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"Recueil de ce qui s'est passé de plus remarquable dans la ville d'Aurillac, par Me Pierre Antoine Textoris". Distribution des saintes huiles (1732-1733).

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1736. - Voyage à Saint Flour. - "Le neuviesme avril 1736, lundi, auquel jour on faisait la feste de l'Annonciation de la Vierge, parce qu'on ne put pas en faire la feste le 25 mars, parce que ça se trouvait le dimanche des Rameaux, je suis parti à six heures du matin d'Aurillac après avoir dit ma messe à Nostre-Dame, je suis parti pour Saint-Flour chercher les saintes huiles avec le sieur Vialanes cadet, lequel allait voir sa femme à Saint-Flour et le sieur Ternat, chaudronnier, lequel allait à Saint-Flour prendre quelque argent qu'on lui doit. Nous avons été dîner à Thiézac ayant passe à Yolet, à Polminhac, à Vic, et ensuite à Thiézac où nous avons logé. Après avoir dîné environ deux heures, nous sommes partis, avons passé à Saint-Jacques-des-Blats, à un chalet, le Lioran, à Lavaissière, à Fraisse, devant le château d'Anterroche, et sommes arrivés à Murat environ sept heures du soir, mouillés parce qu'il avait plu. Avons couché tout près M. Danty, juge ; en sommes partis vers les 8 heures du matin, sommes arrivés environ midi à Saint-Flour le dixiesme avril 1736, mardi. Sur les trois heures dudit jour, j'ay esté voir monseigneur Destaing, évêque de Saint-Flour, lequel estoit avec Prunières, prêtre, son aumônier ; j'ay été chez M, Crozat, vicaire général, qui reste derrière le grand autel de l'esglise cathédrale ; j'ay été chez M. Beaufils, sacristain de l'église cathédrale, lequel reste sur la place ; j'ay été chez Pagès, procureur, sur la place, chez aussi la veuve Sardine, libraire sur la place, chez aussi un nommé Beaufils, lequel a épousé une fille de Vialanes d'Aurillac. Le onziesme avril mercredi, ay dit la messe à l'église des religieuses de Notre-Dame près des Jésuites, ensuite ay été voir les Jésuites... Le 12 dudit avril 1736, midi, lesdits sieurs Ternat, Vialanes et moi sommes partis de St-Flour environ 7 heures du matin ; sommes arrivés à Murat à midi et avons de Saint-Flour à Rouffac, etc.. "
1729. - "Enterrement de Claude Maniou, fils à Maniou coutelier, rue d'Aurinque, lequel a été trouvé mort le dixième may 1729, jeudi jour de l'Ascension, à l'heure de six du matin, dans une chambre de la maison à la rue qui va de l'église du chapitre à la porte Saint-Etienne à la droite. Il a été exposé tout le jour dans ladite chambre à découvert. Sur le soir on l'a plié et porté à la maison de son père. Ledit enterrement fait le onze dudit mois après vespres vendredi dans l'église paroissiale d'Aurillac. On a dépensé ce qui suit... "
1726. - "Enterrement de M. de Carbonat fait le 19 janvier 1726. J'ai fait la distribution dudit enterrement comme s'ensuit. Madame la marquise de Conros, son héritière à la charge de remettre l'hérédité à un des enfants dudit de Carbonat, m'a donné l'argent. A cet effet, il y avait des louis d'or de 14 livres pièces... Ledit sieur de Carbonat est mort le 18 janvier 1726, vendredi environ 3 heures du matin dans sa maison rue d'Aurinques à Aurillac. On fit l'ouverture de son testament, présents le sieur Bonhore, avocat, Lolier, greffier du juge de l'abbé et autres. Ledit testament fait quelques jours auparavant fait héritière la dame marquise de Conros, sa belle-sœur, à la charge d'élever les enfants et payer les debtes ou les revenus d'icelles, rendre l'hérédité à tel enfant, garçon ou fille, que ladite dame jugera à propos, sans qu'elle soit obligée de rendre compte, à l'exclusion pourtant de Paul de Carbonat, jésuite, son fils, qu'il ne veut pas qu'il ait ladite hérédité. Il donne à demoiselle sa fille aînée 6.000 1. et à chacun des autres fils et filles 4.500 1. et audit jésuite une pension de 30 1. voulant que en cas où ledit jésuite reste dans la société, il ne lui sera pas permis donner les 4.500 1. mais resteront à l'héritier ou seront partagées entre les autres frères ou sœurs. Veut être enterré dans la chapelle de saint Blaise à l'église d'Arpajon sans pompe et que les aumônes qu'on fera seront faites aux pauvres de Carbonat ou d'Arpajon. Ledit Antoine de Carbonat fut porté à onze heures du matin le 19 janvier 1726 à l'église paroissiale d'Aurillac et de là à la Croix des Prades où tous les corps d'église l'ont accompagné ; et là on le mit sur un brancard pour porter à Arpajon en ladite chapelle de saint Blaise, la plus proche du grand autel du côté de l'évangile. "
1731. - "Demoiselle Marguerite Verdier, fille à Me Verdier, avocat, et à feue demoiselle Vigier, âgée d'environ 40 ans, tomba malade le 24 décembre 1731 dans la chambre de demoiselle Calaret, hors la porte des Fargues, et le 29 du mois de décembre, mourut environ à 4 heures du soir dans le lit à côté de la cheminée, c'était un samedi. Et le 30 du mois de décembre, on fit l'enterrement au tombeau de la famille qui est entre les deux piliers du côté de la grande porte dans l'église paroissiale... "
1728. - "Mort de Joseph Guienot, chirurgien, décédé le 5 janvier, au moment que ses filles le mettaient au lit... "
1733. - "Mort de demoiselle Delphine Delpuech, femme à M. Lacarrière médecin, le 2 avril 1733, jeudi, environ 2 heures du matin, a été enterrée au dit jour, à 6 heures du soir, à l'église du chapitre Saint-Géraud, et dans la chapelle Notre-Dame du Chœur, le long de la muraille du côté de l'évangile hors le balustre... "
1729. - "Enterrement de M. Ignace Ouvrier, prêtre, mort le 28 décembre, jour des Innocents... "
1724. - "Enterrement de M. Jean-Joseph Daudin, mort dans sa maison, rue de Noailles, dans le salon sur la droite en entrant dans ladite maison, lequel est garde des sceaux et conseiller au présidial d'Aurillac ; est mort le dernier mai 1724 environ à 11 heures du soir et enterré le 1er juin 1724... Ledit Daudin fut enterré proche le pilier du côté de la chapelle saint Roch à l'église paroissiale... Je fus prier M. Esquirou, médecin et le sieur Delsol, chirurgien, de venir faire l'ouverture du cadavre... On lui trouva les intestins brûlés... "
1734. - "Enterrement de J. -B Lacarrière, fils légitime à M. de Lacarrière de Latour, conseiller au présidial d'Aurillac et à dame de Vernhes son épouse ; ledit enfant âgé d'environ 9 ans, a été enterré le 18 janvier 1734 lundi... "
1733. - "Enterrement de dame Jeanne Vernhes, épouse à M. Lacarrière de Latour, dans la chapelle Notre-Dame du Chœur à l'église abbatiale Saint-Géraud, au bas du balustre de ladite chapelle. Il y a le tombeau de M. Cambefort-Louradou entre ladite muraille et ledit tombeau de ladite Vernhes, enterrée le... Décembre 1733... "
1731. - "Enterrement de demoiselle Delphine Dulaurens, fille à feu M Denis Dulaurens et à demoiselle Gabrielle Moliérat, fille dévote de sainte Agnès, laquelle Delphine, menette âgée d'environ 21 ans, est décédée le 12 avril jeudi, en la maison de ma sœur Differnet, sive. Martin, rue du Rieu... "
1733. - "Enterrement de M. Jean de Cambefort d'Auradou, fait le 14 janvier 1733 samedi, après la Grand'Messe, dans la chapelle Notre-Dame du Chœur, du côté de l'épître au dedans du balustre..."
