Née en 1948 dans une famille juive dont les grands-parents ont été déportés à Auschwitz, Annette Wieviorka, après avoir milité dans les années 1970 dans le mouvement maoïste et séjourné en 1974-1976 en Chine, à Canton, où elle enseigne la langue et la civilisation françaises, soutient en 1992 sa thèse de doctorat en histoire sur Déportation et génocide. Entre la mémoire et l'oubli (publiée en 2003).

Devenue directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la Shoah et de l'histoire des Juifs au XXe siècle, elle a publié ou contribué à la publication de nombreux ouvrages sur la Shoah : Ils étaient juifs, résistants, communistes, Denoël, 1986 ; Le procès de Nuremberg, Ouest-France/Mémorial de Caen, Rennes, Paris, 1995 ; avec Jean-Jacques Becker (dir.), Les Juifs de France, Éditions Liana Levi, « Histoire », 1998 ; Auschwitz expliqué à ma fille, Éditions du Seuil, Paris, 1999 ; Auschwitz, 60 ans après, Robert Laffont, Paris, 2005 ; Juifs et Polonais : 1939 à nos jours, Albin Michel, coll. « Bibliothèque histoire », Paris, 2009 ; Eichmann de la Traque au Procès, André Versaille, Bruxelles, 2011 ; L'Heure d'exactitude ; Histoire, mémoire, témoignage, (Entretiens avec Séverine Nikel), Albin Michel, 2011 ; 1945, La découverte, Seuil, Paris, janvier 2015.

Annette Wieviorka a été membre en 1997-2000 de la Mission d'études sur la spoliation des Juifs de France, dite Mission Mattéoli, dont elle rendu compte dans un article intitulé « Éléments pour une histoire de la Mission Mattéoli », in La Revue des Droits de l'Homme, n° 2, décembre 2012. Elle a aussi contribué en 2005 à une série documentaire réalisée par Caroline Ruel : 14 récits d'Auschwitz.

Annette Wieviorka est officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre national du Mérite.