Notice d'autorité : Émile-Mâle, Gilberte (1912-2008)

Autres noms :

  • Gilberte Mâle

Activité :

  • conservateur (patrimoine)

Histoire :

Gilberte Émile-Mâle (1912-2008) est une historienne de l’art et conservatrice de musée.

Fille de l’historien de l’art Émile Mâle, Gilberte grandit au sein d’un milieu tourné vers cette discipline. Elle est licenciée en histoire de l’art en 1935 et obtient en 1951 un diplôme d’études supérieures d’art et d’archéologie à la Sorbonne. Elle entre en premier lieu au département des peintures du Louvre en 1950 en tant que « chômeuse intellectuelle » et travaille pour René Huyghes sur un vocabulaire de la restauration, avant de travailler aux côtés de Germain Bazin. Elle devient sa collaboratrice technique au CNRS de 1953 à 1959 ; en parallèle, elle est secrétaire de conservation au Louvre de 1951 à 1952, puis chargée de mission en 1952 à 1963 et assistante de conservation en 1959. Gilberte Émile-Mâle est rédactrice à l’atelier de restauration et elle est en charge, sous la direction de Germain Bazin, de concevoir une documentation relative aux œuvres du Louvre et aux restaurations effectuées par l’atelier.

Elle est inscrite en 1962-1963 sur la liste d’aptitude aux fonctions de conservation des musées nationaux ; affectée en 1965 au département des peintures du Louvre, elle en devient la conservatrice adjointe la même année. Elle rejoint le service de restauration des peintures des musées nationaux (SRPMN), fondé en 1966 et héritier de l’atelier de restauration dirigé par Jean-Gabriel Goulinat. Elle est inscrite en 1969 sur la liste d’aptitude aux fonctions de conservateur des musées nationaux avant de succéder en 1971 à Germain Bazin à la direction du SRPMN. Formée par ce dernier, Gilberte Émile-Mâle, face au travail attendu du service, poursuit la politique de son prédécesseur, tout en engageant une nouvelle dynamique dans son service. Celle-ci développe « une stratégie de chef de service » en garantissant les moyens nécessaires au fonctionnement de son service, elle fait en sorte de recruter du personnel, d’agrandir les locaux et volumes et de permettre aux commissions de restauration de davantage se réunir.

Sensible aux nouveautés et innovations scientifiques et techniques, Gilberte Émile-Mâle exprime le souhait de travailler en collaboration avec le jeune laboratoire de recherche des musées de France (LRMF) ; par ailleurs, elle manifeste son intérêt pour les nouvelles méthodes et techniques de restauration. Consciente de l’importance de l’image et de l’opinion, elle met en œuvre une politique de communication afin de faire connaître et reconnaître la qualité des travaux de son service. C’est également dans cette perspective qu’elle instaure une « véritable politique d’intervention sur les peintures des musées nationaux » et qu’elle fait en sorte, afin d’éviter les polémiques, de se montrer prudente dans les choix des techniques de restauration.

Gilberte Émile-Mâle prend sa retraite en 1980 et devient conservatrice en chef honoraire des musées nationaux ; elle devient également, à sa demande, membre de la commission consultative pour la restauration des peintures des musées nationaux.

Elle reçoit plusieurs décorations et ordres honorifiques au cours de sa vie : elle est reçue Chevalier (1968) puis Officier (1978) des Arts et des Lettres, Chevalier du Mérite (1976), et enfin Chevalier (1979) puis Officier (1998) de la Légion d’Honneur.

Elle est également l’autrice de nombreuses publications et participe à des colloques pour présenter ses recherches ; son sujet de prédilection est la restauration des peintures au Louvre, sujet sur lequel elle propose des études de cas et des travaux historiques.

Sources :

  • KADI-HANIFI (Brigitte). Répertoire numérique du fonds Gilberte Émile-Mâle (1931-2004). INP, 2012
  • ÉMILE-MÂLE (Gilberte). Pour une histoire de la restauration des peintures en France. Paris, INP, 2008

Identifiant :

  • FRAN_NP_052997
  • 0000 0000 6651 6959

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