1724. - "Enterrement de M. Léonard Salvert, sieur de Moissac, fils à M. Louis de Salvert de Moissac, écuyer, paroisse d'Arpajon. Ce garçon, étudiant en rhétorique à Aurillac restant chez M. Condamine, prêtre, est décédé le 26 janvier 1724, sur les 3 heures du matin ; n'a été malade que 24 heures..."
1727. - "Enterrement de sieur Charles de Plaignes, fils à M. de Plaignes, sive Lagarde, à Boustunat, paroisse d'Ayrens, lequel Charles, étudiant en rhétorique à Aurillac, âgé d'environ 17 ans, tomba malade chez la Vadueille, veuve à Aurillac, le 7 décembre 1727, second dimanche de l'Avent. Il m'avait parlé audit jour dans la sacristie de notre église environ à 9 heures du matin. Il avait dans sa maladie le ventre fort tendu et le 18 du mois, tomba dans le délire, mourut le 19 dudit décembre 1727 vendredi environ à 7 heures du matin, fut enterré le 20 samedi, après la Grand'Messe dans l'église du chapitre devant le banc des conseillers..."
1724. - "Enterrement de demoiselle Marie Dabernard, veuve de M. Falgueirats,, avocat et juge du chapitre Saint-Géraud, lequel mourut le 23 janvier 1722, ladite demoiselle décédée le… novembre 1724 mercredi, entre une et deux heures du matin..."
1669-1725. - "Mort de certains procureurs ou officiers d'Aurillac : Jacques Bayort (1670) ; François Lambert, procureur (1669) ; Jean Savy, procureur (1672) ; Pierre Contrastin, procureur (1669) ; Jean Boudy, procureur, (1681) ; Jean Fournols, procureur (1678) ; Martial Clamagiran, procureur (1682) ; Jean Sarret, procureur (1679) ; Pierre Laslanes, procureur (1674) ; Bernard Contrastin, procureur (1683) ; Clamagiran, procureur (1687) ; Jean Mole, procureur (1689) ; Podevinhe, procureur (1688) ; Henri Montreisse, procureur (1689) ; Pierre Merle, procureur (1690) ; François Ternat, procureur (1673) ; Géraud Calvinhac, procureur (1679) ; Guy Lavernhe, procureur (1680) ; Antoine Chaumeil, (1682) ; Jean Calcat, procureur (1693) ; Henri Delzons, procureur (1694) ; Jean Costes (1695) ; Antoine Cambefort, procureur (1709) ; Louis Cambefort, procureur (1706) ; Antoine Gaston, procureur (1711) ; Jean Cavanac, procureur (1710) ; Antoine Batut, procureur (1713) ; Robert Deviers, procureur (1710) ; Pierre Burg, procureur (1719) ; Jean Roudaire, procureur (1705) ; Jean Verdier, procureur (1725)."
1680-1719. - "Mort des procureurs de la prévôté et juges d'appeaux de Vic en Carladès : Pierre Fabri, procureur (1689) ; Jean Soubrier (1706) ; Pierre Nigou (1710) ; Pierre Falguières (1711) ; Pierre Montjou (1707) ; Jean Labro (1715) ; Jean Montjou (1719)."
1628-1741. - "Mort de toutes les religieuses de Notre-Dame et pensionnaires depuis leur fondation à Aurillac". - Suivent les noms de 133 religieuses.
1625-1741. - "Catalogue des séculières décédées et enterrées chez les religieuses de Notre-Dame d'Aurillac depuis la fondation qui fut en 1625". - Suivent les noms de 16 personnes.
1725. - "M. l'abbé de Pleaux, prévôt de la cathédrale de Luçon, est arrivé à Aurillac le 30 août 1725, jeudi. - Il en repartit le 1er septembre..."
1735. - "Le 30 décembre 1735, vendredi, le sieur J.-B. Lacarrière, médecin, âgé d'environ 63 ans, est mort environ vers les 10 heures du soir. Il a laissé 3 enfants mâles, savoir Jean Antoine Lacarrière, lequel fut héritier de sa mère, lequel est médecin, Baptiste Lacarrière, son fils second et François Lacarrière, son troisième fils, lequel ledit mort fait héritier au préjudice de son aîné. Plus a laissé une fille, religieuse à la Visitation et une autre fille, laquelle n'a embrassé encore aucun état. A été enterré le dernier décembre de ladite année 1735, samedi, sur les cinq ou six heures du soir, dans le tombeau où fut enterrée sa femme, savoir dans la chapelle de Notre-Dame du Chœur, du côté de l'évangile, le long de la muraille de ladite chapelle..."
1736. - "Le 10 janvier 1736, mardi, environ l'heure neuf du matin, Catherine Delduc, menette depuis longues années, fille à Delduc, gantier, s'est mariée avec un nommé Vabre, originaire de la paroisse de Parlan, mais à présent résidant en la paroisse de Gorsse, en Quercy, veuf, et le 11 dudit mois ladite Delduc et ledit Vabre partirent d'Aurillac. Les enfants d'Aurillac en badinant les accompagnèrent jusqu'aux Carmes."
1735. - "M. de Passefont, sieur de Carbonat, âgé d'environ 22 ans, s'est marié avec demoiselle Marie Magdeleine Lerou, dite Fraissinet, le 16 novembre 1735, à une heure après minuit, mercredi. M. de Villefranche, curé d'Aurillac les a épousé au grand autel de la paroisse. Ladite dame s'est accouchée d'une fille le 29 août 1736, mercredi."
1735. - "Demoiselle Vayrac, fille aînée à M. Fraissi de La Ponétic et à dame Sénezergues de la Rodde, est morte en sa maison rue de La Coste à Aurillac le 7 novembre 1735, lundi ; a été enterrée le 8 novembre à six heures du soir dans le chœur de l'église paroissiale du côté de l'épitre."
