Inventaire d'archives : 2259 W ; W 20884-21038 : Comité départemental de libération de la Côte-d'Or

Contenu :

Présentation du contenu
Les documents décrits dans ce présent instrument de recherche ont pour l'essentiel été produits dans le cadre des activités du Comité Départemental de Libération de la Côte-d'Or. Composés de multiples documents dactylographiés, manuscrits et iconographiques, le fonds s'articule autour de plusieurs grandes thématiques :
- documents attestant de la création et du fonctionnement des Comités de Libération (CNL, CDL, CCL) ;
- documents relatifs au recensement des victimes de la guerre. Il s'agit de recueils de témoignages, de fiches nominatives, de rapports de police et de correspondances ;
- listes d'individus soupçonnés de collaboration, dossiers d'enquête les concernant permettant l'épuration et la répression de la collaboration ;
- documents retraçant des actions de résistance ;
- papiers versés au CDL ou saisis à son profit, notamment des échanges de correspondance entre les autorités allemandes et françaises.

Cote :

W 20884-21038 ; 2259 W 1-94

Publication :

Archives départementales de la Côte-d'Or
2020
Dijon

Informations sur le producteur :

Origine:
Comité départemental de libération de la Côte-d'Or. CDL
Biographie ou histoire
Structure de la Résistance interne française, les Comités départementaux de Libération (CDL) voient le jour en 1943 dans la clandestinité. Leur existence est légalisée le 21 avril 1944 par une ordonnance du Comité français de la Libération nationale. Présents dans chaque département, les CDL représentent à cette échelle le Conseil National de la Résistance (CNR). De ce fait, chaque organisation de résistance, organisation syndicale et force politique affiliée au CNR et présente au niveau local est représentée au sein du CDL. Ces comités ont une triple mission : préparer la libération des départements, mettre en place l'épuration et favoriser un retour rapide à la légalité républicaine. Après la libération, les CDL se présentent donc comme les principaux interlocuteurs des autorités mises en place par le Gouvernement provisoire de la République française (GRPF). Chaque CDL s'appuie sur des structures plus locales : les Comité cantonaux de Libération (CCL). Les CCL fonctionnent à partir de l'été 1944. Ils prennent part au processus d'épuration administrative, politique et économique, travaillent activement sur la question du ravitaillement et préparent les nouvelles municipalités provisoires. Avec l'aide des CCL, mais aussi du Commissaire de la République, du préfet et des renseignements généraux, les CDL préparent donc les dossiers relatifs aux collaborateurs en vue de leur jugement et s'intéressent également aux victimes de guerre (déportés, résistants, civils, etc.) afin de leur venir en aide. Par ailleurs, le CDL joue un rôle actif dans la destruction de la propagande vichyste au profit d'une propagande de la Résistance.
Le CDL de la Côte-d'Or est le premier à voir le jour à l'automne 1943. À l'issue de la première réunion, le 12 novembre 1943, Claude Guyot, du mouvement Libération-nord, est désigné pour présider le comité. Professeur agrégé de grammaire, Claude Guyot enseigne à cette époque au Lycée Carnot, ce qui explique sans doute la présence de documents relatifs à cet établissement scolaire dans le fonds. Il est secondé par deux vice-présidents : Marcel Marchand et le commandant Berger. Le CDL de la Côte-d'Or regroupe des représentants de la SFIO, de la Fédération radicale-socialiste, du PCF, des mouvements « Ceux de la Résistance » et « Ceux de la Libération », du mouvement Libération-nord, du Front national, de l'Organisation civile militaire, du mouvement Libération nationale et de la CGT. Il est composé de huit commissions : la commission d'épuration des pouvoirs publics et des collectivités, la commission des Municipalités, la commission du Ravitaillement et des Prix, la commission d'action sociale, la commission d'Information, la commission des Transports et Communications, la commission d'Hygiène et la commission de Justice. Pour mener ses différentes missions, le CDL s'appuie sur le réseau de CCL établi dans le département. Le CCL de Dijon regroupe les quatre cantons dijonnais. Les autres CCL sont localisés à Aignay-le-Duc, Arnay-le-Duc, Auxonne, Baigneux-les-Juifs, Beaune, Châtillon-sur-Seine, Genlis, Gevrey-Chambertin, Grancey-le-Château, Is-sur-Tille, Laignes, Mirebeau, Montigny-sur-Aube, Nolay, Nuits-Saint-Georges, Pontailler-sur-Saône, Pouilly-en-Auxois, Précy-sous-Thil, Recey-sur-Ource, Saulieu, Seurre, Venarey-les-Laumes et Vitteaux.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Versement du cabinet du Préfet du 25 juillet 1948 (versement n° 1327) et versement de la Maison des Sciences de l'Homme de l'Université de Dijon le 11 septembre 2017
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Les archives remises aux Archives départementales en 2017 par la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon avaient été rassemblées par Bernard Guerreau, historien. Ce dernier en avait ensuite fait don en 1987 au Centre d'Études et de Recherches sur l'Occupation et la Résistance en Morvan, présidé alors par Marcel Vigreux, ancien professeur à l'Université de Bourgogne. Une partie du fonds avait été prêtée à Pascal Lauquin et à Barbara Conrad dans le cadre de leurs travaux universitaires. L'ensemble des documents empruntés a été restitué ultérieurement. Par la suite, Jean Vigreux, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Bourgogne, a confié ce fonds à la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon afin que les étudiants du Master 2 Professionnel Archives des XXe et XXIe siècles européens (Université de Bourgogne) procèdent à son classement en vue d'une remise aux Archives départementales de Côte-d'Or.

