Article : Les Morbihannais dans la guerre 14-18

Une publication des Archives départementales du Morbihan, 2014, 252 pages

 

Le 3 août 1914, la France est projetée dans une nouvelle guerre face à l'Allemagne. Près de 73 000 Morbihannais prennent immédiatement le chemin du front. A l'arrière, la vie se réorganise en l'absence des hommes. Les femmes suppléent leurs maris dans les usines et dans les champs, l'angoisse vrillée au corps d'être sans nouvelles de leurs proches partis combattre. Le moindre jour sans courrier laisse alors envisager le pire.

Au gré des avancées militaires allemandes, de nombreux habitants de l'Est de la France et de la Belgique viennent se réfugier dans le Morbihan. Le département devient également une prison pour les prisonniers de guerre allemands et un vaste terrain d'entraînement pour les jeunes conscrits. Véritable base arrière, cette ruche militaire est renforcée, en 1917, par l'arrivée des Américains dans les camps de Meucon et de Coëtquidan. D'autres soldats, près de 150 000, reviennent du front pour soigner une blessure ou une maladie dans l'un des 86 hôpitaux du département. A partir de 1917, la guerre s'intensifie au large du Morbihan. Les sous-marins allemands coulent 65 navires entre la pointe de Penmarc'h et Noirmoutier en l'espace de deux ans. Surpris par ces attaques, l'état-major lance plusieurs programmes de développement de l'aviation navale, aérostats, tout d'abord, puis hydravions que l'on songe à armer dès février 1917. Le 4 mai 1917, le centre d'aviation pour la basse-Loire, installé à Lorient, devient opérationnel. Ses seize Donnet-Denhaut, des hydravions biplaces, surveillent la zone comprise entre la pointe de Penmarc'h (Finistère) et l'île d'Yeu (Vendée). Son action est complétée par celle de l'escadrille V 483 de Quiberon.

A quelques centaines de kilomètres, des milliers de poilus morbihannais se battent dans les tranchées ou se morfondent en captivité. Parmi eux, les frères Jacques et Georges de Geyer d'Orth, Louis Henrio et Martin Kercret. Quatre soldats de la Grande Guerre aux destins singuliers qui, par leurs écrits ou leurs dessins, témoignent des violences auxquelles sont confrontés quotidiennement les poilus pendant la Première Guerre mondiale. Quatre années terribles qui coûtent la vie à près de 25 000 Morbihannais.

 

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