1735. - "Le nommé Joseph Marguari, âgé d'environ 80 ans, bedeau de la frairie du Saint-Esprit, est mort à la rue de La Coste le 9 septembre 1735, vendredi ; et le nommé Pradon, sonneur de cloches a été nommé bedeau de ladite frairie."
1735. - "M. Verdier de Puycastel, conseiller, se maria le 20 décembre I735, mardi, entre cinq et six heures du matin avec demoiselle de Perrigal, de la paroisse de Saint-Simon, ladite fille âgée d'environ 21 ans, et ledit Puycastel d'environ 31 ans. M. de Villefranche, curé d'Aurillac, les épousa à la chapelle de Saint-Jacques à la paroisse d'Aurillac. Mrs Colinet de Labeau, lieutenant criminel, Laborie, médecin, et messieurs les consuls y étaient, ledit Faucher, le sieur Lacoste de la rue de La Coste et autres. Le mariage fait, les nouveaux mariés montèrent à cheval et s'en allèrent à Saint-Simon, en la maison de la nouvelle mariée, avec Madame de Perrigal sa mère."
1735. - "Accident arrivé aux dames religieuses de Notre-Dame : La nuit du 14 au 15 août de 1735, savoir la nuit du dimanche au lundi, un nommé Delpeuch, originaire de Salers, alors clerc chez le sieur Fraissi, sive Sistrières fils, entra au couvent de Notre-Dame d'Aurillac et aux chambres des demoiselles pensionnaires. Il fut attrapé par demoiselle Julhen, de Rodez, pensionnaire audit couvent, laquelle demoiselle se maria ensuite à Rodez en février 1736 avec M. Moly. Ensuite ledit Delpeuch pris, on envoya chercher les archers qui le conduisirent en prison où il resta jusqu'en janvier 1736."
1735. - "Affaire arrivée à Mrs Apchin et Bruel, prêtres : Le 2 août 1735 le saint sacrement exposé à l'église paroissiale à Aurillac pour demander le beau temps, car cet été fut fort pluvieux, M. Apchin, en qualité de second baile voulait donner la bénédiction du Saint-Sacrement et M. Bruel voulait de même, se trouvant hebdomadaire. Ledit Apchin, quoique baile, n'ayant pas dit la messe ni les vêpres semblait n'avoir pas autant de raison que ledit Bruel. Par rapport à l'escandale qu'ils causèrent, les six anciens de la communauté leur imposèrent pénitence."
1736. - "Le 11 mars 1736, dimanche de la Quadragésime, est mort environ vers les 8 heures du matin, M. Raymond Joseph de Lavernhe, ancien avocat du roi à Rodez, âgé d'environ 72 ans. Il était resté deux ans malade. Son fils aîné est avocat du roi à Rodez. Il en a actuellement un autre à Aurillac, nommé Raymond Lavernhe, vicaire général de son éminence le cardinal de Gesvres, abbé dudit Aurillac, auquel ledit abbé donne tous les ans 800 livres pour ses peines, et ledit vicaire général a l'argent des dispenses des mariages. Ledit défunt a laissé une fille religieuse à Notre-Dame..."
1736. - "Le 25 avril 1736, jour de saint Marc, mercredi, à une heure après minuit, pleine lune, M. Antoine de Vixouses, lieutenant particulier au présidial d'Aurillac, fils à M. Pagès, sieur de Vixouses, s'est marié avec demoiselle Madeleine Boudet, fille cadette à M. Boudet, avocat, et à défunte demoiselle de Cambefort, âgée d'environ 18 à 19 ans. Le sieur Boudet a donné à ladite fille en faveur dudit mariage avec ledit sieur Pagès de Vixouses, lieutenant particulier, 18.000 livres, plus 400 livre pour un habit..."
1736. - Mariages de M. Lacarrière, fils de M. Lacarrière de Latour et de demoiselle de Lalteyrie, avec demoiselle de Carbonat le 18 avril ; du marquis de Roumégoux, avec demoiselle de Scorailles, le 10 avril.
1736. - "Miliciens : Les miliciens sont arrivés à Aurillac le 25 avril mercredi. Il y en avait 7 de Saint-Mamet ou pour Saint-Mamet..."
Taille des paroisses d'Aurillac pour leur domaine. - Frais de l'enterrement de demoiselle Marguerite de Massebeuf.
1735. - "Dame Catherine de Larochefoucault de Coussages, religieuse de l'abbaye de Saint-Jean du Buis à Aurillac, dite sœur Bernard, a été nommée par le roi à l'abbaye royale de Montmartre, proche Paris, le 27 février 1735..."
Consuls de Saint-Mamet de 1723. - Copie du contrat d'afferme du 27 septembre 1724, faite par le sieur Textoris à Jean Laqueyrie, meunier, du Moulin de Carrière, au faubourg des Fargues. - Testament de Guillaume Textoris, curé de Saint-Mamet, du 18 juillet 1726. - État de ce que le curé.de Saint-Mamet donne à ses vicaires. - Démission de la cure de Marcolès le 27 juin 1733, par M. Hugues de Méalet en faveur de M. Ignace Bonhore vicaire. - Installation, le 30 mai 1736, de M. Gorsse, vicaire de la communauté d'Aurillac, comme aumônier de l'hôpital.
"Casus Reverendissimo abbati Aurilacensi reservati : 1° Hœresis, cum quis errorem fidei contrarium pertinaciter contra ecclesiœ authoritatem profitetur ; et Apostasia, quando quis a fide vel a sacro ordine vel a professione religiosa aliquo modo exteriori actu recedit anima non redeundi.
2°. Duellum, quo casu comprehenduntur non solum omnes singulari pugna decertantes, sed etiam ii qui in campum veniunt certaturi, licet absque pugna abeant tum eorumdem patrini, ac demum hi omnes qui vel comitantur certantes animo eos favendi vel ad certamen alios scienter provocant verbo aut scripto vel alio modo cooperantur duello scientes et volentes.
3° Clericorum in tabernis compotationes et commixtiones, quo casu continentur ii qui in sacro ordine vel beneficio constituti nec una saltem leuca a suo domicilio distantes, in tabernis sive in aliis locis in fraudem legislative a tabernario commodatis, cibo aut vino ex taberna abdutis edunt vel bibunt.
4° Ingressus in septa coepta regularía scilicet monialium pro utroque sexu muliebri tantum absque licentia Reverendi abbatis, etiam si pietatis aut charitatis causa id fieri diceretur, vel pars muri septorum esset dirrupta ; quo casu comprehenduntur religiosi et moniales qui hujusmodi ingressui pro libito scienter favent.
5° Homicidium voluntarium et ad id datum sive mandatum sive auxilium sive consilium, modo exinde mors subsecuta fuerit ; quo casu comprehenduntur ii qui procurant abortum sive animatum sive inanimatum etiamsi non sequatur abortus. Item qui consilium aut remedium ad id scienter ministrant, modo aliquis fuerit hujus consilii aut remedii.
6° Oppressio infantium in eodem secum lecto ante annum expletum.
7° Puerorum expositio a quocumque fiat.
