Page d'histoire : Max Oppenheimer, dit Max Ophüls Sarrebruck, 1902 - Hambourg, 1957


D'une vie tourmentée marquée par un double exil, vers la France d'abord, puis vers les États-Unis, avant de revenir s'éteindre dans son pays natal, l'Allemagne, Max Ophüls lègue une œuvre dont les engagements se fondent dans l'art.Peut-être en raison de ses premières amours, le théâtre, dont La Fiancée vendue (1932) porte encore la marque, et qui se retrouvent dans des scénarios souvent dérivés de son goût pour la littérature, son choix des auteurs qu'il adapte pour le cinéma, sa science des décors et son intuition de la lumière le conduisent à un style baroque appuyé sur une virtuosité toujours pertinente dans le maniement de la caméra : La Ronde d'après Schnitzler (1950), voit les couples se faire et se défaire comme un thème musical, et Le Plaisir, inspiré de trois nouvelles de Maupassant, met en scène, dans l'allégresse d'extérieurs resplendissants, l'inanité du bonheur. Ses héroïnes, souvent victimes de leurs sentiments ou de la société ont pour ultime incarnation la bouleversante épave qu'est devenue la brillante Lola Montès (1955), bête de cirque crucifiée aux agrès, dans un film annonciateur de l'exploration par le cinéma de champs nouveaux.

Source: Commemorations Collection 2002

Liens