Organisation :
Rattaché au Secrétariat général, le service de défense, de sécurité et
d’intelligence économique assure la veille opérationnelle et les missions
dévolues au commissariat général aux transports et au commissariat aux
entreprises de travaux publics et de bâtiment. Il s’assure de l’articulation
avec les dispositifs interministériels existants. Il constitue le centre de
ressource nécessaire à la production de la doctrine de défense et de sécurité
dans tous les secteurs d’activités du ministère. Il conduit la politique
d’intelligence économique tant en terme de protection des savoir-faire et des
entreprises qu’en terme de stratégie d’influence. Le SDSIE est plus
particulièrement en charge, pour le ministère, de la veille opérationnelle et
d’alerte (CMVOA), de la planification et de la gestion des crises, de la
sécurité nucléaire, de l’intelligence économique et de la protection de
l’information. Il exerce son activité en liaison avec les directions générales
dans le champ ministériel et travaille étroitement avec le SGDSN dans le
domaine interministériel. Il est en contact privilégié avec les opérateurs
relevant du champ du MEDDE et du MLET.
Le chef du SDSIE seconde le Secrétaire général dans ses fonctions de Haut
Fonctionnaire de Défense et de Sécurité (HFDS). Pour mener à bien cette
mission, il dispose du service de défense, de sécurité et d’intelligence
économique dont il assure la direction. Le HFDS adjoint est secondé au sein du
SDSIE par plusieurs adjoints parmi lesquels un adjoint défense chef du
COMIGETRA, un adjoint-mer et un adjoint chargé des relations institutionnelles
et des affaires juridiques.
Le service de défense, de sécurité et d’intelligence économique comprend,
outre la mission de soutien et d’animation :
– un département de la planification et de la gestion de crise ; (DPGC) ;
– un département de la sécurité nucléaire (DSN) ;
– un département de l’intelligence économique et de la protection de
l’information (DIEPI).
Le chef de service de défense, de sécurité et d’intelligence économique est
assisté d’un adjoint, chef de service.
Le département de la planification et de la gestion de crise
Le département de la planification et de la gestion de crise prépare,
notamment par la planification, la formation et les exercices, les réponses
susceptibles d’être apportées aux crises intervenant en particulier sur le
champ de compétence du ministère. Il organise sur ce champ la réponse
opérationnelle aux crises.
Au titre de la planification :
\- il constitue le centre de ressource nécessaire à la production de la
doctrine de défense et de sécurité dans tous les domaines d’activité du
ministère ;
\- il oriente et coordonne les recherches, les études et le développement des
technologies concourant à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique
de défense, et de sécurité du ministère. Il anime, dans ce champ et en étroite
liaison avec le Commissariat au développement durable, le réseau scientifique
et technique du ministère ;
\- il participe à l’élaboration des politiques de sûreté, des plans
gouvernementaux et des réglementations relatives à la lutte contre le
terrorisme. Il coordonne, à ce titre, le déploiement de la politique de
protection des secteurs d’importance vitale relevant du ministère ;
\- il participe à l’élaboration de la réglementation et aux travaux de
planification interministériels concernant la gestion des catastrophes
naturelles, technologiques et sanitaires ;
\- il développe le professionnalisme des services centraux et déconcentrés, en
matière de préparation à la crise et de traitement des situations d’urgence,
en veillant à la formation des personnels concernés, en les dotant d’outils
opérationnels, en organisant les capacités d’expertise technique ainsi qu’en
élaborant et mettant en œuvre le programme d’entraînement et d’exercices
ministériels ;
\- il conduit le développement et veille à l’optimisation de l’application
permettant de connaître la ressource des entreprises de transport, de bâtiment
et de travaux publics mobilisables en situation d’urgence. Il suit les
conditions juridiques et opérationnelles de leur mobilisation.