8° Gravis percussio clerici in sacris constituti vel personce in religione approbata professœ, modo non subsequatur mors aut mutilatio ; tunc enim Sedi Apostolicce reservatur.
9° Incestus in primo gradu vel secundo consanguinitatis vel affinitatis ex legitimo matrimonio, non vero ex illicita copula provenientis ; et hoc casu non comprehenditur affinitas spiritualis quœ ex baptismo oritur.
10° Sacrilegium, 1° cum persona vel solemni voto vel ordine sacro Deo dicata alteri commiscetur damnato concubitu vel cum ejusmodi personœ altera sciens commiscetur ; 2° cum quis rem vel sacram vel subripit vel ad profanos usus per malitiam et per contemptum abutitur ; 3° cum locus sacer injuriosa et violenta sanguinis effusione polluitur aut carnali concubitu etiam alibi licito. Hoc vero casu non comprehenduntur qui rem profanam furantur in loco ; sed si subreptor rei sacrœ sit publice denuntiatus, casus Summo Pontifici reservatur.
11° Sodomia sive perfecta sive imperfecta, modo sit consummata, et alia peccata Sodomico graviora.
12° Usurpatio aut detentio injusta bonorum ecclesiasticorum.
13° Falsum testimonium in judicio probatum aut fabricatio actus publici falsi.
14° Blasphemia enormis et publica, cum quis grave aliquid et contumeliosum in Deum, beatam Virginem et Sanctos profert publice aut scribit animo eos cotemnendi.
15° Venenum studiose ad mortem datum licet mors noti subsequatur.
16° Matrimonium clandestinum, quo casu comprehenduntur contrahentes matrimonium sine presentia proprii aut alterius partis parrochi aut saltem ejusdem domini abbatis licentia ; qui contrahunt sine duobus saltern testibus ; ac ii omnes demum qui aliquo modo initum ac nullum scienter contrahunt matrimonium vel eidem favent scientes ac volentes.
17° Hi qui loco verorum parentum falsos sive patrem sive matrem declarant.
18° Tabernarii qui diebus festis et dominicis vinum apud se bibendum aut cibum comedendum, quo tempore officiium divinum celebratur, prestant.
Nota ex his omnibus casibus quatuor esse qui domino abbati specialiter reservantur et qui ab eodem facultatem acceperit a casibus reservatis absolvere ; non ideo potest absolvere ab iis quatuor nisi in sua facultate nominatim sit expressa. Isti autem sunt : 1° hœresis apostolica, 2° clericorum in tabernis compotationes, 3° ingressus in septa regularia, 4° matrimonium clandestinum.
Datum Parisiis sub signo sigilloque nostris ac secretarii nostri chirographo, anno Domini 1727, die vero mensis julii quinta. Leo cardinalis, abbas Aurilacensis.
De mandato Eminentissimi domini cardinalis abbatis Aurilacensis. Rolle, secretarius."
Distribution des saintes huiles en mai 1734. - M. l'abbé de Larouquette fut nommé directeur des religieuses de Notre-Dame par le cardinal de Gesvres, abbé d'Aurillac et par M. Negret, vicaire général, le 29 juin 1730. - Mort de M. Pierre Faussanges de Laroche, prêtre de la communauté, le 13 octobre 1719. - Distribution des saintes huiles en 1735. - Installation de M. Delon de Lalaubie, comme prêtre de la communauté, le 26 novembre 1734.
1731. - "Tableau. - Le 24 avril, le grand tableau de l'Assomption de la Vierge fut placé sur le grand autel de l'église des dames religieuses de Notre-Dame à Aurillac. Il fut donné par la dame marquise de Chambonnas."
1734. - "Le 19 octobre, MM. De Cebié, assesseur, Sarrauste, avocat, Pépin, notaire, tous consuls d'Aurillac, ont été à Laroquebrou assister à l'enterrement de la dame marquise d'Escars, mère."
1733. - "Le 14 septembre, lundi, le sr Azémar de Laroquebrou se maria à Aurillac avec demoiselle Duclaux, pensionnaire à Notre-Dame, originaire du côté de Conques. Le même jour partirent pour Laroquebrou, malgré une pluie avec débordement de rivière."
1733. - "Départ du régiment de Béthune : Le 14 septembre, lundi, le régiment de Béthune partit d'Aurillac. L'aumônier était un nommé père Maurice, carme."
1733. - "Débordement de rivière : Le 14 septembre, les débordements de rivières ont causé de grands fracas. La Jordanne enleva la paissière de la ville, fit aussi une grande brèche à la paissière de M. Boudet, à son moulin au-dessous un peu la maison de Néret. Enfin une grande partie de cette rivière passait par le grand chemin qui va aux Prades, enleva les défenses que les dames religieuses de St Joseph et de la Visitation avaient faites le long de leur muraille."
1733. - "Destruction du portail des Fargues : Le 15 septembre, le sieur Roussy, notaire, par le pouvoir à lui donné par M. de Trudaine, intendant d'Auvergne, ou M. Sadourny, son subdélégué et de MM. Les trois consuls d'Aurillac, moyennant la somme de 60 et quelques livres que ledit sieur Roussy donna pour la pierre dudit portail, c'est-à-dire du devant et du parapet du pont, fit mettre à bas ce portail. Il y avait une pierre sur laquelle était gravée l'année qu'il fut fait, savoir en 1586."
Distribution des saintes huiles en 1737. - Mort de Marie Balmisse, servante du curé de Saint-Mamet le 31 juillet 1737. - Mort d'Antoine Delmas, huissier commis au présidial, le 31 juillet 1737. - Contrat de mariage de Louis Textoris, fils de Pierre, marchand, avec Jeanne Fonrouge fille du sieur Fonrouge, orfèvre, par devant Roussy, notaire, le 21 juin 1733. - Mariage de M. Philippe Fortet, second président au présidial d'Aurillac, avec demoiselle de Ribier, dans la chapelle de la maison de Valdézert, paroisse de la Ségalassière, le 24 juin 1733. - Installation de M. des Uttes de Fonbonne dans le canonicat à lui donné le 21 juin 1733, par M. des Uttes, chanoine, son grand oncle. - Mort de dame Marie de Conros, religieuse et prieure perpétuelle de St Bernard à Tulle, en juillet 1733. Elle était sœur de la dame abbesse du Buis.
1733. - "Le 20 juillet, lundi, la dame de Lignerac, épouse du comte de Conros, s'est accouchée d'un garçon. Il fut baptisé le 22 dans l'église d'Arpajon. Parrain, M. le comte de Lignerac, frère à la mère dudit enfant ; marraine, dame Broquin, marquise de Conros, mère au père dudit enfant.)
1733. - "Morsure par un chien enrage : Le fils aîné de Mamou de Las Caselles fut mordu à une main par un chien enragé et le 21 juillet il se trouva malade. Le 22 du même mois il mourut enragé. Il ne fit mal à personne. On l'avait attaché au grenier ; il avait certains moments bons. Il confessa de M. Guillaume Textoris, curé de Saint-Mamet, on l'enterra le 25. On le laissa même exposé à l'église pendant la messe de paroisse."
