Notice d'autorité : Cambacérès, Jean-Jacques de (1753-1824)

Autres noms :

  • Cambacérès, Jean-Jacques (1753-1824)
  • Parme, Jean-Jacques Régis de Cambacérès (1753-1824 ; duc de)

Lieu :

Lieu général

  • Belgique (nomLieu)
  • Belgique (lieu)

Lieu général

  • Montpellier (nomLieu)
  • Montpellier (Hérault) (lieu)

Lieu général

  • Paris (nomLieu)
  • Paris (France) (lieu)

Activité :

  • député ( 1/01/1792-31/12/1797)

    Cambacérès est député de l'Herault à la Convention.

  • ministre (18/06/1799-22/06/1815)

    Cambacérès est ministre de la Justice du 18 juin au 25 décembre 1799 et du 20 mars au 22 juin 1815, pendant les Cent-Jours.

  • consul ( 1/01/1800-18/05/1804)
  • sénateur ( 1/01/1804-31/12/1814)
  • avocat
  • conseiller de cour souveraine (Ancien Régime)

Histoire :

Jean-Jacques Régis de Cambacérès est né le 18 octobre 1753 à Montpellier, fils de Jean-Antoine de Cambacérès, maire de Montpellier, et de Marie-Rose de Vassal. Il fréquente le collège de Montpellier et fait des études de droit. Il est reçu avocat en 1771 et s'installe dans sa ville natale. En 1774, il succède à son père dans la charge de conseiller à la cour des aides.

En 1789, Cambacérès est élu député en second aux États généraux mais comme la députation de Montpellier n'est pas doublée, il ne siège pas à Versailles. Cet épisode marque son entrée en politique. Il parvient à siéger dans la commission municipale pour mettre en place une réforme de l'administration de la ville. Il échoue à se faire élire au conseil municipal qui succède à la commission. Il fonde un club proche des Jacobins et en juin, il est élu procureur-syndic du district de Montpellier. En août 1792, il est élu député de l'Hérault à la Convention où il prend place au centre gauche. Après avoir déclaré que la Convention n'était pas compétente pour juger le roi, il vote la mort de Louis XVI, ce qui lui vaut d'être nommé au Comité de Défense nationale. Il se prononce pour l’arrestation des chefs girondins après la trahison de Dumouriez. Cherchant la discrétion au moment des affontements au sein de l'extrême gauche, il ne s'occupe que de son poste de président du comité de législation et propose une réfection du droit. En 1793, il propose un premier projet de Code civil qui, considéré comme trop héritier de l'Ancien Régime, est revu par des non juristes. Il reçoit la mission de codifier toutes les lois votées depuis 1789. A la chute de Robespierre, il devient président de la Convention et cumule les fonctions de président de tous les comités. Membre du Conseil des Cinq-Cents puis président de cette assemblée en 1796, il retourne à la vie civile et à son métier d'avocat après sa défaite aux élections de 1797. Après le coup d'Etat du 30 Prairial, grâce à l'appui de Sieyès, il est fait ministre de la Justice (18 juin 1799). Il est nommé deuxième consul à la demande de Bonaparte et assure la gouvernance lors des campagnes du Premier consul. Président du Sénat et du Conseil d’Etat, il se spécialise dans les questions d’administration judiciaire, contribuant à l’élaboration du Code civil. Archichancelier de l’Empire (1804) et duc de Parme (1808), il sert de conseiller à l'Empereur et parfois d'intermédiaire dans les affaires délicates qui touchent la famille impériale ou la noblesse. Il contrôle le Sénat en désignant les sénateurs, assure la propagande impériale par la rédaction du Moniteur et du Journal de l'Empire, gouverne l'Empire par intérim pendant les expéditions de Napoléon.

Le 14 avril 1814, il se rallie aux Bourbons en assistant à la séance du Sénat qui rappelle Louis XVIII. Il reprend ses fonctions pendant les Cent-Jours tout en refusant de les excercer et est ensuite proscrit comme régicide de 1815 à 1818. Il s'exile en Belgique d'où il revient en 1818.

Il meurt le 8 mars 1824 à Paris.

Sources :

  • Archives nationales, fonds Cambacérès : 286 AP.
  • Chatel de Brancion (Laurence), Cambacérès, maître d'oeuvre de Napoléon, Perrin, 2001.
  • Notice BnF : FRBNF12298590
  • Notice Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques-Régis_de_Cambacérès
  • Tulard (Jean) (dir.), Dictionnaire Napoléon, Fayard, 1999, vol. 1, p. 351-354.
  • Yvert (Benoît), Dictionnaire des ministres 1789-1989, Perrin, 1990, p. 39.

Identifiant :

  • FRAN_NP_051671
  • ISNI 0000 0001 0886 5576

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