Notice d'autorité : École nationale supérieure des arts décoratifs (Paris ; 1877-....)
Autres noms :
- École nationale des arts décoratifs ( 1/01/1877-31/12/1925)
- ENSAD ( 1/01/1925)
Lieu :
Lieu général
- Paris (nomLieu)
- Paris (France) (lieu)
Lieu de Paris
- Rue d'Ulm (nomLieu)
- Ulm (rue d') (voie)
Fonctions :
- arts
- création artistique
- enseignement supérieur
Statuts juridiques :
Histoire :
Les origines (1767-1877)
L'École nationale supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) a pour origine l’École royale gratuite de dessin fondée en 1766 par Jean-Jacques Bachelier (1724-1806). Elle est ouverte officiellement en 1767 par lettres patentes du roi Louis XV. Le but de son promoteur était de développer les métiers relatifs aux arts et d’accroître ainsi la qualité des produits de l’industrie. À travers l’apprentissage rigoureux et exigeant du dessin, l’école s’appliquait à associer métier et culture, intelligence et sensibilité, pour que les meilleurs artisans deviennent des artistes créateurs.
Le dessin à la base de la formation, comprenant géométrie, figure et ornement, en opposition à l’abus du pittoresque de l’époque, visait à « rendre la précision familière ».
Sa mission initiale s’est affinée en même temps que son ambition s’est affirmée.
L'école nationale supérieure des Arts décoratifs (1877-)
Après plusieurs changements d’appellation, l’école devient en 1877 l’École nationale des Arts décoratifs puis, en 1925, l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs.
À partir des années 1930, elle couvre de nouveaux domaines, en particulier les arts graphiques (Cassandre crée en 1932 un cours libre sur l’affiche publicitaire).
Après-guerre, l’enseignement se recentre sous l’impulsion de son directeur, Léon Moussinac, autour de l’architecture intérieure.
En 1962, son successeur, Jacques Adnet, fait appel à Roger Tallon pour mettre en place ce qui s’appelait encore l’« esthétique industrielle » et qui va s’imposer comme le premier enseignement en France du design industriel.
En 1966, Jean Widmer apporte le même bouleversement dans les arts graphiques qui deviennent la communication visuelle.
La fin des années 1960 et le début des années 1970 voient d’autres bouleversements. Sous la direction de Michel Tourlière, de nombreuses disciplines prennent une nouvelle importance tandis que d’autres apparaissent : design vêtement, textile, photo, scénographie, vidéo, mobilier et infographie. La pédagogie se fait plus réflexive et expérimentale.
Entre 1990 et 2002, Richard Peduzzi, scénographe et créateur de mobilier, dirige l’ENSAD. L’établissement anticipe la révolution informatique et compte parmi les toutes premières écoles d’art à intégrer le multimédia dans son enseignement. L’École renforce une approche professionnelle à travers treize secteurs de spécialisation et développe son ouverture à l’international en nouant des liens avec des établissements étrangers comparables.
À la rentrée de 2004-2005, sous la direction de Patrick Raynaud, artiste plasticien et ancien directeur des écoles d’art de Nantes et de Cergy, l’ENSAD ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec un cursus de 5 ans, des locaux rénovés (Luc Arsène-Henry et Philippe Starck, architectes ; Pascal Cribier, paysagiste) et une nouvelle identité visuelle (M/M [Paris]).
En 2010, la réforme pédagogique destinée à inscrire l’École dans le cadre de l’harmonisation européenne des cursus de l’enseignement supérieur (LMD), est consacrée par l’obtention du grade de master.
En 2011, l’École devient membre du PRES (pôle de recherche et d'enseignement supérieur) Paris Sciences et Lettres. Puis s’ensuit en 2012 la mise en place du doctorat SACRe (Sciences, Arts, Création, Recherche), sous l’égide de la directrice de l’époque, Geneviève Gallot, en coopération avec cinq autres établissements : l’École Normale Supérieure, l’École des Beaux-Arts, le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, le Conservatoire national supérieur de la musique et de la danse de Paris et l'École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (FEMIS).
C’est en 2012 également que l’ENSAD intègre la Conférence des Grandes Écoles, sanctionnant ainsi son rang de grand établissement public d’enseignement supérieur.
Organisation :
Textes de référence :
Décret n° 98-981 du 30 octobre 1998 portant statut de l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs ((NOR MCCB9800548D)
Consulter la source
Décret n° 87-345 du 22 mai 1987 instituant le diplôme de l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (NOR MCCB8700218D)
Décret n° 67-950 du 23 octobre 1967 relatif à l'organisation de l'enseignement à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs
Décret n° 62-570 du 16 mai 1962 relatif au statut particulier des professeurs à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs
Identifiant :
- FRAN_NP_005136
- 0000000121538094