1733. - "Mort du cavalier d'Usol : Le 7 août, vendredi, foire à Aurillac, Jean Balmisse, dit Cavalier, village d'Uzol, paroisse de Saint-Mamet, fou depuis environ neuf ans, fut à Palisse où il n'y avait que ma sœur la menette et deux valets qui retiraient le foin du pré de Lacostes. Ledit cavalier monta sur la grange et jetait le couvert à terre. On appela Genest qui le fit descendre et ayant été menacé, il passa à Lavaissière, fut au Théron de Palisse, quitta tous ses habits. Mon frère cadet et M. le curé de Saint-Mamet venant audit jour, le soir de la foire d'Aurillac, le virent couché dans cette situation au Théron. Après Genest, valet, s'en fut à Lavaissière voir sa femme, et le nommé Rousse qui aidait à travailler à Palisse s'en fut en même temps à Badailhac. Ces hommes dirent qu'ils n'avaient pas trouvé ledit cavalier au Théron. Le lendemain 8e, mon frère cadet fut au Théron grand matin, n'y trouva pas ledit cavalier, mais y trouva tous ses habits à l'exclusion de la chemise ; le scapulaire que les missionnaires lui avaient donné s'y trouva. On s'informa de toutes parts qu'était devenu ledit cavalier. Enfin, le dixième d'août, fête de Saint-Laurent, la Rose et une fille de la voisine allant chercher les veaux à Quodase, sur le soir, on vit ledit cavalier nager sur l'eau à l'étang de Quodase, le ventre du côté de l'eau, du côté de la chaussée, à la place où on lave le linge ou la laine. On laissa ce cadavre là jusqu'au lendemain 11 août. On fit donner avis aux trois filles dudit cavalier de cette mort. On sortit ce cadavre de l'eau après midi ; on l'emporta sur une charrette, parce qu'il sentait mauvais, enterrer à Saint-Mamet.."
Mort de Marguerite Lagarrigue, fille de feu Lagarrigue, notaire, et demoiselle Lathelize, le 18 août 1737, d'une apoplexie. - Mort de Bernard Bouigues, huissier de contrainte, le 15 août 1737. - Mort de Marguerite Puech, veuve par son dernier mariage de M. de Fargues, président en l'élection, laquelle avait épousé en premières noces le nommé Dabernard, habile peintre, dans la nuit du 28 au 29 août 1733. - Mariage de M. Boschatel, seigneur de Montanhac, capitaine, avec Marie Anne, demoiselle.de Molian, sive Brolhat, de Laroquebrou, le 9 septembre 1733. - Contrat de vente de Lascanaux, le 2 août 1640. - Sentence pour le domaine de la Morétie, le 11 août 1645. - Naissance de la fille de dame de Vixouzes, femme de M. de Montiogis, le 2 août 1733.
"Pour une chasuble faut 3 aunes demie quart camelot, 8 aunes un quart galon, 8 aunes i quart frange, 2 aunes treillis large pour doubler."
Mort d'Antoine Cambefort, procureur au présidial, le 11 janvier 1706. - 3e mariage de demoiselle Julhe, veuve du sr de Volpilhac, bourgeois, veuve en secondes noces de M. Gourlat, dit Laveyrine, avec M. de La Carbonifère, le 18 janvier 1735. - Mariage de M. Salvatge de Clavières, avocat, fils du conseiller, avec demoiselle de Cambefort, le 14 février 1735.
1737. - Profession de madame de Caissac. - "Le 8 septembre, dame Marguerite de Caissac, fille de M. de Caissac, seigneur de Laroquevieille, âgée d'environ 17 ans, a fait sa profession de religion au couvent des religieuses de Notre-Dame. Le P. Dupuy, jésuite, a prêché ; M. Lavernhe, vicaire général du cardinal de Gesvres, a fait la cérémonie. Il y était comme directeur desdites dames. M. Textoris de Castel y était aussi. Madame de Breisse, sive Verdier était supérieure et madame d'Auberoque, mère seconde. Ledit seigneur de Laroquevieille donna à dîner aux messieurs et dames qui étaient à cette cérémonie, mais ni les Jésuites ni nous autres prêtres n'y avons pas été, quoiqu'on nous eût priés. M. le marquis de Sedaiges était parrain ; madame de Lachesnaye marraine, mais comme elle était malade, elle pria demoiselle Darche de tenir sa place."
Distribution des saintes huiles pour 1738. - Mort de M. Vigier, âgé d'environ 85 ans, secrétaire du roi depuis environ 14 ans, le 7 septembre 1734. - Mort de M. François Leygonie du Bruel, avocat, le 12 septembre 1734.
1734. -- "Le 5 août, on fit un feu de joie sur la place d'Aurillac. A cette occasion, MM. Cabrespine, dit Treize costes et Cabrespine, marchand, eurent bruit avec Lorus, 3e consul et ils le battirent même."
Baptême de Françoise Deneboude, fille d'Antoine, tailleur et de Marie Chandon, le 31 octobre 1733. Elle fut confirmée dans l'église paroissiale d'Aurillac, presque vis-à-vis la chapelle de Notre-Dame aux Neiges, le 14 septembre 1738, par les mains de Mgr d'Argentie, évêque de Tulle, qui était venu pour confirmer à Aurillac de l'agrément du cardinal de Gesvres. - Mort de Veyrines, orfèvre, le 9 juillet 1734. -Enterrement de dame Louise Guerrin, religieuse de Notre-Dame, le 15 août 1734. - Mort de demoiselle Marguerite de Massebeuf, dite de Calaret, le 6 juin 1734. - Nomination le 21 novembre 1733 de Me Jean Jacob Rolle, docteur de Sorbonne et de Navarre, comme prieur de Marcolès. - Enterrement de M. Destresses de Lagarde, le 27 mars 1717. - Fondation de deux messes par semaine à la chapelle de Notre-Dame-aux-Neiges, par demoiselle Delphine de Passefons, veuve de Me Jacob Gourlat, avocat en Parlement, le 30 novembre 1733. - Tirage au sort des miliciens dans la maison de ville d'Aurillac, par M. Sadourni, subdélégué de M. Trudaine, intendant d'Auvergne, en février 1734. - Mort de M. Héron des Uttes, ancien chanoine au chapitre d'Aurillac, le 8 mars 1734.
1734. - "Modèle qu'on a donné le 19 mars pour l'élection d'Aurillac : Mrs vous êtes avertis de la part de M. de Sadourni, subdélégué à Aurillac, de lui remettre incessamment la déclaration des biens que vous possédez dans la paroisse d'Aurillac, en exécution de la déclaration du roi du 17 novembre dernier. Faute d'y satisfaire dans 15 jours, vous serez taxé au double. Fait à Aurillac ce 8 mars 1734."
