Inventaire d'archives : 53 J - Fonds Jacques Valentin, architecte

Contenu :

Présentation du contenu
Les dossiers concernant l'Archéodrome sont constitués de contrats, de correspondance professionnelle, de devis descriptifs et quantitatifs, de devis et factures d'entrepreneurs, d'échantillons de matériaux, de permis de construire, de rapports de réunions, de comptes-rendus relatifs à l'avancement du chantier, de procès-verbaux de réceptions provisoires et définitives des travaux, de plans, de photographies, de diapositives, de dessins artistiques, de rendus et de rushes

Cote :

53 J 1-326

Publication :

Archives départementales de la Côte-d'Or
2016
Dijon

Informations sur le producteur :

Origine:
Valentin, Jacques (1924-2015)
Biographie ou histoire
Jacques Valentin (1924-2015), chevalier des Arts et des Lettres, est l'architecte-concepteur de l'Archéodrome de Beaune. Il est né le 1er novembre 1924 à Villeurbanne. Jacques Valentin étudie au lycée du Parc à Lyon avant d'intégrer l'École des Beaux-arts de cette même ville et d'entrer à l'École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il obtient son diplôme d'architecte DPLG(1) en 1947. Jacques Valentin se révèle être un architecte très sensible à l'Art. Il organise ainsi plusieurs expositions, notamment « 40 000 ans d'art moderne » qui se tient au Musée d'art moderne de Paris en 1953 et met en scène de nombreux spectacles, dont la cérémonie qui célèbre le bicentenaire de la naissance de Napoléon Bonaparte en 1969. Il réalise également un moyen métrage sur le mont Athos (Macédoine) en 1953 et mène plusieurs tournages en URSS et en Afrique entre 1954 et 1963. En 1972, il fonde avec Denis Soulié, son collaborateur à Conception-Réalisation-Château(2), le Thot, centre d'interprétation de la préhistoire et premier musée de site en Europe situé à Thonac (Dordogne). Six ans plus tard, dans la même idée, il conçoit l'Archéodrome de Beaune dont l'ambition est de retracer 1000 siècles d'histoire de la Bourgogne, de la préhistoire à l'époque gallo-romaine. Tout en continuant de veiller au développement de l'Archéodrome, il met en valeur les vestiges découverts sous le parvis de Notre-Dame de Paris, puis assure l'aménagement du Musée d'histoire de Marseille en 1982. Il participe ensuite à la mise en valeur du site archéologique de Glanum à Saint-Rémy de Provence en créant le hall d'accueil. En 1986, Jacques Valentin est chargé de réaliser la transformation de la Halle Saint-Pierre à Montmartre en un musée dédié à l'Art brut, l'Art singulier et l'Art populaire contemporain. En 2000, l'aménagement de la Crypte des thermes gallo-romains du Mans lui est confié et il intervient à nouveau dans le projet d'extension en 2007. Entre-temps, Jacques Valentin aménage les salles révolutionnaires de la Conciergerie. Il décède le 4 septembre 2015 à Châlons-en-Champagne(3).
La majeure partie du fonds Jacques Valentin est relative à l'aménagement de l'Archéodrome de Beaune situé sur l'aire de repos Beaune-Merceuil de l'autoroute A6. L'histoire de l'Archéodrome commence en 1968 sur le chantier de construction de la section d'autoroute Beaune-Dijon de l'A31, avec la découverte de stèles appartenant à une nécropole gallo-romaine sur le site des Bolards, près de Nuits-Saint-Georges. La rencontre entre Charles Rickard, président de la Société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (SAPRR), Romain Germain, le directeur général, et Jean-Bernard Devauges, directeur des Antiquités Historiques de Bourgogne, marque le début de la collaboration de la société d'autoroute avec les responsables scientifiques de l'archéologie en Bourgogne(4). Dans le sillage de la politique d'humanisation des autoroutes, l'idée est de créer un parc archéologique dont la vocation est de présenter aux voyageurs le patrimoine archéologique de la Bourgogne grâce à des reconstitutions grandeur nature et à des copies d'objets conservés et exposés dans les musées bourguignons. Le terme « Archéodrome » est un néologisme forgé à partir du grec et désignant une « piste d'envol vers le passé »(5). En mettant en valeur mille siècles de présence humaine en Bourgogne du Solutré paléolithique au Bibracte gaulois, ce parc d'animation d'un nouveau genre vise à initier le grand public à l'archéologie et à lui donner envie d'aller visiter les « vrais » lieux. En collaborant étroitement à ce projet, la SAPRR souhaite se détacher de son image économique et montrer que les autoroutes peuvent aussi enrichir, à leur manière, la culture générale de leurs usagers.
