Bérard (famille)

Issu d'une ancienne famille protestante de Provence, Thomas Simon Bérard (1741-1794), après des voyages en Inde et en Angleterre, devient commerçant dans le négoce d'Outre-mer. Consul général du roi de Suède, il est administrateur et directeur général de la Nouvelle Compagnie Française des Indes créée en 1785. Son fils, Auguste Louis Simon Bérard, auditeur au Conseil d'Etat, maître des requêtes, député de Seine-et-Oise, soutient, pendant la Révolution de Juillet 1830, le duc d'Orléans. Sa fille, Amélie Marie Caroline, comtesse de Nanteuil, s'installe à Mettray avec son compagnon, Louis Hermann de Brétignières de Courteilles au début des années 1820. En 1839, Brétignières de Courteilles est le cofondateur de la colonie agricole et pénitentiaire de Mettray. Ami du poète Béranger, Simon Bérard rejoint sa sœur en Indre-et-Loire en 1834 et s'installe au château de Bel-Air, situé actuellement sur la commune de La Membrolle-sur-Choisille. Créateur d'une filature de chanvre, de lin et d'étoupes à Mettray, Simon, devenu conseiller municipal de la commune est un des acteurs de la partition de Mettray et de la création de la commune de La Membrolle-sur-Choisille. Amélie Marie Caroline Bérard, quant à elle, a fait construire l'actuelle église paroissiale de La Membrolle-sur-Choisille. Elle repose au cimetière de cette commune, ainsi que plusieurs membres de la famille Bérard. Un des fils de Simon Bérard deviendra le premier maire de La Membrolle-sur-Choisille.

 

Un autre de ses fils, Jules Auguste Bérard, épouse en 1839 Marie-Auguste Isaure Cochon de Lapparent, la fille d'Emmanuel Cochon de Lapparent, préfet du Cher. Leur fille unique, Mathilde Bérard, née à Tours en 1840, épouse en 1860 Philippe Dulac, futur général d'armée (1831-1921). Le couple aura deux enfants. Mathilde Dulac a écrit, sous le pseudonyme de A. de Thilmat, un ouvrage, Au coin du feu, contes (imprimerie de Ch. Laurent éditeur, Verdun, 1893, 132 pages). Elle a aussi laissé des souvenirs manuscrits sur la vie à Tours, au château de Bel-Air à La Membrolle-sur-Choisille mais aussi sur la Commune de Paris où elle se trouvait en 1870-1871

Archives départementales d'Indre-et-Loire