Au titre de la réponse opérationnelle aux crises :
\- il recueille et traite en permanence les informations de sécurité et de
défense dans tous les secteurs d’activité du ministère et alerte les autorités
en cas de situations susceptibles de justifier des mesures d’urgence ;
\- il coordonne le dispositif ministériel de permanence opérationnelle ;
\- il organise, dirige et anime, en cas de crise, le dispositif opérationnel
de réponse, notamment par l’armement du centre technique de gestion de crise ;
\- il assure le contact avec les organisations communautaires et
internationales en matière de plans civils d’urgence dans le domaine des
transports.
Le département de la planification et de la gestion de crise comprend :
– le centre ministériel de veille opérationnelle et d’alerte ;
– la mission de la préparation opérationnelle ;
– la mission de protection contre le terrorisme ;
– la mission de la protection contre les risques civils.
Le département de sécurité nucléaire
Le département de sécurité nucléaire est en charge de la protection et du
contrôle des matières nucléaires, de leurs installations et de leur transport
qui a pour but de prévenir le vol des matières nucléaires ainsi que les actes
de malveillance à leur égard pouvant conduire à des conséquences radiologiques
pour les populations et l’environnement. À ce titre le département de sécurité
nucléaire :
\- participe à l’élaboration et aux évolutions de la réglementation nationale
et des recommandations internationales ;
\- délivre les autorisations requises pour l’exercice de toutes activités
mettant en œuvre des matières nucléaires. Pour ce faire, il évalue la
pertinence des mesures de protection proposées par les requérants et prépare
les prescriptions techniques et organisationnelles incluses dans
l’autorisation ;
\- supervise le suivi des transports de matières nucléaires et délivre les
accords d’exécution pour les transports nucléaires internationaux ;
\- contrôle que les opérateurs exercent leur activité dans le respect de la
réglementation et des prescriptions de l’autorisation. Pour ce faire, il
conduit des inspections sur les sites nucléaires et lors des transports. En
cas de constat d’écart, il préconise des actions correctives de la part de
l’opérateur et peut proposer des sanctions ;
\- définit et met en œuvre la politique d’exercice permettant d’évaluer
l’efficacité des dispositions de protection mises en place par les opérateurs
et les pouvoirs publics.
Le département de la sécurité nucléaire comprend :
– la mission protection matières et installations nucléaires ;
– la mission protection transports nucléaires ;
– la mission « relations internationales ».
Le département de l’intelligence économique et de la protection de
l’information
Le département de l’intelligence économique et de la protection de
l’information conduit les politiques d’intelligence économique, de protection
du secret et de sécurité des systèmes d’information. Il participe à
l’élaboration et à l’application des politiques et instructions
interministérielles relatives à la protection du patrimoine scientifique,
technologique et économique de la nation. Il coordonne la veille économique,
la stratégie d’influence et la diffusion de la culture d’intelligence
économique dans les différents secteurs d’activité du ministère. Il appuie le
haut fonctionnaire de défense et de sécurité dans :
\- ses responsabilités relatives à la protection du secret de défense ;
\- la définition des politiques de sécurité des systèmes d’information et les
attributions confiées au fonctionnaire de sécurité des systèmes d’information.
Il veille au déploiement et au bon fonctionnement des moyens sécurisés de
communication pour le ministère et les opérateurs sous tutelle.
Le département de l’intelligence économique et de la protection de
l’information comprend :
– la mission de l’intelligence économique ;
– la mission de la protection du secret ;
– la mission de la sécurité des systèmes d’information.
La mission de l’intelligence économique (IE) anime et coordonne la politique
d’intelligence économique du ministère. À ce titre :
\- elle intervient dans le domaine de la sécurité économique et participe à la
protection des savoir-faire des services du ministère, des établissements sous
sa tutelle, des entreprises, dont l’activité entre dans son champ de
compétence et d’intérêt.
\- elle contribue aussi à la stratégie d’influence sur les domaines
économiques intéressant le ministère.