Le concours architectural est lancé en mars 1976. Denis Soulié et Jacques Valentin soumettent leur projet le 15 juin 1976. Leur projet est retenu en juillet et les deux associés entament aussitôt la phase d'avant-projet. L'avant-projet sommaire est ainsi remis entre décembre 1976 et janvier 1977 aux directeurs des Antiquités Historiques et Préhistoriques de Bourgogne qui assurent le contrôle scientifique et à la direction de la SAPRR qui finance le projet. L'année 1977 est consacrée à la mise au point de l'avant-projet détaillé qui est soumis en décembre. Au cours de l'été 1977, Philippe Sanders succède à Denis Soulié aux côtés de Jacques Valentin pour mener à bien le projet. Les premiers travaux de construction commencent en février 1978. L'Archéodrome est inauguré le 21 juillet 1978 en présence de Jean-Philippe Lecat, alors ministre de la Culture. Les travaux ne sont toutefois pas terminés et, bien que l'Archéodrome ouvre ses portes au public, ils ne s'achèvent qu'à l'automne 1979. Au cours de cette première année environ 250 000 personnes (6) se pressent à l'Archéodrome pour découvrir la période qui s'étale du paléolithique à l'époque gallo-romaine à travers les sites bourguignons (notamment Solutré, le Mont Beuvray, Alésia et Escolives-Sainte-Camille) ainsi que les huttes néolithiques, les circonvallations et contrevallations construites par les Romains à Alésia, le fanum, la nécropole et l'atelier de potier gallo-romains, le tumulus et le fragment de voie romaine. L'Archéodrome est géré par l'Association pour la Promotion de l'Archéologie de Bourgogne (APAB)(7), créée le 28 février 1978, qui agit sous le contrôle d'un Comité scientifique réunissant les plus éminents spécialistes des périodes évoquées. Le 20 octobre 1978, le travail de Jacques Valentin est couronné par le Grand Prix de la Biennale Internationale des Arts de la Rue qui lui est remis par Jean-Philippe Lecat à l'occasion d'une visite nocturne à l'Archéodrome suivie d'une réception au Clos Vougeot. L'Archéodrome ne se contente pas d'être une vitrine de l'archéologie en Bourgogne : il devient rapidement un acteur de la recherche en archéologie. En effet dès 1980 (8), sous l'impulsion de Marie-Chantal Frère-Sautot, directrice de l'Archéodrome, des activités d'expérimentation en archéologie se développent. Au moment où ce domaine est encore balbutiant en France et divise les archéologues, l'Archéodrome ouvre la voie en devenant un lieu d'échange entre les chercheurs et le public autour de l'expérimentation. Le travail d'expérimentation s'articule autour de quatre grands thèmes : les techniques de la préhistoire, la poterie néolithique, le travail du bronze et le travail du fer. Soucieuse de maintenir une qualité scientifique, Marie-Chantal Frère-Sautot invite des chercheurs, étudiants et professeurs venant du monde entier dans le cadre de leurs travaux de thèse ou de master (9). Le sérieux scientifique est garanti, car l'expérimentation à l'Archéodrome ne saurait se réduire à une mise en spectacle de l'acte de recherche : il s'agit en fait de montrer au public la recherche en cours. Ces recherches ne sont pas restées lettre morte puisqu'elles ont donné lieu à de nombreuses publications, conférences et expositions (10). Ainsi, en 1986 l'Archéodrome accueille un colloque sur le thème du feu et, en 1997, c'est la paléométallurgie qui est à l'honneur.
