Annie Kriegel est née en 1926 à Paris dans une famille juive d'origine alsacienne. Elle est la soeur de l'historien Jean-Jacques Becker. Echappant de peu à la rafle du Vel' d'Hiv., elle se réfugie dans le sud de la France jusqu'à la Libération. En 1943, elle adhère aux Jeunesses Communistes et s'engage ainsi dans la Résistance. Après la guerre, Annie Kriegel reprend ses études et elle est admise au concours de l'Ecole normale supérieure de Sèvres. Après avoir réussi le concours de l'Agrégation, le Parti communiste la charge de l'éducation et de la lutte idéologique, poste qu'elle occupe jusqu'en 1953. En 1956, lorsque les chars russes écrasent la révolution hongroise, elle décide de quitter définitivement le Parti communiste. Annie Kriegel se tourne alors exclusivement vers l'enseignement, et elle soutient une thèse sur les origines du communisme français. Elle multiplie ensuite les publications et devient une des plus importantes spécialistes de l'histoire du PCF. En 1969, elle est nommée professeur des universités et directrice de la formation de sociologie politique à Nanterre. Elle intègre également le directoire du CNRS. En 1977, elle devient également éditorialiste au Figaro, sous l'influence de son ami Raymond Aron. Outre l'histoire du PCF, et le marxisme, Annie Kriegel s'intéresse aussi aux questions juives. Elle publie ainsi de nombreux articles dans la revue l'Arche et fonde la revue d'études juives Pardes. Annie Kriegel décède en 1995 à Paris. Documentation réunie par Annie Kriegel sur différents sujets (Communauté juive et Proche-Orient, Communisme et Socialisme, Syndicalisme, Bicentenaire de la Révolution Française, Pétrole, Travaux de Georges Mink, Terrorisme), travaux de participation à des colloques et conférences, contrats d'édition, correspondance, publications dont articles, revues, brochures et bulletins scientifiques, mémoires intitulés "Ce que j'ai cru comprendre", documents issus de sa formation et de sa carrière universitaire, renseignements biographiques et papiers de famille.