"Mort de Joseph Guintrandi, prêtre, docteur en médecine, prévôt de Montsalvi. Fut envoyé en Provence par ordre du roi en 1720 pour traiter les pestiférés ; a eu dans la suite procès contre les chanoines réguliers de St Augustin, dudit Montsalvi, et contre le seigneur Joachim Joseph Destaing, évêque de Saint-Flour."
1734. - "Le 4e avril 1734, à 3 heures du matin, est mort le sieur Lagarrigue, notaire royal, rue du Rieu, âgé d'environ 54 ans, fut enterré le 5e dudit mois dans l'église paroissiale, et parce qu'il était secrétaire de la communauté, on mit trois chapiers. Le sr Roussy, notaire, quelque temps après, fut nommé secrétaire..."
Mort de Salegran, procureur, en avril 1734. - Mort de M. Madel, ancien curé de Roumégoux, 27 mars 1734. - Mort du père Roques, en religion le père Exupère, le 3 avril 1734. - Arrivée de M. Raymond Lavernhe, vicaire général de l'abbé d'Aurillac, fils de M. de Lavernhe, avocat du roi à Rodez, le 11 avril 1734. - Mort de dame Marguerite de Grenier, dite de Chailus, la plus jeune des quatre religieuses de Notre-Dame, le 16 avril 1734. - Publications de mariage de noble Guillaume Faucher, d'Aurillac, ancien capitoul de Toulouse et demoiselle Françoise Fortet, fille de feu le président au présidial, le 30 mai 1734. - Mariage d'André Daudin, fils de feu le conseiller et garde des sceaux, avec demoiselle Marie Anne Sarret de Fabrègues, le 8 juin 1734. - Mariage du sieur de Coutures, avocat, originaire de Limoges, contrôleur à Aurillac, avec une fille de Brieu, apothicaire à Aurillac, le 15 juin 1734.
1715. - "Le 1er décembre, je suis tombé de cheval au fond de la prade du pigeonnier de la Majorie. Je m'en sentis longtemps à une épaule. Je fis cuire de la mie de tourte avec du vin pour apaiser la douleur."
La sécheresse d'août 1716 qui a été très longue a été très nuisible aux vignes. - Le froid qui est arrivé au commencement de septembre 1716 en Limousin, a emporté tous les blés noirs. - Les bestiaux, en septembre 1716 ont été à très bas prix, à cause de la rareté des fourrages. - Les bestiaux se sont vendus chèrement en 1713, 1714 et 1715. - Sur la fin de 1712 et en l'an 1713, il y a eu de grandes misères. Le blé s'est vendu à Beaulieu à 11 livres le setier.
1717. - "Le 16 janvier, samedi, environ 10 heures du soir, sur la place de Beaulieu, a été tué le fils aîné de M. Cabrol, marchand à Beaulieu. Il s'appelait David. Il a été tué par les deux fils de M. Viala, avocat de Beaulieu. Ledit Cabrol ayant soupé avec son père à la chambre de M. Malia, avec M. de Sepet, juge, La Chassagne, avocat, Costes, procureur d'office, le chevalier de Fontanges et un frère capucin. Il fut tué d'un coup de pied que l'aîné de Viala lui appliqua. On le garda mort jusques au mardi matin, 19e dudit mois, attendant la justice de Tulle et de Turenne. Le cadet de Viala mourut en 1718."
Distribution des saintes huiles en 1739. - Mort de dame Marguerite de Curton, veuve de François de Grenier, en son château du Cambon, paroisse de Saint-Cernin, en 1726. - Baptême de demoiselle Françoise de Granier de Pleaux, fille à messire de Granier, baron de Pleaux, Rageaud, Comiac, et de dame Marie Lescure, le 17 décembre 1682. - Le 16 juillet 1720, le louis d'or de 25 1. est venu à 40 1. 10 sols. - Généalogie de la maison d'Estresses, faite en 1667. - Naissances de certains enfants de M. Textoris.
"Remèdes : Paracelse dit que l'herbe de... Transfère la vigueur du corps d'un homme dans celui d'un autre. - Quand David fut vieux, on fit coucher une jeune fille avec lui pour attirer les mauvaises humeurs. On guérit de la sciatique si l'on porte un pied de lièvre du côté que la sciatique est. - Quand les oreilles tintent, si c'est la droite, c'est bonne marque savoir ami ; si c'est la chauche mauvaise marque, ennemi. - La souris abandonne la maison qui doit bientôt tomber. Les poux quittent un moribond que les oiseaux carnassiers viennent visiter de loin."
"Marques de pluie : Lorsque le bœuf, après avoir tiré son souffle, la tête élevée, se lèche les cuisses, le chat se peigne de ses pattes, le canard accommode ses plumes avec le bec, les grenouilles crient, tout cela marque pluie."
"Le haut du pied contre le seuil de la porte n'est pas bon. - Le bruit d'oreille signifie égarement d'esprit. -- On dit que pour se faire aimer d'une personne, faut lui donner des cervelles de chat ou d'âne. - Le tonnerre ne fait mal à ceux qui portent le corps d'un lièvre et l'œil droit d'un loup ; comme aussi qu'il n'entre dans les maisons dont le seuil est frotté de sang de chien noir. - Les enfants nés le vendredi se guérissent des fièvres tierces et quartes. - Le septième garçon sans interruption guérit des écrouelles."
1717. - "Le 22 septembre, au bas-Limousin, on a commencé les vendanges ; il y avait abondance de vin. On le vendait la baste, mesure de Beaulieu, 30 à 40 sols.)
1718. - "Le 8 juin, on a commencé à couper les blés en la paroisse d'Astailhac près Beaulieu, en Limousin, ce qui n'était arrivé de longues années."
1718. - "Augmentation d'espèces : Le 10 juin, on a augmenté l'argent comme s'ensuit : les louis d'or de 30 1. ont été mis à 36 1. - les louis de 18 1. à 24 1. - les louis de 15 1. à 19 1. 12 s. - les doubles et les demi-quarts à proportion. - Les écus de 5. 1. et ceux de 4 1. 10 s. à 6 1. - les écus de 4 1. à 5 1. 6 s. - Les demis-quarts à proportion. - Les pièces de 15 s. 7 d. à 18 s."
1720. - "Voyage de Rocamadour : Le 2 mai, la dame de Saint Céré veuve en premières noces de M. le marquis de Montanhac, à présent épouse de M. Phœnix de Laprade, second président à Tulle, M. d'Estresse et moi avons été à Rocamadour. A cette église, il y a 201 escaliers, des boutiques à droite et à gauche desdits escaliers. Il y a 14 chanoines à la chapelle de Notre-Dame. Il y a 15 à 16 lampes d'argent en entrant dans ladite chapelle. Il y a un grand roc qui sert de murailles du côté gauche. Il y a une chapelle de Ste Anne et une autre de St Rocamadour."
Le 17 juin 1720, commencement de mes fonctions à la communauté des prêtres d'Aurillac.
