poulain de Ceintré (1641-1790)
AD 49, 1 E 758 : aveux dans la paroisse du Lion-d'Angers, dont Le Mas (XVIe s.)
AD 49, 114 J : Fonds de la famille Deniau [recherches historiques et généalogiques concernant la famille angevine Poulain].
AD49, 1 J 4309 : Notes généalogiques sur les familles Berruyer et Poulain. XXe s.
Famille d'Andigné
AD 49, E 2573 : famille d'Andigné (1664-XVIIIe s.)
AD 49, 2 E 27 : d'Andigné de Mayneuf : actes de vente, pièces de procédure, mémoire (1668-1779)
AD 49, 1 J 628 : vente par Madame Marie-Mathilde d'Andigné, épouse de Joseph-Auguste Guérin de la Rochegiffard, demeurant à Saint-Sulpice-des-Landes (Ille-et-Vilaine), au château de la Rochegiffard, et par Eulalie, Joseph, Aimé-Joseph, Henri-Jules, Jules-Aimé, Eugène-Marie, Alexandre-Charles d'Andigné, à Madame Renée-Françoise-Rosalie Bruneau, veuve de Joseph Lambert, demeurant à Angers, d'un ancien hôtel situé à Angers, quartier de la Doutre. 1 cahier papier. 1859.
Autres familles alliées aux Poulain
AD 49, E 4106 : famille Varice (1570-1788)
AD 49, E 2422 : famille Eveillon (1584-1783)
AD 49, E 3184 : famille Letourneux de la Perraudière (1554-1784)
Famille Gaudais
AD 49, 1 J 4241 : deux registres de comptes de Jean Courau, maçon à Angers (1717-1752). Liasses de documents relatifs notamment à la famille Courau (XVIIe - XVIIIe s.).
Sources externes
Famille d'Andigné
AD 44, B 2132/5 : domaine des Grippeaux
Famille Brillartz de Beaucé
AD 72, 20 J : chartrier de Courtilloles [la famille Courtilloles est alliée aux Brillartz de Beaucé et Vital].
AD 72, B 2524-2890 : fonds de la sénéchaussée et du présidial de la Flèche

Références bibliographiques :

Bibliographie
Andigné (Marie-Antoinette d'), Généalogie d'Andigné, Mayenne, J. Floch, 1971, p. 143 et 144. BIB 6009
Audra (E.), La Commission des hospices, Angers, Impr. G. Paré, 1894 . BIB 1231
Barthélemy (Edouard de) et La Roque (Louis de), Catalogue des gentilshommes du Maine, du Perche et du Thimerais, Paris, E. Dentu. BIB 3595
Blordier-Langlois (André), Angers et l'Anjou sous le régime municipal depuis leur réunion à la couronne jusqu'à la Révolution, Angers, Cornilleau et Maige, 1843. BIB 329
Chandernagor (André), Les maires en France, XIXe-XXe siècle : histoire et sociologie d'une fonction, Paris : Fayard, 1993, 274 p.
Chassaing (Maryline), L'ardoise et les ardoisiers en Anjou, Trélazé, Musée de l'ardoise, 1988, 75 p. BIB 10549
Dauffy (Pierre), Le Haut-Anjou industriel, P. Dauffy, 2005, 213 p. BIB 12265
Denisse (Laurence), Les Angevins à Saint-Domingue aux XVIIe et XVIIIe siècles, mém. de maîtrise, Angers : 1992, 202 p. BIB 8732
Derouet (Christian), Les châteaux et les églises en pays de Segré de 1850 à 1900, mém. de maîtrise, Rennes, s.d. (dact.). BIB 5786
Duvivier (Jules), Histoire de la ville du Lion-d'Angers, Angers, Impr. de l'Anjou, 1941. BIB 1677
Fargues (Paul), Les hospices d'Angers. Précis historique et documentaire, Angers, impr. Philippeau et Loiseleur, 1933, 135 p. BIB 5290
Fournier (Marcel), Les Français au Québec : 1765-1865 : un mouvement migratoire méconnu, Paris, Sillery, 1995, 386 p.
Frostin (Charles), Les colons de Saint-Domingue et la métropole, Paris, PUF, 1967, 34 p.
Gélineau (Céline), Le Lion-d'Angers sous le règne de Louis XIV : aspects démographiques et religieux, mém. de maîtrise, Angers, 1993. BIB 8997
Gontard de Launay, Recherches généalogiques et historiques sur les familles des maires d'Angers, Angers, Lachèse, 1893-1899. BIB 627-5
Mayaud (Bernard), Second recueil de généalogies angevines, Nantes, 1982. BIB 7655/2
Pacreau (Christophe), Les émigrés de Maine-et-Loire (1789-1815), Mémoire de maîtrise d'histoire, Université de Tours, 1987. BIB 8038
Le Pays Segréen. Patrimoine d'un territoire, Éditions 303, 2009, 192 p.
" La rentrée des émigrés angevins ", L'Anjou historique, 1907-1908, p. 402-410 et 515-525. PER 171-8
Sarazin (André), Manoirs et gentilhommes d'Anjou, Cholet, Farré, 1965. BIB 5323

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l’accès intellectuel: Archives départementales de Maine-et-Loire

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD049_inv_6J

Où consulter le document :

Archives départementales du Maine-et-Loire

Archives départementales du Maine-et-Loire

Liens