Description :

Mise en forme :
Mode de classement
Les archives remises par la Maison des sciences de l'Homme de Dijon avaient fait l'objet d'un premier classement en 1987 qui a été repris par les étudiants du Master 2 archives de l'Université de Bourgogne en 2015 puis par Julien Portal, stagiaire aux Archives départementales, en 2018.

Conditions d'accès :

Statut juridiqueArchives publiques
Communicabilité
Fonds librement communicable

Langues :

Langue des unités documentaires: Certains documents sont en allemand

Description physique :

Description physique: Document d'archives

Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 149 articles
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 10.40

Ressources complémentaires :

Sources internes
Principales sources complémentaires : archives du cabinet du Préfet pendant la Seconde Guerre mondiale (1630 W) ; fonds relatifs à la Résistance (6 J), archives des tribunaux d'exception de Côte-d'Or (26 et 29 U)

Références bibliographiques :

Bibliographie
CONRAD Barbara, Deux maquis dans le Châtillonnais : une Résistance de base, mémoire de maîtrise en Histoire, Université de Bourgogne, 1986, 138 p.
DEMAY Jérémie, « De la Libération à l'épuration », La Gazette de Côte-d'Or, n°239, 2011, p 12-18.
DUPONT-LAUTHELIER Christiane, Un regard sur Lucien Dupont, Dijon, Amicale des vétérans du PCF de la Côte d'Or, 2008, 83 p.
GOUNAND Pierre, Une ville française sous l'occupation : Dijon 1940-1944, thèse en Histoire, Université de Bourgogne, 1990, 3 vol..
GUYOT Claude, Historique du Comité Départemental de Libération de Côte-d'Or, Guyot [s.l.], 1962, 258 p.décembre
HOSTACHE René, Un gouvernement clandestin : le Conseil National de la Résistance, Paris, Presses Universitaires de France, 1958, 498 p.
LAUQUIN Pascal, Aspects de la collaboration et l'épuration en Côte-d'Or 1940-1947, mémoire de maîtrise en Histoire, Université de Bourgogne, 1990, 2 vol..
PHILOXENE Samantha, Le Comité Départemental de Libération de la Côte-d'Or, mémoire de master 1 d'Histoire contemporaine, sous la direction de Jean Vigreux, Université de Bourgogne, 2014, 106 p.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales de la Côte-d'Or

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD021_000000565

Archives départementales de Côte d'Or

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