Article : Les gens du rail

Une publication des Archives nationales du monde du travail et de l'Association pour l'histoire des chemins de fer, 2020, 58 pages

 

Le train est une histoire d'hommes et de femmes. Dès ses débuts, le chemin de fer exige une main d'œuvre importante : il faut tracer et construire le réseau ferré, dessiner et fabriquer le matériel de traction, atteler et faire circuler les trains, organiser et surveiller le trafic des marchandises puis des voyageurs.

À l'aube du siècle, cinq à six grandes compagnies se partagent l'exploitation du chemin de fer français. Malgré la diversité de leurs métiers, leurs employés commencent à s'organiser en un corps unifié. Ils se reconnaissent une identité commune, celle de « cheminot », consacrée dès 1920 par l'obtention d'un statut protecteur. Cette identité professionnelle des gens du rail résulte d'un fragile équilibre entre unité cheminote et diversité des métiers du ferroviaire.

Vie communautaire, luttes sociales et résistance ont indéniablement soudé une corporation qui au gré des circonstances, se resserre ou se délite. Ce corps s’incarne dans quelques figures emblématiques – le conducteur de train, le contrôleur ou l'agent d'accueil en gare – loin de représenter les 150 métiers nécessaires à la bonne marche d'un train.

Riches et volumineuses, les archives des compagnies de chemins de fer conservées par les Archives nationales du monde du travail sont au cœur de leur politique de collecte et de préservation du patrimoine économique et professionnel. Ces fonds sont uniques en France et constituent un complément précieux aux archives conservées en propre par la SNCF.

 

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