Inventaire d'archives : Fonds Hutteau d’Origny et Pécoul (XVIIe-XXe siècle)
Contenu :
SOMMAIRE
376AP/1-12. Famille Hutteau d'Origny. XVIIIe-XXe siècle.
376AP/13-44. Famille Pécoul. XVIIIe-XXe siècle.
376AP/45-49. Familles alliées. XVIIIe-XXe siècle.
376AP/50. Château de Villiers à Draveil. 1870-1953.
376AP/51-56. Propriétés à la Martinique. XVIIe-XIXe siècle.
376AP/57-81. Administration des biens et comptes. XIXe-XXe siècle.
376AP/82-95. Correspondance reçue et envoyée. 1925-1945.
376AP/96-100. Habitations Pécoul à La Martinique. 1924-1972.
376AP/101-107. Supplément Familles d'Origny et Pécoul. XVIIe-XXe siècle..
Ce fonds comprend trois parties : les papiers personnels de la famille Hutteau d'Origny et ceux des Pécoul, alliés aux d'Origny par le mariage d'Henri d'Origny et d'Augusta Pécoul en 1900.
Les papiers personnels d'Origny et Pécoul sont très bien classés dans des grandes chemises blanches portant le nom de la personne, l'intitulé et parfois même des détails précieux qui en facilitent la consultation.
Une suite importante de liasses et de classeurs contiennent la correspondance et les papiers constitués par des titres de propriété, des comptes et des documents de gestion des habitations de la Montagne et de Basse-Pointe jusqu'en 1945, date de dissolution de la Société.
Des liasses ont trait à la vente du rhum, principale production de ces habitations de la Martinique.
Dix-huit cartons proviennent d'Auguste Pécoul (1837-1917), qui, après un séjour à l'abbaye de Solesmes comme novice, était entré à l'Ecole des chartes en 1861. Il devint l'ami de dom Besse, qui fut son exécuteur testamentaire.
Ces dix-huit cartons ne sont qu'une partie des papiers de cet érudit qui avait à la fois une grande prolixité de parole et d'écriture. Il fit des dons et des legs à Ligugé et à la bibliothèque Méjane d'Aix-en-Provence.
Parmi les documents anciens, signalons entre autres une lettre de la baronne Tascher de la Pagerie à Joseph-François Pécoul, datée du 22 janvier 1796, et dont la suscription porte "Monsieur et cher parent", et de nombreux documents concernant l'esclavage, notamment une correspondance de Regnaudin à Jean-François Pécoul en 1814 sur les disparitions de nègres.
Parmi les documents plus récents, il faut citer une lettre de la reine Hortense à Madame de Boubers et une lettre de Lammenais à Pécoul, le remerciant d'un envoi de tabac.
Cote :
376AP/1-376AP/107
Publication :
Archives nationales
1979-2021
Informations sur le producteur :
Pécoul (famille)
Hutteau (famille)
La famille Pécoul est originaire d’Aix-en-Provence. Au XVIIIe siècle, Alexandre Pécoul (1729-1810), époux de Magdeleine Bernard est régisseur des comptes à Aix. L'un de leurs fils, Christophe-Louis Pécoul (1768-1856) est avocat à Paris et à Saint Pierre de la Martinique. L'autre, Joseph-François Denis Pécoul (1755-1817), est avocat au parlement d'Aix et part très jeune s'installer à la Martinique, où il est procureur au Conseil supérieur de la Martinique. Il épouse Marie Victoire Pérez, héritière de l’une des plus anciennes familles de l’île et devient propriétaire de deux importantes plantations de canne à sucre (habitation de la Basse-Pointe en 1777 et habitation de la Montagne en 1801). Ils ont trois enfants : Jean Joseph Pécoul (1795-1870), Augustin-François Marie Pécoul (1800-1858) et Eugénie Louise Victoire Pécoul (1793-1875), qui épouse le baron Pierre de Laussat (+ 1884), fils du dernier gouverneur de Louisiane, conseiller à la cour de Saint-Pierre. Les deux frères font leurs études (médecine pour l'un et droit pour l'autre) en Angleterre et en France. Amans devient médecin et Augustin avocat à Paris puis à Saint-Pierre de la Martinique. Ils héritent des plantations en 1817 mais Amans passe son temps à Paris pendant que son frère gère les plantations. Amans
En 1849, Augustin-François Marie (1800-1858) est élu député de l'île et quitte alors la Martinique avec sa famille pour défendre en métropole les intérêts des planteurs martiniquais.
Amans épouse Augusta Law de Lauriston (1814-1837), nièce du général de Lauriston, aide de camp de Napoléon 1er et arrière-petite-nièce du banquier Law. Il achète en 1838 le domaine et le château de Villiers (commune de Draveil, dans l'Essonne), construit en partie sous Louis XVI. Le couple éprouve un vif attachement pour leur château, restauré et richement décoré grâce aux importants revenus de la Martinique. Ils ont deux enfants, Edgar (1842-1859), mort jeune, et Auguste-Louis (1837-1916), archiviste-paléographe et érudit.
