Laurent Fabius, nommé par décret du 17 juillet 1984, affirme dès l'origine son souhait de constituer « une équipe resserrée (...) l'équipe la plus restreinte depuis le début de la Cinquième République » (Le Monde, 8 août 1984). Si l'évolution ultérieure ne permet pas de dire que cet objectif fut atteint, l'équipe réunie progressivement au cours de l'été 1984 conserve une structure particulière, de fait sans précédent.

Louis Schweitzer et Thierry Lajoie sont nommés le 18 juillet, respectivement directeur du cabinet et chef de cabinet. Louis Schweitzer, inspecteur des finances, était depuis 1981 le directeur du cabinet de Laurent Fabius, ministre du Budget puis de l'Industrie, et le suit donc à Matignon. C'est également le cas de Thierry Lajoie, qui était le chef de cabinet de Laurent Fabius depuis 1983.

Se joignent à eux cinq conseillers auprès du Premier ministre, nommés le 9 août, faisant office de « chefs de file », responsables chacun d'un vaste domaine d'activité :

À ce noyau de conseillers sont adjoints (arrêté du 30 août 1984) onze puis douze conseillers techniques se répartissant les secteurs correspondant aux principaux départements ministériels, la cellule diplomatique gardant en charge les affaires étrangères :

La cheffe du secrétariat particulier, Solange Semeteys, est également nommée par ce même décret du 30 août 1984.

Les conseillers techniques sont progressivement secondés par douze chargés de mission, dont toutefois les arrêtés de nomination ne sont jamais pris, ces postes restant officieux par la volonté de leurs titulaires (Marion Marchal, Roland Blattman, Gonthier Friederici, Stéphane Gompertz, Colette Horel, Marie-Sylvie de Longuerue, Gilles Nobécourt, Bernard Poulet, Denis Pingaut, Alain Benezit, Bruno Kern et Lionel Zinsou).

Le cabinet militaire, confié au général de brigade Robert Gastaldi, nommé le 13 septembre, reste, comme il est de tradition au cabinet du Premier ministre, compétent pour les affaires de défense, chaque conseiller étant susceptible de traiter ces questions quand elles rencontrent ses propres activités.

Les fonctions de Laurent Fabius prennent fin le 20 mars 1986, à l’issue des élections législatives remportées par la droite.