La fille de "Prince" le violoneux évoque la mémoire de son père, décédé en 1962. Ainée d'une famille de cinq filles, elle raconte sa jeunesse passée à suivre son père dans les marchés, les foires ou à l'attendre quand il partait le soir, le week-end, animer des bals, des fêtes. Quand il revenait d'un mariage, il rapportait les noeuds des rubans de son violon qui ravissait ses filles. Il possédait un violon de qualité qui d'après sa fille, sonnait plus fort que les violons fabriqués actuellement. Il rejouait toujours le soir les airs qu'il avait entendu à la foire dans la journée. De temps en temps il jouait avec des accordéonistes. Elle insiste à plusieurs reprises sur le salaire de musicien de son père qui leur permettait de vivre dans un certain luxe (comme celui de posséder un phono). Elle dresse le portrait d'un être délicat, sensible et curieux.

Entretien enregistré par Olivier Richaume auprès de IN00534