Issu d’une famille de peintres-verriers strasbourgeois, Georges Ritter (Gray, 1881-Gray, 1957), archiviste-paléographe de la promotion 1907 (avec une thèse consacrée à L’Hôtel du roi au XIIIe siècle et jusqu’en 1328), est successivement bibliothécaire adjoint de la ville de Rouen (Seine-Maritime) et chargé de cours à l’École supérieure des lettres et sciences de Rouen (à partir de 1910), conservateur à la section ancienne (1914), puis à la section moderne des Archives nationales (1919), dont il devient le chef (1943) jusqu’à sa retraite (1949). C’est dans le cadre de ces différentes fonctions qu’il effectue des recherches sur les livres d’heures normands ( Manuscrits à peintures de l’école de Rouen, Rouen, Lestringant, et Paris, Picard, 1913), sur les vitraux de Rouen, en grande partie détruits par les bombardements de 1940-1944 ( Les vitraux de la cathédrale de Rouen aux XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles, Cognac, Fac, 1926), et sur la vie quotidienne à la Cour de Napoléon III à partir des textes des télégrammes échangés par l’empereur et l’impératrice lors de leurs déplacements (1852-1870) et conservés aux Archives nationales (sous-série F/90) dont Georges Ritter se voit confier le classement en 1921. Georges Ritter y rédige également un inventaire analytique des documents relatifs aux relations extérieures sous le Consulat et l’Empire (sous-série AF/IV).