1720. - "Portes de la ville fermées. - Le 25 août, on a commencé à fermer toutes les portes de la ville d'Aurillac à cause de la peste qu'on disait être dans le Gévaudan et à Marseille et autres lieux. On n'a laissé audit Aurillac que la porte des Frères et celles du Buis ouvertes, auxquelles on a tenu des gardes pour prendre garde à ceux qui entreraient, qui devaient être munis de passeports, parce que presque tout le pays voisin faisait garde. Le 26 dudit mois lundi, on mit pour gardes pendant 24 heures, M. Clavières, conseiller avec des bourgeois de ladite ville. Dans la suite de la semaine, on y mit M. Lolier, M. Dulaurens, bourgeois, M. Moliérat, avocat. Enfin, avant que cela ne finît, tous les Mrs du Présidial furent obligés d'y passer chacun à leur tour, accompagnés de bourgeois. Le capitaine de la garde donnait à manger à ceux qu'il avait pris avec lui, et comme ces messieurs avaient beaucoup de visites, il en coûtait considérablement parce qu'on invitait tous ceux qui y venaient en visite. Ces gardes, tant capitaines que autres étaient nommés par les consuls d'Aurillac."
"L'an 1720 et le 7e septembre, le sieur Textoris-Palisse fut capitaine de ladite garde à la porte du Buis... Après que les séculiers eurent passé à ladite garde, les chanoines et les prêtres de la communauté y ont passé. Le jour que le sr Pierre Antoine Textoris, prêtre, fut capitaine de ladite garde à la porte du Buis (car tout le clergé fut à cette porte), il prit pour soldats de ladite garde M. Cambefort, père, M. Delteil et autres messieurs de famille d'Aurillac. Cela coûta audit Textoris 27 1. 12 s"
1721. - "Mort funeste d'un bouvier : Le 4 janvier, un bouvier du sieur Combret de la paroisse de Labrousse, fut éventré sur la porte de la maison du sieur Lasmoles, vis-à-vis la maison de Tourtoulou, laquelle maison de Lasmoles a été du depuis vendue à Dufieu, marchand. Les bœufs eurent peur du carrosse traîné par les chevaux de M. le duc de Noailles et le bâton de la charrette que les bœufs conduisaient surprit le pauvre bouvier devant ladite porte qui se trouva fermée et l'éventra"
1709. - "Après Pâques, je fus au séminaire. A la Pentecôte je pris la tonsure, à la Saint-Mathieu le sous-diaconat, et la même année, à la Saint-Martin, je fus reçu au séminaire en temps de Noël et fus fait prêtre à l'ordination du carême de 1711".. "Distribution des saintes huiles en 1740.
1721. - Mort de M. Gaspard de Chambonnas, colonel, âgé de 22 ans, le 12 février, dans la maison de M. Boschatel, conseiller. "Il est mort de la picote, laquelle était sortie, mais, la veille de sa mort, se retira. Elle était plate et noire. Il mourut sans sacrements. Il fallait que 4 de ses cavaliers le tinssent dans la frénésie. Il était tombé malade le 6 février, par un grand froid et vomissements. Il devait partir ce matin pour se rendre aux États à Montpellier, mais il avait passé la nuit avec les dames de la ville. Il était venu environ six semaines avant avec deux compagnies de son régiment, savoir la colonelle et une autre. On promit de donner 100 1. au chapitre par le droit qu'il avait audit enterrement, car on le porta à Laveissenet. On donna 9 1. à chaque prêtre de la communauté... Il y eut grande dispute au sujet de l'enlèvement du corps, mais la communauté gagna, car M. Peyri le fit. On n'entra dans aucune église d'Aurillac, mais le descendîmes par la rue du Rieu. La communauté à la gauche et les prébendiers avec M. de la Rouquette sur la droite. M. Peyri fit toujours l'office. On avait demandé trois pluviaux, mais la communauté répondit qu'on ne faisait çà qu'aux prêtres. Les deux compagnies de cavalerie marchaient à cheval, le sabre à la main, devant les Carmes. Quatre officiers portaient le drap mortuaire. Après le corps venaient six cavaliers portant le fusil sous le bras gauche, le bout regardant la terre du côté de derrière le cavalier. Le présidial était au deuil et tous les gentilshommes qui se trouvèrent à Aurillac et aussi toutes les dames nées. L'accompagnâmes jusqu'à la Croix des Prades. Là on le mit sur un brancard ; on donna un flambeau aux deux compagnies pour l'accompagner à Laveissenet. Les cavaliers qui venaient après le corps tirèrent à l'enlèvement comme aussi partout où l'on s'arrêtait. Il a été dit qu'on ne l'entra dans aucune église de la ville et du faubourg, parce qu'on ne l'avait pas porté à la paroisse. Il pleuvait fort."
1721. - "Exécution d'un soldat. - Le 10 juin, mardi, environ trois heures après-midi, sur la place d'Aurillac, on coupa le poignet droit à un soldat du régiment de Solían. Ensuite on le pendit parce que ledit soldat avait tué un corporal dudit régiment s'en venant de Tulle à Aurillac. Ça arriva à la Maison-Rouge, car quelques-uns ne suivaient pas le régiment mais venaient en droiture à Aurillac. Le 9e dudit juin, ce pauvre soldat arriva à Aurillac conduit par les archers de Tulle sur les 4 heures du soir, et son régiment y était arrivé le même jour à 9 heures du matin. Audit jour, 10 juin, les officiers dudit régiment s'assemblèrent et tinrent conseil. Il fut condamné à cette mort et sur les deux heures après-midi, le régiment se rend sur la place, rangé en cercle, mis sous les armes. Le patient arrive avec le père Beaufils qui l'exhortait, environnés d'un nombre de soldats, leurs baïonnettes au bout du fusil. On fait faire le tour de la place dans le cercle du régiment audit patient. Ensuite, on le conduisit au bas de l'échelle où se trouva le bourreau. Ledit patient à genoux, ledit bourreau lui coupe les cheveux, lui met la corde au col, ensuite le conduisit à un pilier à quelques pas de l'échelle. Ledit patient se met à genoux ; il met la main droite sur ledit pilier et l'y attache. Ensuite le bourreau lui coupe le poignet avec un couteau tranchant qu'on disait avoir emprunté de Culan, boucher ; ensuite, on lui met le bras dans un sac plein de son pour retenir le sang. Ensuite on l'amena à la potence, on le pendit, et fut enterré deux heures après au cimetière dudit Aurillac, fort près de la Croix de pierre. Il fit un tourbillon extraordinaire au moment qu'on fit cette exécution."
1721. - Déposition devant M. de Cebié, juge d'Aurillac : "..J'ai dit qu'allant un vendredi au soir environ six heures chez demoiselle de Massebœuf, fille au sieur de Calaret, dans sa maison sise à la porte des Fargues, une femme fut me dire qu'une femme se mourrait chez Vincent et m'en fus d'abord à la maison appartenant audit sieur Gourlat, où se trouva une troupe de femmes à une chambre sur la droite au bas de l'escalier. Je m'approchai de la malade assise sur un vieux fauteuil. Je l'appelai plusieurs fois, mais je ne pus en avoir un seul mot. Enfin, environ un quart d'heure après, elle me répondit bégayant et me dit qu'on l'avait tuée et les autres femmes ou gens qui étaient dans cette chambre me dirent que M. Bonhore, consul, l'avait prise par le col et l'avait frappée de sa canne ; et je me retirai un temps après qu'on l'eut mise dans un lit".
