Né dans le ghetto de Varsovie (Pologne), Charles Lederman (1913-1998) voit sa famille fuir l'armée tsariste afin de rejoindre la France durant la Première Guerre mondiale. Militant au Parti communiste français depuis 1926 puis diplômé en droit, il devient avocat au barreau de Paris en 1934. En 1936, il devient l'avocat de la Confédération générale du travail dans le département de Seine. À partir de 1938, il effectue son service militaire, ce pourquoi, en juin 1940 à Dunkerque, il est capturé puis déporté par le III ème Reich. Il s'évade du stalag de Dortmund dès octobre 1940 et rejoint Lyon, où il intègre les FTP-MOI. Travaillant au sein de l'OEuvre de secours aux enfants en 1941, il fonde l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide en 1942 ; dans le cadre de cette Union, il, sauve 108 enfants juifs du camp de Vénissieux (dans l'actuelle métropole de Lyon). Vivant dans la clandestinité à partir de 1943, il quitte Lyon et fonde le Mouvement national contre le racisme.

Avocat du Parti communiste français à partir de 1952, il défend également les Combattants de la paix, luttant contre la guerre d'Indochine, puis les militants du Front de libération nationale.

Influent au sein du Parti communiste français, c'est dans son appartement parisien que, en 1972, François Mitterrand et Georges Marchais signent le Programme commun de la gauche en vue de l'élection présidentielle de 1974. Sa carrière politique débute en 1965, date de son premier mandat de conseiller de Paris (1965-1971). En 1977, il est élu conseiller régional d'Île-de-France et sénateur du Val-de-Marne (1977-1995).