Un dossier pédagogique des Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2019, 125 pages

Au XIXe siècle, les pays européens connaissent une émigration massive. Des hommes et des femmes se déplacent à l’intérieur du vieux continent mais le quittent également. L’explosion démographique et la pauvreté des régions rurales expliquent ce mouvement long et soutenu.

Tous les pays européens sont concernés, ceux du Nord et l’Est dans un premier temps, puis les pays du Sud à partir de la fin du siècle. Seule la France reste épargnée. Pourtant, quelques régions de l’Hexagone, seront touchées par ce mouvement : Pays basque et Savoie vers l’Argentine ; Ubaye vers le Mexique. Cette dernière émigration, initiée en 1821 par les frères Arnaud partis de Jausiers en Louisiane pour finalement s’établir au Mexique, pays nouvellement indépendant, s’amplifie à partir du Second Empire et concerne plus de 1 500 habitants de la vallée jusqu’au début des années 1920. Ces expatriés, baptisés « Barcelonnettes » , du nom de la petite sous-préfecture, constituent au Mexique un véritable empire d’abord commercial puis industriel et financier.

Les origines de cette émigration, tant intérieures qu’extérieures, ses conséquences économiques et culturelles sur le Mexique comme sur la vallée de l’Ubaye sont une entrée possible en histoire comme en éducation morale et civique pour traiter des thématiques à l’œuvre dans les programmes du secondaire par le biais de l’histoire locale.

Cette étude concerne une période qui débute dans les années 1850, quand l’émigration commence à être massive, et se termine en 1918. Le début de la première guerre mondiale marque un coup d’arrêt aux départs, mais la question du retour (ou du non-retour) des Barcelonnettes (qui restaient citoyens français) pour répondre à la mobilisation d’août 1914 sera également traitée ici.

Ce dossier pédagogique peut être téléchargé sous format numérique.

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