Au cours des deux premières années, le succès de l'Archéodrome ne se dément pas et dès 1981 la construction d'une extension est envisagée. Jacques Valentin commence réellement à travailler sur ce projet à partir de 1983. En fait, le projet d'extension s'élabore en quatre temps. Jacques Valentin travaille tout d'abord sur un projet de création d'une salle polyvalente. Il remet l'avant-projet sommaire en juillet 1983. Toutefois, le projet est abandonné en septembre par la SAPRR pour des raisons budgétaires. Jacques Valentin travaille alors sur un second projet dont l'avant-projet détaillé est présenté en février 1984. Les nouvelles reconstitutions proposées sont une sépulture de l'âge du fer inspirée de la tombe de Vix (dont l'aménagement est prévu à l'intérieur d'un des tumuli construit en 1978), un éperon barré, une ferme gauloise, un musée dédié aux transports de l'Antiquité, l'aménagement d'une auberge, la création d'un parc animalier paléozoologique et l'ouverture à la visite d'une des tours du siège d'Alésia avec la présentation des armes utilisées à l'époque. En ce qui concerne l'intérieur des salles, l'Archéodrome se modernise avec l'installation de bornes informatiques permettant de diffuser l'information en langue étrangère. Le but de cette extension est d'allonger le temps de visite en offrant la possibilité aux voyageurs de passer une journée sur le site. Il s'agit également de promouvoir l'Archéodrome non seulement à l'échelle nationale mais surtout internationale et de séduire à nouveau la population locale (11). Le projet est toutefois mis en attente pendant un an. Les travaux sont finalement lancés en avril 1985 et s'inscrivent dans le cadre des contrats aidés « Travaux d'Utilité Collective » (12). Les travaux de la phase d'extension sont planifiés de 1985 à 1990. En même temps, Jacques Valentin développe un troisième projet dans lequel il propose des reconstitutions supplémentaires avant de soumettre un quatrième projet en 1989. Désormais, Jacques Valentin imagine la création d'un centre d'accueil et de dégustation de la cuisine romaine, désigné sous le terme de « relais ». Il envisage aussi de proposer une reconstitution du culte de Mithra et d'étendre la chronologie couverte par l'Archéodrome à l'histoire du duché de Bourgogne en proposant notamment une reconstitution du parc d'Hesdin (13). Mais ce programme ambitieux n'a plus sa place dans le nouvel esprit qui anime la SAPRR depuis le milieu des années 1980. En fait, le début de l'année 1986 est marqué par un changement de présidence au sein de la SAPRR puisque Jean-Antoine Winghart succède à Jacques Mazel (14). Or, la nouvelle direction est beaucoup moins favorable aux actions culturelles que les précédentes. En effet, le 23 octobre 1989, un rapport de la Cour des comptes dénonce la « comptabilité incertaine » et le « coût financier croissant » de l'Archéodrome, la priorité du président Jean-Antoine Winghart est donc de redresser la situation financière (15). Dans ce contexte de rigueur budgétaire, l'Archéodrome est désormais perçu comme un poids plutôt qu'un moyen de changer l'image de la société d'autoroutes.
Parallèlement au chantier d'extension de l'Archéodrome, la direction de la SAPRR confie à Jacques Valentin un projet d'extension de l'aire de Beaune. Cette extension vise à créer un hôtel Formule 1, un camping-caravaning, un centre routier, des locaux d'animation composés de commerces, d'un club, d'une salle polyvalente, de lieux de cultes et permettant le développement d'activités de loisirs et sportives. Si à travers ces nombreux chantiers Jacques Valentin apparaît comme l'architecte favori de la SAPRR, ses relations avec la société ont parfois été houleuses. On retrouve ainsi dans le fonds plusieurs lettres adressées aux responsables de la SAPRR dans lesquelles Jacques Valentin s'impatiente des retards de paiement et, en mars 1986, un contentieux éclate au sujet de l'extension de l'aire de Beaune. La direction de la SAPRR reproche à Jacques Valentin d'avoir exagéré le prix de sa prestation. Le contentieux porte plus précisément sur le travail fait lors de l'établissement des plans en 1/1000 : selon SAPRR il ne s'agit que d'agrandissements des plans en 1/500, tandis que Jacques Valentin affirme qu'il y a un réel travail de précision, les plans en 1/1000 étant selon lui les versions corrigées des plans en 1/500. Les travaux d'extension ne s'achèvent qu'en 1992, mais le fonds ne contient toutefois aucun document relatif à ce chantier à cette date.
