Article : Grand, l’amphithéâtre gallo-romain

Une publication des Archives départementales des Vosges, 1993, 132 pages

À l’image du rayonnement et de la décadence de l’Empire romain, de sa construction à partir des années 70 après Jésus-Christ jusqu’à son abandon, déjà notoire vers 378, l’amphithéâtre de Grand a durant trois siècles rythmé les loisirs de l’agglomération antique.

À l’intérieur du sanctuaire dédié à Apollon Grannus, dieu guérisseur et oraculaire par excellence, sa capacité de 17 000 spectateurs souligne sa notoriété qui a sans doute bénéficié des libéralités impériales de Caracalla en 213 et de Constantin en 309. Mais c’est à une bergère chrétienne, la vertueuse Libaire, que l’on attribue sa destruction à la suite de son martyre en 361, sous le règne de Julien l’Apostat.

Paradoxalement, ce monument de l’Antiquité doit sa sauvegarde au privilège de se situer en milieu rural. Ses ruines ont été trop importantes – encore quinze siècles après son abandon – pour être exploitées en totalité par les générations d’habitants qui se sont succédé dans le village.

Son renouveau, amorcé en 1760 par le comte de Caylus, est illustré par les remarquables recherches conduites de 1820 à 1823 par Jean-Baptiste Prosper Jollois. Mais son dégagement et la consolidation systématiques de ses vestiges ne furent assurés, de façon soutenue, qu’au cours de ces trente dernières années. Fruit de la ténacité, depuis Roger Billoret, des archéologues dont l’activité fut déterminante dans le choix de Grand parmi les sites bénéficiant de la loi de programme sur le patrimoine monumental.

Références complètes de l’ouvrage.

Retrouvez les inventaires des Archives départementales des Vosges.

Liens