Auguste-Louis Pécoul (1837-1916) a d'abord été novice à l'abbaye bénédictine de Solesmes avant d'entrer en 1861 à l'École nationale des Chartes (promotion 1865), où il soutient en 1865 une thèse intitulée « Essai sur les causes de la grandeur de l'abbaye de Cluny ». Il suit ensuite une courte carrière diplomatique, comme attaché d'ambassade à Madrid (mai 1867), puis au Vatican (1868) avanr sa mise en disponibilité (1871). De son passage à l'abbaye de Solesmes et au Vatican, il gardera de nombreuses relations avec des ecclésiastiques et des moines bénédictins, comme dom Guéranger, dom Besse (abbé de Ligugé), ses travaux de recherche porteront sur le premier concile du Vatican de 1869-1870, l'abbaye de Cluny, le chant grégorien, etc. et il sera à l’origine du sauvetage de l’abbaye de Cluny. Amateur de livres et de manuscrits, il lègue sa très importante bibliothèque historique et théologique (20 000 ouvrages) à la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence. Il est membre de la Société de l'École des chartes et de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France. Il épouse Madeleine Cecchi (1843-1931), appartenant à une famille de patriciens romains, avec laquelle il a trois enfants : Augusta Pécoul (1871-1942) qui épouse Henri Hutteau d'Origny (1869-1935) ; Alexandre Louis Marie Pécoul, élu au conseil municipal de Draveil (1876-1904) ; Thérèse Hélène Marie Anne Pécoul (1875-1900).
Auguste-Louis Pécoul a hérité des plantations de la Martinique (habitations de la Montagne et de la Basse-Pointe). En 1901, son fils Alexandre Pécoul visite la Martinique et redécouvre ces propriétés. Mais les plantations sont en partie détruites par l'éruption de la Montagne Pelée (8 mai 1902) et l'habitation de la Montagne est vendue en 1917 au producteur de rhum Victor Depaz. A partir des années 1920, Augusta d’Origny, entreprend avec son fils Henri la restauration de l'habitation de la Basse-Pointe ainsi que des travaux de modernisations des équipements industriels. Le domaine est classé Monument Historique en 1981 ; en 2001, il devient la propriété de GBH.
Le château de Villiers, dans l'Essonne, accueille avant la Seconde guerre mondiale de brillantes réceptions organisées par les époux d'Origny. De 1945 à 1955, de nombreuses personnalités, comme Maurice Druon et Joseph Kessel y sont reçues. Dans les années 60, une grande partie du parc est démembré pour construire des ensembles résidentiels. Le château de Villiers devient propriété de la ville de Draveil en 1987 et abrite aujourd'hui son hôtel de ville.
La famille Hutteau est originaire de Malesherbes dans le Loiret. Au XVIIIe siècle, François-Louis (1729-1807), fils d'Étienne Hutteau et de Madeleine Aubert, est avocat au Parlement au parlement de Paris et élu du Tiers-État au début de la Révolution française. Il épouse Marie Philippe Dufoÿs de La Motte (1745-1775). Leur fils, Antoine-Joseph Hutteau d’Origny (1775-1858), est maire du 5e arrondissement de Paris en 1816, du 10e arrondissement en 1828 et gentilhomme honoraire de la Chambre de Charles X. Anobli en 1814 et chevalier de la Légion d'honneur, il prend le nom d'Origny, qui provient du nom d'une terre apportée par sa grand-mère maternelle, Marie Joseph Catherine Lecomte. Il épouse Marthe Marie Petit de Touteuille (1783-1868).
Henri Hutteau d'Origny (1808-1885), fils d'Antoine-Joseph (1775-1858), épouse Marie Claire Victoire Berthelot de La Villeurnoy.
Antoine-Joseph Hutteau d'Origny (1839-1893), fils de Henri (1808-1885), épouse Marie-Thérèse de Maillé de La Tour Landry (1843-1824).
Henri Antoine Hutteau d'Origny (1869-1915), fils d'Antoine Joseph (1839-1893), épouse Augusta Pécoul (1871-1942). Ils ont un fils, François, qui épouse, en 1930, Gilonne de Jannel de Vauréal.
La famille Hutteau est alliée aux familles La Rivoire, Dufoÿs, Dufourny, Lecomte de Lagny et Lecomte de La Viefville.
Informations sur l'acquisition :
Dépôts, 1976-2001.
Historique de conservation :
En 1976, pour répondre aux intentions de son père, récemment décédé, Monsieur Henri d'Origny a déposé aux Archives nationales un fonds d'archives, en partie rapatrié de la Martinique, où sa famille possède encore une belle habitation du XVIIIe siècle, l'habitation Pécoul, autrefois la Basse-Pointe.