L'histoire de l'Archéodrome est marquée par une troisième campagne de travaux avec la phase de redéploiement qui est envisagée dès 1991 par l'APAB et les responsables de la SAPRR. Quatre objectifs principaux sont visés : développer la recherche expérimentale sur les technologies antiques, promouvoir le parc archéologique auprès des professionnels du tourisme, mettre en place des expositions temporaires et mener une action pédagogique en direction des groupes scolaires. Jacques Valentin commence à travailler sur le projet à partir de 1992 en collaboration avec Anita Vazeux. Ils proposent de créer un bâtiment d'accueil supplémentaire qui abritera un espace dédié à la Bourgogne, une salle polyvalente (appelée Chronospace) permettant d'accueillir des groupes scolaires ainsi qu'une cafétéria. À la fin de l'année 1991, des démarches sont entamées pour trouver un exploitant privé. La gestion est alors confiée à Corela qui sera par la suite reprise par Autogrill (16). L'objectif principal est désormais de renouveler la fréquentation en rénovant notamment la muséographie. En 1992, le plan de redéploiement de l'Archéodrome s'oriente donc vers une actualisation de la muséographie du bâtiment existant, une modernisation de la présentation du parcours extérieur ainsi que la création du bâtiment d'accueil proposé par Jacques Valentin. Contrairement aux souhaits du Comité scientifique, le projet de création de nouvelles reconstitutions est abandonné. À la fin de l'année 1992, en désaccord avec les avant-projets détaillés proposés par Iquation et Betecs concernant la muséographie et la scénographie, Jacques Valentin se retire du projet et transmet le dossier à ses confrères du cabinet d'architecture Chaudonneret, situé à Dijon. Par conséquent, les documents du fonds relatifs au redéploiement s'arrêtent en février 1993. L'inauguration du nouvel Archéodrome a lieu le 16 avril 1994. La muséographie a été entièrement révisée et de nouvelles salles ont été créées (L'espace Bourgogne et le Chronospace). La gestion est désormais assurée par Autogrill, le nouvel exploitant, mais l'APAB reste en charge des activités scientifiques. La reprise de l'Archéodrome par Autogrill conduit à privilégier l'exposition présentée dans le bâtiment principal au détriment des reconstitutions extérieures qui sont laissées à l'abandon et, du fait du manque d'entretien, se dégradent rapidement. De plus, au milieu des années 90, avec la réduction des temps de trajets, les conditions de circulation routière ont changé : le concept autrefois novateur de l'Archéodrome est désormais dépassé. Ce qui faisait sa force est devenu sa faiblesse : l'ouverture sur l'autoroute au détriment du plein pays isole l'Archéodrome qui ne parvient pas à séduire la population locale (17). D'autre part, au même moment le site d'Alésia se développe et attire de plus en plus de visiteurs qui désertent l'Archéodrome (18). Le déclin du nombre de visiteurs s'accélère et l'Archéodrome atteint péniblement les 50 000 visiteurs en 2004 (19). Après une lente agonie, l'établissement ferme définitivement ses portes le 31 octobre 2005. Bien que la majorité des reconstitutions aient été détruites pour des questions de sécurité, on peut encore aujourd'hui apercevoir les locaux sur l'aire de repos.
L'Archéodrome n'a pas été la seule entreprise culturelle de la SAPRR. Ainsi, durant les années 1970-1980, la SAPRR s'intéresse à d'autres sites archéologiques bourguignons dont les projets d'aménagement sont également confiés à Jacques Valentin. Certains documents conservés dans le fonds s'y rapportent ; ils ont été regroupés sous le titre « Autres projets réalisés en Bourgogne ». Ainsi, à l'automne 1978, Jacques Valentin étudie un projet de mise en valeur des fouilles de l'oppidum gaulois de Bibracte sur le Mont Beuvray. Les documents contenus dans le fonds s'arrêtent cependant à l'avant-projet sommaire. Parallèlement au projet de construction d'une extension à l'Archéodrome, la SAPRR finance la protection de la villa gallo-romaine découverte à Selongey et envisage d'inclure la valorisation des fouilles dans une aire de repos. Jacques Valentin travaille sur ce projet entre la fin de l'année 1985 et le printemps 1987. Si la protection du site est mise en