Fils d’un haut fonctionnaire russe, Oreste Rosenfeld (1891-1964) naît le 1er septembre 1891 à Astrakhan (Russie). Menchevik lors de la révolution démocratique de mars 1917, il est nommé attaché militaire à l’ambassade de Russie en France. Opposé au régime bolchevique au pouvoir en Russie à partir d’octobre 1917, Rosenfeld demeure en France. Il devient journaliste au Populaire, aux côtés de Léon Blum : responsable du service de politique étrangère, puis rédacteur en chef.

Engagé volontaire en 1939, il est fait prisonnier en 1940 et reste cinq ans en captivité en Oflag, à Colditz (Allemagne, Saxe) puis Lübeck (Allemagne, Schleswig-Holstein).

À la Libération, Rosenfeld reprend ses activités de journaliste au Populaire, puis à l’Agence européenne de presse (1946-1947) ; il fonde l’hebdomadaire Populaire dimanche.

Oreste Rosenfeld est également un responsable du Parti socialiste : de sensibilité blumiste, il est membre du comité directeur du Parti socialiste, de 1948 à 1954. Son engagement contre le colonialisme et, en particulier, contre la guerre d’Algérie (il est conseiller de l’Union française de 1947 à 1958), le conduit vers les minoritaires socialistes, tels Marceau Pivert (1895-1958) ou Jean Rous (1908-1985). Choisissant de quitter la Section française de l’Internationale ouvrière (S.F.I.O.), il fonde le Parti socialiste autonome (P.S.A.) le 14 septembre 1958 et dirige son organe de presse, Tribune du socialisme. En avril 1960, il est l’un des fondateurs du Parti socialiste unifié (P.S.U.), fusion du P.S.A., de l’Union de la gauche socialiste et du groupe communiste dissident Tribune du communisme.

Oreste Rosenfeld décède le 4 avril 1964 dans le quatrième arrondissement de Paris. Il a épousé Marie-Louise Hermann, avocate.