Étienne Flandin (1853-1922) est le fils du docteur Charles Flandin, vice-président du conseil général de l’Yonne, et d’Aline de Sonis, sœur du général de Sonis. Il naît le 1er avril 1853 à Domecy-sur-Cure (Yonne). Après le lycée Saint-Louis, il choisit de faire des études de droit et soutient en 1880 une thèse sur les assemblées provinciales dans l’Empire romain. Dès l’obtention de son doctorat, il est chargé de cours à la faculté d’Alger. Revenu en France en 1882, il est avocat général à Pau jusqu’en 1887, substitut à Paris de 1887 à 1889 et, de nouveau à Alger, il y assume le poste de procureur général jusqu’en 1893, date à laquelle il quitte la magistrature pour la politique. Déjà conseiller général de l’Yonne depuis 1887, il est en effet élu député du même département, en 1893 et siège avec l’union républicaine. Battu en 1898 par un candidat radical, il est réélu en 1902, puis en 1906. En 1909, encore député, il est élu sénateur des Établissements français de l’Inde, siège qu’il occupe jusqu’à sa mort en 1922, alors qu'il n’a d’ailleurs jamais séjourné en Inde. Il intervient à la tribune à propos de la convention d’extradition entre la Grande-Bretagne et la France, du secret de la liberté de vote, des pupilles de la Nation. Président durant cette période de la section musulmane du Comité parlementaire d’actions à l’étranger, secrétaire du Comité d’action française en Syrie en 1916, puis résident général à Tunis, en mission temporaire, d’octobre 1918 à novembre 1920, il s’intéresse à tout ce qui touche le bassin méditerranéen. Étienne Flandin a épousé Pauline Ribière (1854-1923), fille d’Hippolyte Ribière, préfet et sénateur de l’Yonne. Il est le père du médecin Charles Flandin (1882-1955) et du député, ministre et président du Conseil Pierre-Étienne Flandin (1889-1958).