œuvre, le projet d'ouverture à la visite ne voit finalement pas le jour. Jacques Valentin n'a pas seulement été sollicité par la SAPRR pour des projets se rattachant à l'archéologie. En effet, suite au terrible accident de la route survenu le 31 juillet 1982 sur l'autoroute A6 à proximité de Beaune qui a coûté la vie à 53 personnes dont 44 enfants et adolescents, il est décidé d'ériger un mémorial sur l'aire Le Curney pour sensibiliser les automobilistes aux dangers de la route. L'aménagement de l'aire est réalisé par la SAPRR et le financement du monument est assuré par l'Association du Mémorial National des Victimes de la Route, présidée par la comédienne Nicole Courcel, grâce à une souscription publique. Un concours d'architecture est lancé. Jacques Valentin propose un projet en collaboration avec le sculpteur Françoise Jolivet. C'est leur projet qui est retenu en janvier 1985. Le « mémorial pour l'Avenir » est inauguré le 31 juillet 1985. Dans l'esprit de ses concepteurs, il est résolument tourné vers l'avenir et mobilise le souvenir de ce tragique accident pour éveiller les consciences et inciter les usagers à la prudence.
1/ DPLG signifie « diplômé par le gouvernement ». Un architecte diplômé par le gouvernement est titulaire d'un diplôme de troisième cycle universitaire (niveau bac +6).
2/ Il s'agit du nom de leur cabinet d'architecture.
3/ Voir le Who's who, https://www.whoswho.fr/decede/biographie-jacques-valentin_4765 (Consulté le 10/01/2016).
4/ RICKARD Charles, KATZ Philip Mark, L'Archéodrome, Rennes, éditions Ouest-France, 1980, p 32.
5/ Archéodrome vient du grec ARKHAIOS qui signifie « ancien » et DROMOS qui désigne la « course, la piste ».
6/ FRÈRE-SAUTOT Marie-Chantal, « Sad news from Archéodrome », euroREA. Journal for (Re)construction and Experiment in Archaeology, vol. 3, 2006, p 69.
7/ L'APAB dirige l'Archéodrome de 1978 à 1993.
8/ Voir « L'Archéodrome et l'expérimentation en archéologie », Dossiers histoire et archéologie, n° 126, avril 1988, p 9. Ce document est conservé dans le fonds à la cote 53 J 247.
9/ Selon Marie-Chantal Frère-Sautot, en plus de 27 années d'activité l'Archéodrome a accueilli 400 à 500 chercheurs (voir FRÈRE-SAUTOT Marie-Chantal, op. cit.).
10/ FRÈRE-SAUTOT Marie-Chantal, op. cit. Les publications produites dans le cadre de travaux d'expérimentation menés à l'Archéodrome sont conservées à la bibliothèque de l'UMR 6298 Artehis.
11/ En 1985, le public local ne représente que 12 à 15 % des visiteurs annuels.
12/ Les Travaux d'Utilité Collectives (TUC) sont un contrat aidé créé en 1984 et remplacé en 1990 par le Contrat Emploi Solidarité.
13/ Le parc d'Hesdin, situé dans le prolongement du château d'Hesdin propriété de Robert II d'Artois, a été créé en 1292. C'est en 1384, par son mariage avec Marguerite III de Flandre que Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, devient le maître d'Hesdin. Le parc, emblème de la magnificence du duché, disparaît après la reddition de la ville d'Hesdin en 1553 suite au siège de l'armée de Charles Quint.
14/ Charles Rickard (1914-1993) est président la SAPRR de 1975 à 1982. Yves-Bertrand Burgalat lui succède de 1982 à 1983. Jacques Mazel est ensuite nommé de 1983 à 1986 avant de céder la place à Jean-Antoine Winghart qui assure la fonction de 1986 à 1993.
15/ À ce sujet voir MOSSER Françoise et Comité d'histoire du ministère de la Culture, Entretiens avec Jean-Philippe Lecat : Ministre de la culture et de la communication - 1978-1981, Paris, La Documentation française, collection « Travaux et documents », p 190 (note n° 30). Voir également l'entretien réalisé avec Marie-Chantal Frère-Sautot.
16/ Voir MOSSER Françoise et Comité d'histoire du ministère de la Culture, op. cit., p 191 (note n°31).
17/ Il est possible d'accéder à l'Archédrome sans emprunter l'autoroute, mais cet accès est toutefois assez mal indiqué. Sur cette question et sur les causes de la fermeture de l'Archédrome, voir l'entretien réalisé avec Claude Grapin, conservateur départemental du patrimoine en charge du muséoparc et du musée Alésia.
18/ Cf. l'entretien réalisé avec Marie-Chantal Frère-Sautot.
19/ FRÈRE-SAUTOT Marie-Chantal, op. cit.

