Article : L’Allemagne paiera. Le traité de Versailles et les réparations dans les Basses-Alpes, 1919-1932

Un dossier pédagogique des Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2019, 36 pages

En France, la Grande Guerre trouve sa conclusion avec la signature du traité de Versailles qui met fin à l’état de guerre, commencé entre la France et l’Allemagne le 3 août 1914. Le traité est signé le jour anniversaire de l’attentat de Sarajevo, le 28 juin 1919 dans la galerie des glaces du château de Versailles. Ce lieu avait été choisi à dessein par les Français : c’était une manière de laver l’humiliation née de la défaite de 1870 et la proclamation de l’Empire allemand au même endroit, en janvier 1871.

La Conférence de la paix réunit 27 États et dure cinq mois, et compte plus de 1 500 séances. Toutefois, le traité a été élaboré essentiellement par les quatre vainqueurs (États-Unis, France, Italie, Royaume-Uni) et en l’absence des vaincus à la table des négociations (une première dans l’histoire diplomatique). Ce document de plus de 300 pages comporte trois grandes séries de clauses : territoriales (comme par exemple la restitution de l’Alsace-Lorraine à la France), militaires et économiques. Ce sont celles-ci qui intéressent le plus les Bas-Alpins, c’est en tous cas le reflet qu’en donnent la presse et les rapports officiels sur l’état de l’opinion du département. Certes, le département des Basses-Alpes n’a pas subi les terribles destructions dues aux combats, mais la difficile situation économique de l’après-guerre renvoie constamment l’écho d’une formule rassurante : l’Allemagne paiera. De fait, les Basses-Alpes profitent dans les années 1920 de la manne tant espérée des réparations qui financent le chantier maintes fois repoussé des barrages sur le Verdon.

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