Article : Le jansénisme dans l’Yonne

Une publication des Archives départementales de l’Yonne, 1986, 108 pages

Le diocèse d’Auxerre a été profondément marqué au XVIIe siècle par le long épiscopat de Monseigneur de Caylus, janséniste obstiné, dernier évêque « appelant ». Par la protection qu’il assurait aux curés jansénistes de toute la France, par l’asile qu’il leur offrait, il avait fait de son diocèse le « refuge des pécheurs », comme on disait en termes de l’époque. Des prêtres venus de toutes les provinces et contrariés à raison d’un refus de signer les textes condamnant le jansénisme trouvaient ici abri.

Aussi bien, c’est sur les terres de ce qui allait devenir l’Yonne – le château de Ratilly et la ferme de Tue-Chien constituent de hauts lieux du jansénisme – et c’est dans ces villages que furent, à un certain moment du XVIIIe siècle, imprimées « Les Nouvelles ecclésiastiques », un des premiers journaux clandestins de notre histoire qui, pendant tout un siècle, seul contre l’Église officielle, soutint les thèses du jansénisme.

Mais ce n’est pas seulement le diocèse d’Auxerre qui est ainsi marqué. À Sens, presque un siècle plus tôt, Monseigneur de Gondrin a, lui aussi, affiché des positions proches des thèses jansénistes et combattu férocement les jésuites. Le diocèse d’Autun et celui de Langres, dont une partie des paroisses sera réunie, sous la Constituante, au département de l’Yonne, connurent, eux aussi, des prélats bienveillants pour le jansénisme.

Références complètes de l’ouvrage.

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