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
Don de Jacques Valentin, 1996.
Historique de conservation :
Historique de la conservation
Les documents ont été conservés dans un premier temps dans le cabinet d'architecture de Jacques Valentin, Conception-Réalisation-Château, situé à Paris successivement au 8 rue de Braque, au 85 boulevard Pasteur, au 27 quai Anatole France et au 143 boulevard Lefebvre. Une fois leur durée d'utilisation administrative échue, les archives relatives à l'Archéodrome ont été entreposées dans les locaux de la Commission du Vieux Paris dans le XIXe arrondissement jusqu'à que Jacques Valentin en fasse don aux Archives départementales de la Côte-d'Or en 1996.

Description :

Critères de sélection :
Informations sur l'évaluation
Ont été éliminés les plans et les dessins en double ou en triple exemplaires, les diapositives et les photographies en doubles. Les notes de frais d'hôtel engagés par les membres du cabinet d'architecture lors de leurs visites sur le chantier n'ont pas été conservées. En ce qui concerne les appels d'offres, les réponses des candidats non retenus n'ont pas été conservées. Les doubles des dossiers de présentation et les versions incomplètes ont été éliminés, seule la version définitive (reliée et non reliée) a été conservée. Les devis de travaux ont été systématiquement éliminés, sauf quand ils s'intègrent dans une étude d'estimation des coûts de réalisation ou permettent de comprendre les factures. Les factures ont été conservées lorsqu'elles n'avaient pas fait l'objet d'un enregistrement, ce qui est par exemple le cas pour le décompte général définitif. Dans le cas des travaux de l'extension, de redéploiement et d'extension de l'aire de Beaune, toutes les factures ont été conservées. Les chronos de courrier ne concernant pas l'Archéodrome et renvoyant aux autres activités du cabinet d'architecture ont été supprimés. Les bordereaux d'envoi permettant de dater un document associé ont été conservés. Les post-it ajoutés par Jacques Valentin sur les documents ont été conservés lorsqu'ils comportaient des commentaires permettant de mieux comprendre sa réflexion. L'ensemble des éliminations représente 2, 50 ml.
Mise en forme :
Mode de classement
Tous les documents relatifs à l'Archéodrome sont regroupés dans la première partie. Au sein de cette partie, le classement, essentiellement chronologique, est structuré par les étapes de l'histoire de l'Archéodrome (la conception, la construction, l'extension, le redéploiement). Signalons toutefois que le découpage chronologique n'est pas strict, car certaines étapes du projet sont menées parallèlement et par conséquent leurs dates extrêmes se chevauchent. Une sous-partie intitulée « Suivi et amélioration de l'ouvrage » regroupe les documents ayant trait aux travaux entrepris après la phase de construction et avant l'extension. Cette première partie contient également trois sous-parties consacrées respectivement à la « gestion par l'Association pour la Promotion de l'Archéologie de Bourgogne », aux « actions de valorisation » et à l' « extension de l'aire de Beaune ». Les documents concernant l'extension de l'aire de Beaune ont été intégrés à cette première partie, car les travaux sont pensés comme une mise en valeur de l'Archéodrome. Une deuxième partie intitulée « Autres projets réalisés en Bourgogne » est organisée thématiquement et regroupe les projets du mémorial national pour les victimes de la route, de protection et d'ouverture au public de la villa des Tuillières et d'aménagement du Mont Beuvray.

