Inventaire d'archives : Les "maternités Boucicaut"

Publication :

Archives de l’AP-HP

Informations sur le producteur :

Fosseyeux
En décembre 1886, Marguerite Boucicaut née Guérin désigne par testament l'Assistance publique comme sa légataire universelle, à charge pour l'administration d'employer les fonds à l'édification de plusieurs établissements de bienfaisance et de soins dont un hôpital sur la rive gauche de la Seine - le futur hôpital Boucicaut - et plusieurs maisons-refuges pour les jeunes filles en difficulté. Un legs de 2 615 000 francs permet ainsi d'en édifier trois, à Mont-Saint-Aignan près de Rouen, Chalon-sur-Saône (où Marguerite a passé son enfance), Roubaix.
Marguerite Boucicaut meurt en décembre 1887 et l'Assistance publique, en tant qu'exécuteur testamentaire, réalise les voeux de la défunte. Sa statue trône à l'entrée de l'hôpital qui porte son nom, avec cette inscription rédigée par elle : « En léguant tout ce qui reste de ma fortune à l'Administration la plus puissante pour assister les malheureux, mon unique pensée a été de venir aussi utilement que possible au secours des souffrants et des misérables ». Elle demeure, aujourd'hui encore, un modèle de générosité désintéressée et d'altruisme.
L'Assistance publique récupère aussi la gestion de la maison Boucicaut de Bellême (pays natal d'Aristide Boucicaut), destinée d'une part à hospitaliser huit femmes âgées vivant à Bellême et d'autre part à recevoir des jeunes filles dans un ouvroir externe. Ouverte en 1903  et initialement confiée aux Filles de la charité, la maison passe dans les mains de l'administration de l'Assistance publique en raison des lois sur les congrégations (1905-1906). L'établissement devient alors le « centre nourricier de Bellême », centre de placement des enfants en difficultés familiales dans des familles nourricières. A partir de 1962, il est rattaché au service de l'aide sociale à l'enfance à la ville de Paris.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Il subsiste peu d'archives des maternités créées à travers la France. Le centre nourricier de Bellême (Orne) n'est plus connu qu'à travers les pièces  de sa gestion administratives par l'AP jusqu'à son transfert à la ville de Paris en 1962. Quelques registres comptables et relatifs à la prise en charge des patientes ont pu être sauvegardés pour les autres établissements de Chalon-sur-Saône, Mont-Saint-Aignan et Roubaix.

Conditions d'accès :

Publiable sur internet

Description physique :

59 registres, représentant 1,30 ml.

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAPHP075_000804

Où consulter le document :

Département des patrimoines culturels - Archives et Musées de l'AP-HP

Département des patrimoines culturels - Archives et Musées de l'AP-HP

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