Notice d'autorité : Vitet, Ludovic (1802-1873)

Autres noms :

  • Vitet, Louis (18/10/1802- 5/06/1873)

Activité :

  • député
  • inspecteur général

    inspecteur général des monuments historiques

  • écrivain

Histoire :

Ludovic Vitet (1802-1873), petit-fils de Louis Vitet (1736-1809), fait des études de droit et suit des cours de philosophie. Il enseigne jusqu'en 1824, puis voyage en France et en Italie, s'intéressant à l'histoire, à l’architecture, l'archéologie et à la musique. Il s'oriente ensuite vers le journalisme, prend part à la rédaction du Globe, journal d'inspiration libérale, collabore à la Revue française et à la Revue des deux Mondes, dont il est l'un des principaux rédacteurs, ainsi qu'au Journal des savants.

Il publie entre 1827 et 1829 plusieurs scènes dramatiques ( Les Barricades, Les États de Blois, La mort de Henri III), qui lui assurent la notoriété et qui seront plus tard réunies en volume sous le titre La Ligue (1844).

La révolution de 1830 vient lui ouvrir des perspectives nouvelles. Vitet sollicite sans succès une préfecture auprès du ministre de l'Intérieur, François Guizot. Toutefois, celui-ci crée pour lui le 25 novembre 1830 le poste d'inspecteur général des monuments historiques, rattaché au ministère de l'Intérieur. A ce titre, il effectue plusieurs tournées en France : dans le nord de la France, puis en Bourgogne, en Lyonnais et au Puy en 1831, dans le Sud-Ouest en 1833.

Le 10 avril 1834, Vitet est nommé secrétaire général du ministère du Commerce et démissionne de ses fonctions d'inspecteur général qu'il cède à Prosper Mérimée avec qui il continue de suivre de près les questions concernant les monuments historiques : il préside jusqu'en 1848 la Commission des monuments historiques, créée à son initiative et chargée d'attribuer des subventions pour la restauration des monuments. Il entre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1839 et est ensuite élu à l'Académie française en 1845.

En septembre 1834 il est élu député de Bolbec (Seine-Inférieure) et le restera jusqu'en décembre 1851. En septembre 1836, il est nommé parallèlement secrétaire général du ministère des Finances et conseiller d'État. Hostile à la politique du prince-président, il est au nombre des députés qui se réunissent à la mairie du Xe arrondissement pour protester contre le coup d'État du 2 décembre 1851 : vice-président de la réunion, il est arrêté et emprisonné pendant quelques jours. Sous le Second Empire, il s'éloigne de la vie publique et ne s'occupa que d'art et de littérature. Il adhère à la République après le 4 septembre 1870. Élu député de la Seine-Inférieure à l'Assemblée nationale le 8 février 18711, il en est l'un des vice-présidents et fait partie de la commission adjointe à Thiers pour négocier la paix. En juin 1872, il fait partie de la délégation envoyée par la droite à Thiers pour lui imposer une politique conservatrice. Il vote pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la pétition des évêques, contre le service de trois ans, pour la démission de Thiers.

Outre de nombreux articles dans le Journal des savants, la Revue des Deux-Mondes, la Revue contemporaine, on lui doit un Rapport au ministre de l’Intérieur sur les monuments, les bibliothèques, etc. de l’Oise, de l’Aisne (1831), et plusieurs ouvrages d'histoire ou d'histoire de l'art : Histoire de Dieppe (1838), Monographie de Notre-Dame de Noyon (1845), Histoire financière du gouvernement de Juillet (1848), Le Louvre (1852), L'Académie royale de peinture et de sculpture : étude historique (1861), Études sur l'histoire de l'art (1864), Le comte Duchâtel (1875).

Organisation :

Médecin réputé, conventionnel puis député et maire de Lyon à partir de 1792, Louis Vitet (1736-1809) avait épousé Marguerite Faulin. Leur fils Pierre-Jean épousa Amélie Arnaudtizon ; ils eurent deux enfants : Ludovic, et Amélie, qui devint Madame Eugène Aubry. Fils d’Amélie Vitet et d’Eugène Aubry et neveu de Ludovic Vitet, Eugène Aubry- Vitet (1845-1930), archiviste-paléographe, homme de confiance du comte de Paris et écrivain, eut des relations suivies avec tout le Gotha et les milieux économiques (sa femme étant née Darblay) et politiques français de 1870 environ à sa mort. Une de ses filles, Jeanne (1874-1966), épousa le comte Carl Costa de Beauregard (1867-1915).

Sources :

  • Archives nationales, fonds Vitet (572 AP).
  • GLU : Vitet (Louis, dit Ludovic). - Larousse 19e s.. - Lorenz. - Annuaire prosopographique, Comité des travaux historiques et scientifiques : http://cths.fr (2012-03-14). - World biographical information system : http://db.saur.de/WBIS (2012-03-14) ;
  • Notice biographique de Louis, dit Ludovic Vitet sur le site de l'Académie française. Disponible à cette adresse : http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/louis-dit-ludovic-vitet?fauteuil=27&election=08-05-1845 ;
  • Notice d'autorité BnF n° FRBNF13336936
  • Notice wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Vitet
  • Numéro notice dans la base Autor de la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine : AA00002

Identifiant :

  • FRAN_NP_051234
  • 0000000120988173

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