Née en 1909, Édith Thomas fait ses études à l’École des chartes et y obtient son diplôme d’archiviste-paléographe après avoir soutenu, en 1931, une thèse sur Les relations entre Louis XI et la Savoie. Romancière, elle obtient en 1933 le prix du Premier roman pour La mort de Marie. Face à la montée des fascismes, elle adhère à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires, dont elle démissionne en novembre 1934. Elle devient alors journaliste à Ce Soir et couvre la Guerre d’Espagne aux côtés des Républicains. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle adhère au parti communiste en 1942 et entre dans la Résistance. Elle est une des premières à participer au Comité national des écrivains et c’est chez elle, dès février 1943, que se tiennent la plupart des réunions du Comité de la zone Nord. Après la Libération, elle dirige Femmes françaises, suite de L’Union des Femmes françaises, mouvement politique d’obédience communiste né en 1944 et qui combat pour la défense des droits des femmes. En 1947, Édith Thomas est nommée conservateur aux Archives nationales en charge de la Bibliothèque, poste qu’elle conserve jusqu’à sa mort. Elle démissionne en 1949 du parti communiste. Elle se consacre dès lors à publier des ouvrages historiques, notamment sur l’histoire des femmes, comme Pauline Roland. Socialisme et féminisme au XIXe siècle (1956), George Sand (1960), Louise Michel (1971). En 1968, elle devient également membre du jury du prix Femina. Aux éditions Mazenod, dans le recueil biographique consacré aux Femmes célèbres, elle dirige la partie groupant La femme et le pouvoir et L’Humanisme féminin.