\- enfin, la MIE représente le ministère auprès des instances
interministérielles dédiées à la protection économique et à l’intelligence
économique, prioritairement le Secrétariat Général à la Défense et la Sécurité
Nationales (SGDSN) et la Délégation Interministérielle à l’Intelligence
Économique (D2IE).
Pour réaliser ces objectifs, la MIE coordonne une veille économique et
développe un réseau ministériel au sein de l’administration centrale et en
région, avec les structures déconcentrées et, prochainement, le réseau
scientifique et technique et les principaux opérateurs relevant des champs de
compétence du ministère. Enfin, elle entretient des relations avec les
établissements sous tutelle et les opérateurs, dont les activités nécessitent
une protection de leur patrimoine scientifique et technique. Ce maillage,
renforcé par l’interface que la MIE assure auprès des services nationaux de
renseignement et de sécurité, constitue le relais d’information et
l’instrument premier de la diffusion de la culture IE au sein du MEDDTL. À ce
titre, la mission de l’intelligence économique produit une lettre
confidentielle à destination des principaux cadres dirigeants du ministère.
La mission de la protection du secret, au sein du département de
l’intelligence économique et de la protection de l’information, a en charge la
protection du secret de la défense nationale dans les directions et services
du MEDDTL, les établissements publics et organismes sous tutelle, dans les
entreprises du périmètre ministériel. La mission de la protection du secret :
\- délivre les habilitations au secret de la défense nationale,
\- veille à l’application de l’instruction générale interministérielle IGI
1300 du 30 novembre 2011 dans les champs de compétences du MEDDTL,
\- est autorité nationale de sécurité pour les traités de Cardiff et de Paris
liant l’Allemagne, l’Angleterre, la France, les Pays-Bas et les États-Unis,
\- organise et participe à des actions de sensibilisation des officiers de
sécurité, correspondants de sécurité et défense dans les directions et
services du ministère, les DREAL, le réseau scientifique et technique, les
établissements publics et organismes sous tutelle,
\- assure le suivi réglementaire de la création des zones protégées et
réservées, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la protection du
patrimoine scientifique et technique.
La mission de la protection du secret participe à l’élaboration par le SGDSN
des textes interministériels relatifs à la protection des informations
classifiées.
La mission de la sécurité des systèmes d’information (SSI) assure les
responsabilités confiées au fonctionnaire de sécurité des systèmes
d’information (FSSI) sous l’autorité du HFDS et HFD Adjoint :
\- elle contribue, dans un cadre interministériel, à l’élaboration de la
réglementation et de la planification en matière de protection des systèmes
d’information sous l’égide de l’agence nationale de la sécurité des systèmes
d’information placée sous l’autorité du secrétariat général de la défense et
de la sûreté nationale ;
\- elle veille et alerte sur les dysfonctionnements constatés dans les
systèmes d’information des services du ministère et des établissements,
opérateurs rattachés au ministère. En cas de situation d’urgence, le FSSI a la
responsabilité de l’application des plans VIGIPIRATE et PIRANET. La mission
participe à la gestion de la crise conformément aux procédures ministérielles
et interministérielle ;
\- elle anime et apporte son appui aux autorités qualifiées pour la sécurité
des systèmes d’information placées auprès des services centraux du ministère
ou des opérateurs qui relèvent de sa compétence ;
\- elle définit et organise une politique d’audit et de contrôle au sein du
ministère. Ces actions sont réalisées en conformité à la politique générale de
la sécurité des systèmes d’information (PGSSI) et dans le cadre d’un comité de
gouvernance (CSSI) ;
\- elle veille au déploiement, dans les services du ministère et au sein des
opérateurs entrant dans son champ de compétences, des moyens sécurisés de
communication électronique et assure, notamment, la gestion du chiffre ;
\- elle définit et déploie une politique de sensibilisation à destination des
services et des entreprises en matière de SSI et fait émerger, dans ce
domaine, une culture d’exercices dans les services et les entreprises.