Page d'histoire : Nicolas Appert Châlons-en-Champagne, 17 novembre 1749 - Massy (Essonne), 1er juin 1841

«Comment la France a contribué au dîner d’aujourd’hui»
Article du New York Times
(23. 11. 1919) - Publicité (vers 1920) © Collection Viollet

Nicolas Appert apprit chez son père, aubergiste à Châlons, son métier de cuisinier-confiseur. Après avoir tenté d'installer une Brasserie royale dans cette ville, il la quitta en 1772 pour se mettre au service de Christian IV, duc du Palatinat ; on le retrouve, en 1775, officier de bouche de la princesse de Forbach. En 1784, il s'installe confiseur à Paris à l'enseigne "La Renommée". Dès 1789, il s'engage dans la Révolution ; président de la section des Lombards, il est emprisonné pendant la Terreur.

C'est à cette époque qu'il découvre qu'en faisant chauffer pendant un certain temps des aliments à cent degrés dans des récipients hermétiquement clos, on peut les conserver indéfiniment. L'appertisation était née.

Il quitte son commerce en 1795 pour installer à Ivry-sur-Seine son premier atelier et commence à exploiter sa découverte qu'il fit tester surtout par la marine. En 1802, il crée à Massy une fabrique qui emploie cinquante personnes. En 1810, il obtient du gouvernement impérial un prix de douze mille francs pour son procédé universel de conservation et publie L'Art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales. Il ne prend pas de brevet. Cet inventeur généreux a préféré le soulagement de la population à son enrichissement personnel. Ses installations ayant été saccagées en 1815 lors de l'invasion prussienne, il revient à Paris où il continue ses fabrications et fait d'autres découvertes comme le lait concentré. À 86 ans, il retourne à Massy, où il meurt seul et démuni.

Jean-Paul Barbier
président de l'Association internationale Nicolas Appert

Source: Commemorations Collection 1999

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