Article : Écritures

Une publication des Archives départementales de l’Aude, 2004, 114 pages

Bien avant que ne soit inventée l’écriture, l’homme communiquait au moyen de signes tracés, images réalistes ou figures abstraites. A proprement parler, l’écriture n’existe qu’à partir du moment où l’homme constitue un corpus de signes, au moyen desquels il peut garder une trace matérielle de ce qu’il pense ou ressent. Cette histoire est relativement récente puisqu’elle n’est pas antérieure à 5 000 ans avant notre ère.

L’intention cet ouvrage n’est pas de retracer la lente et complexe histoire de l’invention de l’écriture, mais de transporter les lecteurs dans l’espace et dans le temps pour leur faire prendre conscience du caractère singulier de cette découverte. La première partie de cette étude, envisageant l’écriture sous l’angle de son évolution historique, analyse les processus qui ont donné naissance au système alphabétique et s’intéresse aux répercussions que les conditions politiques et économiques ont pu avoir sur le tracé et la forme des lettres, sur les supports et les outils du scribe, sur les usages de l’écrit. En même temps que l’écriture se codifie, qu’elle se transforme jusqu’à devenir un élément artistique à part entière, l’homme se préoccupe de la transmission de ce savoir. La deuxième partie de l’ouvrage étudie les différentes formes de l’apprentissage de l’écriture au cours des siècles et l’évolution d’une conception élitiste à une large démocratisation de cet enseignement.

La dernière partie met enfin en évidence l’impact de l’écrit sur une société, évoquant tout à tour des univers aussi différents que celui du notaire, du moine copiste ou du compagnon charpentier, montrant également comment, grâce à la généralisation de l’alphabétisation, tout un monde jusqu’alors inconnu a pu se faire connaître et s’inventer une identité.

Références complètes de l’ouvrage.

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