Inventaire d'archives : Fonds de la Maison des orphelines de Nancy H-dépôt 4

Contenu :

Présentation du contenu
Le fonds s'ouvre avec l'acte de fondation par le duc Léopold, en 1715, et couvre les 18e, 19e et deux premiers tiers du 20e siècles. Les documents permettent d'appréhender tous les aspects du fonctionnement de l'établissement : titres de propriété, gestion administrative et financière, économat, travaux, fondations de places et dossiers des orphelines, personnel, vie religieuse et spirituelle.

Cote :

H-dépôt 4 1-158

Publication :

Archives départementales de la Meurthe-et-Moselle
2014
Nancy

Informations sur le producteur :

Maison des orphelines de Nancy
Biographie ou histoire
Un orphelinat de jeunes filles est fondé à Nancy en 1715 par Françoise Catherine Croiset dans un bâtiment
de l'ancien hôpital Saint-Roch nommé Maudomé et désaffecté depuis 1710. Connu sous l'appellation de
Maison des orphelines, l'établissement est géré par une communauté de femmes unies par des voeux
simples, formant la congrégation des orphelines de la Sainte-Famille de Nancy, nommées sœurs de Sainte-
Élisabeth. Les premiers travaux ont lieu entre 1720 et 1722 sous la direction de Jean-Nicolas Jennesson
(1686-1755). Le chantier reste inachevé ce qui provoque un litige avec l'architecte, qui est remplacé par
Timothée Gentillatre (1689-?) en 1725, date à laquelle démarre la construction de la chapelle. Des travaux
importants ont lieu en 1733-1734 afin de terminer, semble-t-il, les bâtiments (corps situé au sud de la cour
d'entrée). En plus de l'accueil d'orphelines (entre dix et vingt), l'établissement assure à partir de 1759
l'éducation gratuite de jeunes filles pauvres (environ une quarantaine). L'aménagement des bâtiments
permettait de vivre en quasi-autarcie. Il comprend écurie, vacherie, poulailler, fournil, pressoir, 2 puits
(dont l'un accessible de l'intérieur et de l'extérieur de la cuisine), cuisine avec potager (d'après le plan de
vente révolutionnaire conservé sous la cote 1 Q 49), ainsi qu'un jardin ; séparé des bâtiments par une rue, ce jardin était
divisé au dernier tiers du 18e siècle (plan de 1768) en 6 carrés cultivés en potager ou en prairie.
Durant la Révolution, la Maison des orphelines, réunie à l'hospice des Enfants trouvés (devenu hôpital des
Enfants de la Patrie), s'installe dans l'ancien noviciat des jésuites (dans l'actuelle rue Saint-Dizier) jusqu'en 1818, date à
laquelle elle réintègre les anciens bâtiments tout en faisant l'objet d'une réorganisation : sous la tutelle
d'une commission administrative civile présidée par le maire de la ville, l'établissement est confié aux soeurs
de la Doctrine chrétienne dont la supérieure, Pauline de Failllonnet, joue alors un rôle majeur. Des travaux
ont lieu tout au long du 19e siècle : réparations importantes dans les années 1820-1821 (architecte des
hospices civils de Nancy : Dosse) ; aménagements d'anciens communs et constructions nouvelles dans les
années 1830 sur la rue du Manège (architecte : Clément) ; constructions de 2 préaux, d'un réfectoire et
reconstruction de l'escalier principal (architecte : Lapierre) en 1847. Jusque dans les années 1860 (cf.
cadastres anciens), la Maison des orphelines disposait du jardin aménagé au-delà de l'ancienne rue De-Derrière-les-orphelines (prolongeant l'actuelle rue Lacordaire) ; cette rue est déplacée plus au sud en 1869
(actuelle rue des Orphelines) afin de réunir les bâtiments et le jardin. Suite à cette extension de propriété
(intégration de l'ancienne rue), le corps de bâtiment sur la rue du Manège est prolongé (architecte
: A. Melin). A la fin du 19e siècle, la Maison des orphelines, menée par une quinzaine de sœurs de la Doctrine
chrétienne, constitue une école accueillant à la fois des orphelines et des pensionnaires ainsi que des élèves
externes (au total environ 300 jeunes filles). Au milieu du 20e siècle, la Maison des orphelines devient le lycée
technique Sainte-Élisabeth, puis le lycée Charles-de-Foucauld (lycée privé catholique sous contrat) dans les
années 2000. Durant la seconde moitié du 20e siècle est construit un bâtiment fermant la cour au sud ; divers aménagements intérieurs (cuisine, réfectoire, salles de classe...) sont
par ailleurs effectués afin de répondre aux besoins du lycée.
D'après la notice rédigée par Martine Tronquart (Service régional de l'Inventaire de Lorraine) pour la base Mérimée du ministère de la Culture (2014).

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
dépôt
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Le fonds est entré en trois lots successifs. Une partie, constituée essentiellement par les actes de fonction, fut cotée en H dépôt 4 ; une autre, entrée en 1998 avec un contrat de dépôt, en 101 J, dotée d'un instrument de recherche provisoire (2000). La remise d'un troisième lot, beaucoup plus modeste, en 2014, fut l'occasion de reprendre complètement le classement et l'instrument de recherche de 2000, en fusionnant les trois parties en un seul fonds, coté H-dépôt 4.

Description :

Mise en forme :
Mode de classement
Le classement suit le plan des archives hospitalières.

Conditions d'accès :

Statut juridique
Archives publiques

Conditions d'utilisation :

Conditions d'utilisation
Les pièces conservées dans le fonds peuvent être reproduites dans la mesure où la reproduction ne nuit pas à leur état matériel.

Langues :

français

Description physique :

Importance matérielle :
158 articles
5,75

Ressources complémentaires :

Autre instrument de recherche
répertoire numérique dactylographié, 39 pages

Références bibliographiques :

Bibliographie
Base Mérimée : notice
Lionnois Jean-Jacques, Histoire des villes vieille et neuve de Nancy, Nancy, 1805-1811, 3 vol.
Pfister Christian, Histoire de Nancy, Nancy, 1902-1909, 3 vol.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales de la Meurthe-et-Moselle

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD054_0000000559

Où consulter le document :

Archives départementales de la Meurthe-et-Moselle

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