Page d'histoire : Passage de la 2e chaîne au SECAM 1er octobre 1967

En 1953, les États-Unis adoptent le standard couleur NTSC1. Sa teinte et sa saturation sont instables. L’Europe souhaite adopter un standard commun.

En 1956, Henri de France fait breveter le SÉquentiel A Mémoire (SECAM) qui utilise la mémoire de ligne à retard de 64 µs2 . L’année suivante il est présenté ainsi que d’autres concurrents du NTSC. En 1962 il impressionne au CCIR3 par la qualité de ses images et sa résistance à la distorsion. Les magnétoscopes noir et blanc reproduisent ses couleurs contrairement à celles du NTSC.

En 1963 naît le PAL 4qui utilise la mémoire de ligne du SECAM pour corriger les défauts du NTSC. Un long combat oppose alors les prétendants. Le NTSC est éliminé dès le congrès de Londres en 1964. Les deux autres n’arriveront pas à se départager. Le SECAM équipera l’URSS et la sphère d’influence française et le PAL le reste du monde en 50 Hz5 .

Sur la 2e chaîne, ce 1er octobre 1967 à 14 h 15, le ministre de l’Information, Georges Gorse, prononce un discours. L’émission6 , réalisée par Alexandre Tarta, débute en noir et blanc et doucement la couleur apparaît.

En production, le SECAM disparaît avec l’arrivée du Betacam7 dans les années 1980. Il est remplacé en diusion hertzienne par le numérique en 2011.


1. National Television Standard Committee : système de télévision à modulation d’amplitude à 29,94 images/seconde.
2. 64 microsecondes = 64 × 10 6 secondes. Durée d’une ligne.
3. Conseil consultatif international des radiocommunications : organisme associé à l’Union internationale des télécommunications. Il participe à la mise au point des normes.
4. Phase Alternative Line : système de télévision allemand à modulation d’amplitude à 25 images/seconde.
5. 50 Hz : fréquence du courant électrique. L’Amérique et le Japon utilisent du 60 Hz.
6. Lien vers le site de l’INA pour pouvoir visionner l’émission du 1 er octobre 1967 est disponible sur le site de l'INA.
7. Standard de vidéo composante apparu en 1982. Le codage ne s’effectue qu’avant la diffusion.

Benoît Pitre, directeur de la photographie, chef opérateur de prise de vues

Source: Commemorations Collection 2017

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