Conditions d'accès :
Consultation libre selon les modalités en vigueur aux Archives nationales
Conditions d'utilisation :
Reproduction à usage privé libre, reproduction pour diffusion soumise à autorisation
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
Factum pour Marie-Claire-Victoire Berthelot de la Villeurnoy, épouse Henri Hutteau d'Origny (1853) : [dans une demande en séparation de corps formée par la requérante], Paris, impr. Saintin, Denton, Pinard, [1853].A monsieur le président du Tribunal civil de première instance de la Seine
Hutteau (François-Louis), , Paris, impr. de D'Houry, 1768.Réponse pour la communauté des procureurs et pour celle des notaires au bailliage royal de Noyon, contre la prétendue communauté des procureurs et notaires au même bailliage
Hutteau (François-Louis), , Paris, imp. de P.-M. Delaguette, 1779.Mémoire pour les chapelains de l'ancienne et nouvelle communauté de l'Eglise de Paris, appellans... contre le sieur Greban, chevalier... de Saint-Louis, intimé... (Me Hutteau, av.)
Hutteau d'Origny (vicomte Antoine-François), , Paris, Demonville, 1823.De l'état civil et des améliorations dont il est susceptible
Hutteau d'Origny (vicomte Antoine-François), , Paris, P. Renouard, 1848. Des Institutions commerciales en France, par A.-J. ["sic"] Hutteau d'Origny...
Hutteau d'Origny (vicomte), , Paris, E. Dentu, 1857.Des institutions commerciales en France. Histoire du bureau de commerce et du conseil royal des finances et du commerce
Hutteau d'Origny (Antoine-Joseph), , Paris, impr. Divry, 1863.De Minoribus (Dig. 4,4). Des contrats. Thèse pour la licence... 11-02-[1863] par A. J. V. Hutteau d'Origny, né à Paris le 25.03.1839...
Lemonnier (H.), « Auguste Pécoul (1837-1916) [note biographique] », dans , année 1916, n°77, pp. 388-390. Bibliothèque de l'École des chartes
Pécoul (Auguste), , Compiègne, impr. de Edler, 1874 (extrait du , tome II).Note sur les conciles et assemblées ecclésiastiques tenus à CompiègneBulletin de la Société historique de Compiègne
Pécoul (Auguste), , Madrid, impr. de T. Fortanet, 1877.La Resenña del movimiento historial en España de M. Alfred Morel-Fatio
Pécoul (Augustin), directeur de publication, , T. 1, 1re livraison (10 octobre [1839])-t. 2, 12e livraison (30 septembre 1841), Saint-Pierre, imprimerie de Barth. Thounens, 1839-1841.Annales de la Société d'agriculture et d'économie rurale de la Martinique
Pécoul (Augustin), , Paris, impr. de Guiraudet et Jouaust, s. d.,Paris, le 11 juillet 1848. A M. le rédacteur en chef du « National »
Pécoul (Augustin), , Paris, impr. de Guiraudet et Jouaust, s. d.Note relative aux dernières élections de la Martinique
Pécoul (Augustin), , Paris : impr. de Guiraudet et Jouaust, 1848.Réponse au récit de M. Schoelcher sur les événements de la Martinique et l'abolition de l'esclavage, faite par M. A. Pécoul au rédacteur en chef du « National », 11 juillet 1848
Pécoul (Augustin), , Paris, impr. de Guiraudet et Jouaust, 1848.Courtes Observations sur le Rapport fait à l'Assemblée nationale par M. Crémieux, au nom de la commission chargée de l'examen du projet de décret relatif à l'indemnité à payer aux colons par suite de l'affranchissement des esclaves
Pécoul (Augustin), , Paris, impr. de Guiraudet et Jouaust, 1848.De l'Indemnité à payer aux colons, et du projet de décret présenté sur cette question à l'Assemblée nationale, le 23 août dernier, par M. le Ministre de la Marine et des colonies
Pécoul (Augustin) et alii, , Paris, impr. de l'Assemblée nationale, 1849.Assemblée nationale législative. Proposition relative à l'indemnité à accorder aux colons, présentée le 17 novembre 1849, par MM. Fourtanier, de Laussat, Pécoul et Dariste...
Pécoul (Augustin), , Paris, impr. de Guiraudet et Jouaust, 1849.Dernier mot sur l'indemnité à payer aux colons par suite de l'affranchissement des esclaves
Pécoul (Augustin) et Bissette (Cyril Charles Auguste), , Paris, impr. de l'Assemblée nationale, 1850.Assemblée législative. Proposition rectifiée relative au mariage dans les Colonies françaises des personnes non libres antérieurement au décret de l'abolition de l'esclavage, présentée le 26 avril 1850, par MM. Pécoul et Bissette...
Pécoul (Augustin), , Paris, impr. de Panckoucke, 1851.Quelques mots sur nos colonies : à propos de la réforme du tarif des sucres
Pécoul (Augustin), , Paris, impr. de Guiraudet et Jouaust, 1853.Quelques mots sur le projet de constitution pour les colonies
Pécoul (François-Louis), , Paris, Impr. nationale, s. d.Discours de M. Pecoul sur l'opération des assignats, lu à l'assemblée générale de la section des Tuileries
Localisation physique :
Pierrefitte
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRAN_IR_004909