Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Boisseron (1666-1773)

Contenu :

Le fonds ancien comprend un registre contenant des délibérations consulaires du XVIIIème siècle, des pièces relatives à la levée de la taille (XVIIIème siècle) et 2 registres paroissiaux couvrant la période 1666-1732.

Cote :

33 EDT 1-4

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
Le 01/03/2010
Montpellier

Informations sur le producteur :

: Communauté de Boisseron, paroisse Saint-Laurent, commune de Boisseron.
Boisseron, commune héraultaise de 1383 habitants (recensement de 2007), occupe un territoire d'environ 740 hectares situé à 32 mètre d'altitude sur des mollasses coquillières, au confluent du Vidourle et de la Bénovie. Appartenant au canton de Lunel, la commune se trouve à 25 kilomètres au nord-est de Montpellier, au sein de son arrondissement, à l'intersection de la RN 110 (Montpellier-Le Puy) et du CD 34 (Boisseron-Lunel) et à la frontière du département du Gard.

Les premières mentions archivistiques de Boisseron remontent au début du XII e siècle (Castrum de Boisedono en 1168 dans le manuscrit d'Aubaïs, retranscrit dans Histoire générale de Languedoc de Vic et Vaissette, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Toutefois, l'occupation du territoire est beaucoup plus ancienne, comme en attestent diverses traces d'habitats néolithiques, chalcolithiques et âge du fer, ainsi que le pont romain aux cinq travées construit sous Tibère au Ier siècle de notre ère et inscrit dans sa totalité au titre des monuments historiques en
2006.
Sous l'Ancien Régime, Boisseron est aussi identifiée sous la variante Bouisseron. La paroisse Saint-Laurent avait aussi pour annexe Saint-Félix-de-Sinistargues, dépendant aujourd'hui de Saint-Sériès.

L'habitat médiéval s'est développé à l'extérieur du village et la population s'est déplacée après le sac de ce village en 1222 au moment de la croisade des Albigeois par Amaury de Montfort. C'est la famille Bermond de Sauve qui détient la seigneurie jusqu'au XVI e siècle où elle la vend à la famille de Gondin. En 1789, c'est un Thomas Le Sage d'Hauteroche d'Hulst qui vote sous le nom de seigneur de Boisseron aux assemblées de la noblesse. En 1620, un avocat de Nîmes, Anne Rulman établit une esquisse complète du village et du château avec une enceinte fortifiée complète comprenant remparts, douves et château. Les remparts et les douves ont fait l'objet d'une protection suite à leur inscription le 3 mai 2006 par la Préfecture de l'Hérault. Par mariage, le château passe de la famille Le Sage d'Hauteroche d'Hulst à la famille de Galard comte de Béarn Brassac et par vente en 1847 à la famille Moynier Chamberand. En 1856, il est vendu à la famille Silhol, puis, en 1965, à "l'association nationale des membres du mérite sportif et des médaillés de la jeunesse et des sports". De base médiévale, il a fait l'objet de modifications, de forme en U il est passé en forme en L suite à un incendie vers 1870.

La commune se dote d'un conseil municipal à partir de 1790, date à laquelle elle passe du canton de Restinclières, supprimé par arrêté des consuls du 3 brumaire an X, à celui de Lunel. La vie politique locale, qui s'organise autour de maires, d'abord nommés, puis élus, reste relativement stable tout au long du XIXe siècle. Des chantiers concernant la construction d'une église, d'un temple, d'une mairie avec ses écoles, d'un cimetière, d'une voie ferrée et l'adduction d'eau sont engagés. L'apport de main d'œuvre extérieure entraîne alors l'explosion de l'urbanisme et cette modernisation des équipements se prolonge tout au long du XXe siècle comme dans toutes les communes de France.

L'histoire de Boisseron au XXe siècle reflète les événements majeurs de l'Histoire de France : guerre de 1914-1918 (les hécatombes sont rappelées au souvenir par le monument aux morts), crise de l'Entre-deux-guerres, guerre de 1939-1945, Baby-Boom et Trente Glorieuses...

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Boisseron.
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes a été déposé aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes (postérieures à 1789) et contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives 34 du Centre de gestion de l'Hérault en 2009-2010.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 0,15 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

Références bibliographiques :

BIAGIOLI Mathilde, BOUCHY Anne, MONTES Sylvie. Répertoire numérique détaillé des archives communales de Boisseron. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault, 2010, 101 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 9588)
DE DARTEIN, Fernand. Etudes sur les ponts en pierre remarquables par leur décoration, antérieurs au XIXe siècle. Paris : Ed. Ch. Baudry & Cie, 1912 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté L5579(1))
LALANNE J. Boisseron : village du Moyen Age.- [S.l. : s.n.], [ca 1951], 61 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 2050)
LALANNE Jean. Boisseron : village du Moyen-âge. [sl] : Edité Jean Lalanne, [ca 1953], Tapuscrit, 48 fol. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté 24647, LE0032 et  LE0825(24))
OBERT Francis. Boisseron : une seigneurie du Bas-Languedoc. Boisseron (Hérault) : Boisseron Patrimoine, 2005.- 262 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3093 et BIB 2020)
OBERT Francis. Boisseron, un village du Languedoc. Boisseron : Francis Obert, 1988, 62 p. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté LEG1444)
OBERT Francis. Boisseron, vieux village du Languedoc. Bougival : [s.n.], 1969.- 35 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 883)
SOUBEIRAN Paul (docteur). La seigneurie de Boisseron. [S.l. : s.n.], 1940, 12 ff. dactylogr. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté 21398)

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_033EDT

Archives départementales de l'Hérault

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