Conditions d'accès :

Statut juridiqueArchives privées
Communicabilité
La consultation est soumise à la dérogation des ayants-droit. Les documents seront librement communicables en 2024.

Langues :

Langue des unités documentaires: Français, quelques documents sont en allemand, anglais et latin.

Description physique :

Description physique: Document d'archives Document d'archives


Nombre d'unités de niveau bas
Nombre d'unités de niveau bas: 326
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 6,40

Ressources complémentaires :

Sources internes
79 J 55 Fonds Marquès, documentation relative à la construction et l'aménagement de l'Archéodrome.
35 Fi Fonds René Goguey, photographies aériennes de site archéologiques (diapositives), carnets de vol, documentation.
12 AV Entretiens réalisés lors du classement du fonds Jacques Valentin avec Madame Devauges, Marie-Chantal Frère-Sautot, Claude Grapin et Jacques Meissonnier.
Sources externes
Archéodrome de Beaune :
Laboratoire Artéhis UMR 6298
Fonds photographique donné par Marie-Chantal Frère-Sautot concernant les expérimentations menées entre 1980 et 1999 (en cours de classement).
Service d'archives des APRR
Documents concernant la comptabilité et la gestion de l'Archéodrome et de l'Association pour la Promotion de l'Archéologie de Bourgogne (contient notamment des factures, des conventions entre la SAPRR et l'APAB, des rapports de fonctionnement, de la correspondance et des dossiers relatifs aux différentes phases de travaux).
Jacques Valentin :
Archives départementales de la Dordogne
57 J 1-26 Fonds Valentin : Archives du musée du Thot à Thonac 1873-1982 (4, 20 ml).

Références bibliographiques :

Bibliographie
- ANTIER Gilles, « L'Archéodrome de Tailly-Merceuil », L'Histoire, n° 10, mars 1979, p. 98.
- BIDAULT Élodie, Le Bien Public, « Beaune-Merceuil : le futur musée des étangs », 3 août 2013.
(Consulté le 30/12/2015, http://www.bienpublic.com/edition-de-beaune/2013/08/03/le-futur-musee-des-etangs)
- DAVID Josiane, « L'Archéodrome de Bourgogne : vingt ans après… » in « Parcs à thème : du parc de loisirs au centre d'interprétation », Espaces tourisme & loisirs, n° 58, novembre 1998, p 115-123.
- FRÈRE-SAUTOT Marie-Chantal, « Sad news from Archéodrome », euroREA. Journal for (Re)construction and Experiment in Archaeology, vol. 3, 2006, p 69.
(Consulté le 13/02/2016, http://journal.exarc.net/files/exarc-eurorea_3_2006-sad_news_from_archeodrome.pdf )
- GALLUS, L'Archéodrome raconte…mille siècles en Bourgogne, [s. l.], 1978, 57 p.
- GOGUEY René, Vingt ans d'archéologie aérienne de la Bourgogne à l'Alsace : exposition à l'Archéodrome de Beaune-Tailly-Mercueil, été 1979, [s. l.], 1979, 12 p.
- Les Échos, « 40.000 visiteurs seulement pour l'Archéodrome de Beaune qui ferme ses portes », 2 septembre 2005.
(Consulté le 02/01/2016, http://www.lesechos.fr/02/09/2005/LesEchos/19490-080-ECH_40-000-visiteurs-seulement-pour-l-archeodrome-de-beaune-qui-ferme-ses-portes.htm)
- OUDOT Carole, Le Bien Public, « Beaune-Merceuil : un avenir très flou pour l'archéodrome », 9 août 2014.
(Consulté le 30/12/2015, http://www.bienpublic.com/edition-cote-de-beaune/2014/08/09/un-avenir-encore-tres-flou)
- RICKARD Charles, KATZ Philip Mark, L'Archéodrome, Rennes, éditions Ouest-France, 1980, 32 p.
- « L'Archéodrome et l'expérimentation en archéologie », Dossiers histoire et archéologie, n° 126, avril 1988, 90 p.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Organisme responsable de l'accès intellectuel: Archives départementales de la Côte-d'Or

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD021_000002273

Personnes ou Institutions :

Valentin, Jacques (1924-2015)

Type de document :

Document d'archives

Archives départementales de Côte d'Or

Liens