Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Accuse réception des lettres du ministre du 27 août et du 3 septembre ; par l'exprès dépêché par le commis d'Eminente, de retour de Malaga, le consul du lieu confirme par sa lettre du 21 septembre l'absence de l'armée du Roi mais on y entendu une canonnade le 20 septembre du côté de la côte de Barbarie, sans doute en raison de l'arrivée dans le détroit du convoi ennemi venant du Levant ; pas de nouvelle au sujet de l'arrivée de l'escadre dépêchée par S. A. S. pour le siège de Gibraltar, mais « en tout cas elle gardera le passage du détroit en sorte que les convois des ennemis ne pourront point échapper s'ils sont rencontrés par l'armée du Roi » ; envoi à Toulon par le premier navire s'y rendant des canons et ancres de l'  ; départ la veille du chevalier Renau pour Gibraltar, embarquement ce jour de munitions de guerre ; considérations de Mirasol sur le manque de préparation des Espagnols pour l'affaire de Gibraltar et ses critiques sur leur cour « assoupie » ; légèreté du courrier dépêché par Rameau, non connu de Mirasol ; envoi au ministre de la copie de la lettre de S. A. S. révoquant l'ordre de vivres donné à Mirasol, le commis d'Eminente est inquiet à cause de l'absence de réponse de Mgr l'Amiral, en cas de besoins en argent pour le détachement destiné au siège de Gibraltar, les marchands en fourniraient sur des lettres de change du commissaire, avec la caution de la lettre de S. A. S. jusqu'à un montant de 40 000 l. t. ; soin tout particulier apporté par Mirasol aux prisonniers français ; c'est une consolation pour Mirasol de se savoir approuvé par le ministre, à la suite des plaintes du gouverneur ; il a envoyé une instruction à Mustelier, aux Canaries, « sur la conduite que je croyais qu'il devait tenir en son emploi » et envoi d'un extrait au ministre ; réception la veille d'une lettre de l' Ali, apportée par un Arménien, lettre sans intérêt et envoi de sa traduction au ministre, proposition de rencontre sans accuser réception du projet de paix, « sans doute, Monseigneur, que la prise de Gibraltar lui a enflé le cœur comme à son maître », sa réponse stérile sur la lettre du prince de Hesse-Darmstadt au gouverneur de Ceuta et envoi de la copie de la réponse de Mirasol ; envoi de la présente à Daubenton de Villebois, par le sieur Marchand arrivé de Lisbonne sur le vaisseau de Prasca, son camarade de La Barre restant à Cadix à cause de sa grave maladie, et information de Gramont par Marchand ; salutations. Hirondelle alcaïde

Fol. 205-207v

Correspondance des consuls de France à Cadix (1re partie)