Notice d'autorité : Mauroy, Pierre (1928-2013)

Lieu :

Lieu général

  • Lille (nomLieu)
  • Lille (Nord) (lieu)

Lieu général

  • Nord (nomLieu)
  • Nord (Nord-Pas-de-Calais , département) (lieu)

Activité :

  • enseignant
  • premier ministre
  • élu local

    Député du Nord (1973-1992), Maire de Lille (1973-2001), Sénateur du Nord (1992-1999)

Histoire :

Né le 5 juillet 1928 à Cartignies (Nord), Pierre Mauroy s’engage auprès des Jeunesses socialistes en 1946 et en devient le secrétaire national de 1950 à 1958. En parallèle, en tant que professeur d’enseignement technique à Colombes, il est secrétaire général du Syndicat des collèges d’enseignement technique au sein de la Fédération de l’Éducation nationale à partir de 1955 et ce jusqu’en 1958. En 1958, il est élu à la Commission administrative nationale en tant que secrétaire de la Commission Jeunesse-Culture puis secrétaire de la Commission pédagogique. En 1950, il est à l’origine de la création de la Fédération nationale Léo-Lagrange, association d’éducation populaire dont il sera secrétaire général jusqu’en 1972, année à partir de laquelle il en devient le président en 1972 jusqu’en 1981. En 1966, il est nommé secrétaire général adjoint de la Section française de l’Internationale ouvrière, et le reste jusqu’à la création du Parti socialiste en 1969.

Proche de François Mitterrand, il est membre du comité exécutif de la Fédération de la Gauche démocrate et socialiste créée en 1965, et devient numéro deux du Parti socialiste en 1971 au congrès d’Épinay tandis que François Mitterrand en prend la tête. Il sera par la suite Premier secrétaire du parti de 1988 à 1992. Pierre Mauroy devient conseiller général du canton du Cateau-Cambrésis en 1967 et est nommé vice-président du conseil général du Nord en 1970. Élu député du Nord et maire de Lille en 1973, il exerce ces fonctions respectivement jusqu’en 1992 et 2001. Partisan de l’intercommunalité, il est président de la Fédération mondiale des villes jumelées entre 1984 et 1988 puis de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains entre 1987 et 1990 avant de devenir en 1989 président de la communauté urbaine de Lille où il sera réélu jusqu’en 2001.

Il est nommé Premier ministre de François Mitterrand le 21 mai 1981 suite à l’élection présidentielle de 1981. Durant son mandat Pierre Mauroy dirige successivement trois équipes gouvernementales. Le cabinet de Pierre Mauroy prend forme pour l’essentiel par arrêté du 7 juillet 1981. Robert Lion en est son premier directeur. Il est remplacé par Michel Delebarre en mai 1982. L’arrêté du 16 avril 1983 remanie en grande partie la composition des membres de son cabinet. Le premier gouvernement Mauroy est constitué le 21 mai 1981 et perdure jusqu’au second tour des élections législatives, le 21 juin 1981, qui voit le Parti socialiste obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le 22 juin 1981 Pierre Mauroy constitue, sur les bases de la précédente, une nouvelle équipe ministérielle qui compte alors dans ses rangs quatre ministres communistes, formant ainsi le deuxième gouvernement Mauroy. Le programme politique et la volonté d’action du gouvernement est basé sur trois thèmes dominants : une nouvelle politique économique, une nouvelle politique sociale ainsi qu’une réforme des structures administratives. La France connait pendant les deux premières années du mandat de François Mitterrand un état de grâce rendu possible par la politique de relance et le nombre important de réformes mise en place. Le gouvernement mise sur un pilotage de l’économie en temps de crise et applique une politique de relance par la consommation. Le SMIC est augmenté ainsi que les prestations sociales et familiales (prélèvement fiscal supplémentaire au profit de la Sécurité sociale et d’un emprunt forcé de 10% sur les impôts de l’année précédente). Un impôt sur les grandes fortunes (seuil à 3 millions de francs) est créé et on observe une hausse de 20% des dépenses publiques. L’État décide également d’agir sur le plan économique en nationalisant plusieurs grands groupes industriels tels que la Compagnie générale d’électricité, Pechiney, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, Thomson-Brandt, deux compagnies financières (Suez, Paribas) Matra mais aussi Bréguet et du secteur bancaire (36 banques). Dans le même temps, de nombreuses mesures sociales sont prises telles que la généralisation de la cinquième semaine de congés payés, l’âge de départ à la retraite fixé à 60 ans, l’instauration immédiate de la semaine à 39 heures. De plus la peine de mort est abolie le 18 décembre 1981. Pour réformer l’administration un mouvement de décentralisation des instances du pouvoir est mis en branle dès juillet 1981. Pour cela le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation est confié à Gaston Deferre. Par ailleurs, des réformes sont votées dans le sens de l’affranchissement du pouvoir public d’une partie du domaine de l’audiovisuel mais le monopole sur la télévision reste intact. Le constat fait à partir de 1983 est que cette politique de relance très coûteuse n’a pas produit les effets escomptés sur la croissance économique et l’on observe une envolée du chômage et des déficits publics. Ces difficultés s’aggravent et le gouvernement connaît alors une forte chute de popularité. Le 22 mars 1983 est formé le troisième gouvernement Mauroy et dans le même temps un nouveau plan de « rigueur » est amorcé. Le 20 décembre 1982 une tentative de projet de loi visant à supprimer l’enseignement privé par le biais d’une intégration progressive de ces établissements dans l’enseignement public est amorcé. Les partisans de l’enseignement libre se rassemblent pour manifester contre dès 1983 et ce jusqu’en 1984. Le 4 mars 1984 ce sont environ 800 000 manifestants qui se rassemblent à Versailles contre cette réforme et le 24 juin 1984 alors que Pierre Mauroy tente d’imposer le projet de loi Savary se sont 1 à 2 millions de personnes qui manifestent à nouveau. L’échec de la réforme emblématique de l’école provoque le départ de Pierre Mauroy et il démissionne de ses fonctions le 17 juillet 1984. 345 textes de lois auront été votés durant son mandat.

Du 14 mai 1988 au 9 janvier 1992 il est Premier secrétaire du Parti socialiste

De 1992 à 2011, il est sénateur du Nord.

Entre 1992 et 1999, Pierre Mauroy dirige l’Internationale socialiste et est le président-fondateur de la Fondation Jean-Jaurès à partir de 1992, jusqu’à son décès le 7 juin 2013 à Clamart (Hauts-de-Seine).

Textes de référence :

    • Décret du 21 mai 1981 portant nomination de M. Pierre Mauroy, Premier ministre

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    • Décret du 22 juin 1981 portant nomination de M. Pierre Mauroy, Premier ministre

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    • Décret du 22 mars 1983 portant nomination de M. Pierre Mauroy, Premier ministre

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    • Décret du 17 juillet 1984 mettant fin aux fonctions de M. Pierre Mauroy, Premier ministre

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Sources :

  • Fiche Wikipedia
  • Notice autorité BNF

Identifiant :

  • FRAN_NP_051938
  • 0000 0001 2147 5353

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