1721. "Monte de la garde : Le 23 juillet, mercredi, M. Pierre Antoine Textoris, prêtre de la communauté, a monté la gardé à la porte du Buis et en a sorti M. Maliard, aussi prêtre à ladite communauté, Il a pris avec lui M. Delteil, oncle à la dame de Colinet de Labeau, Martin, neveu audit Textoris, M. Cambefort père. Ledit sieur Maliard a remis audit sieur Textoris deux clefs de la porte du Buis et deux de la porte de Saint-Etienne. Il m'en a coûté ce qui suit pour nourrir mes soldats et autres artisans que j'ai pris. De Régalie, hôte à la rue du Rieu, 22 pintes de vin à 5 sols la pinte ; plus 8 pintes de vin de Delsol menuisier et hôte hors la porte du Buis ; plus 4 pains de 2 sols chacun ; plus 8 petits fromages d'un sol chacun ; plus au serrurier qui a accommodé ladite porte du Buis, 7 sols ; plus en pain 20 sols ; plus en cerises 10 sols ; plus en girofle et poivre 40 sols ; plus en viande 2 livres 10 sols ; plus en pigeons 1 livre 6 sols ; plus en poulets 14 sols ; plus en huile d'olive 8 sols ; plus en beurre ou graisse, 12 sols ; plus en pain 12 sols. Le 24e dudit mois, à midi, ledit sieur Textoris a été relevé par le sieur Hugues Reyt, aussi prêtre, car tous les prêtres de la communauté y ont passé pour la garde, à cause des maladies contagieuses qui sont à la Canourgue, à Careighac, du côté aussi du Gévaudan et à Marseille. Le régiment de Salian était alors à Aurillac et nous fournissait même des soldats. On fit la visite à Mme de Conros, abbesse du Buis. Je parle de la garde à la porte du Buis".
1721. - "Mort de Genest, rompu : Le 23 août, samedi, à 7 heures du soir, on a rompu tout vif le nommé Genest, de la paroisse de Cayrols, originaire de la paroisse d'Omps, chez le nommé Peyrequou. Le P. Bertrand, jésuite, l'exhorta à la mort. Il a été convaincu d'avoir tué une femme chez elle, par assassinat et autres noires actions, ledit assassinat fait en ladite paroisse de Cayrols. La justice avait ordonné que son corps, le lendemain de sa mort, serait porté à Cayrols, mais M. Jacques, doyen du chapitre St-Géraud et prieur dudit Cayrols, obtint que ce corps serait exposé aux Croses et non audit Cayrols, ce qui fut fait".
1781. - "Mort d'un soldat : le 25 août, lundi, on a fait passer par les armes un soldat, déserteur du régiment d'Estaing. Cela se fit au Gravier. Tout le régiment rangé, on fit passer ce pauvre déserteur devant tout le régiment, accompagné d'une douzaine de soldats avant et autant après. C'était cavalerie. Le P. Valet, jésuite, le chapitrait. Ledit tour fait, on le fit mettre à genoux le long du canal qui fait moudre les moulins, un peu au-dessus d'une tour qu'il y a à la muraille de la ville, le derrière tourné du côté de ladite rivière et la face tournée du côté du régiment. Ensuite un soldat lui mit un mouchoir devant les yeux et dans l'instant on lui tira, et tomba sur le devant et n'eut aucun mouvement. Ensuite on a fait passer tout le régiment à cheval tout près du cadavre et à six heures du soir, six prêtres ont été avec la croix prendre ce corps et on l'a enterré au cimetière de la paroisse."
Lecture de la bulle du jubilé le 22 mars 1722. - Profession de dame Marguerite de Cambefort, fille de M. de Cambefort de Tourtoulou, conseiller au présidial, et de feue demoiselle de Leygonie, au couvent de Notre-Dame, le 28 mars 1722. -- Profession de dame Marguerite Sérieys au même couvent, le 29 mars 1722. - Ouverture du jubilé le dimanche des Rameaux 29 mars 1722. Il y a eu une procession générale. Le sieur Pierre Antoine Textoris, prêtre de la communauté, a porté la croix, faisant pour le sieur Guillaume Textoris son frère, dernier reçu de la communauté, lequel était allé à Vitrac. La procession faite, ledit sieur Pierre Antoine Textoris fut confesser les religieuses de Notre-Dame par le droit que ledit jubilé leur donnait. - Clôture du jubilé le 12 avril 1722. - Mort de M. François Dessarte, médecin d'Aurillac, chez M. de Laroque Saint-Chamaran au château de Veyrières, paroisse de Sansac sous Marmiesse, le 4 mai 1722. - Mort de M. Etienne Guillaume de Sénezergues, sieur de La Rode, secrétaire du roi, le 29 janvier 1710. - Date de l'établissement des couvents à Aurillac (1332-1651). - Taille de Saint-Mamet pour 1735. - Tarif des droits de contrôle en 1732. - Habits faits en 1735. - Nomination comme prédicateur de l'église paroissiale du P. Deviers, jésuite, très habile prédicateur, le 17 septembre 1731. - Testament de M. Pierre de Saint-Mamet. - Contrat de mariage de Jean Textoris et Rose Courbeyrettes, le 24 novembre 1664.
1736. - "Enterrement de madame la comtesse de Conros : Le 15 mai, à l'heure de dix du soir, a été enterrée dans la vieille église dite chapelle du Tiers-Ordre des P. Cordeliers d'Aurillac, vis-à-vis le milieu de l'autel de ladite chapelle tout près le marchepied d'icelle et au milieu, tellement que les pieds de ladite défunte entrent un peu au dessous dudit marchepied, la dame Charlotte de Robert de Lignerac fille à feu le marquis de Lignerac et épouse de M. le comte de Conros. Ladite dame a laissé deux enfants mâles ; elle était âgée d'environ 28 ans. Elle est morte à minuit du 14 au 15 mai, dans la maison du doyenné du chapitre d'Aurillac, rue du Monastère où la maison reste depuis environ deux ans..."
1736. - Le 25 juin, mort de M. Géraud d'Humières de Montamat marié depuis environ deux ans avec demoiselle fille de M. de Sénezergues de Larode. "Ledit Montamat était venu audit jour au Gravier avec M. Laubat, fils à M. de Sadourny, subdélégué. Ils y ont eu du bruit ensemble, ont mis leurs épées à la main. Ledit sieur Montamat a été blessé au ventre ; ledit Sadourny a été blessé à la main, a laissé tomber son épée et s'est enfui. Ledit Montamat entra par la porte des Fargues avec les deux épées et devant la maison de Cueille ou Delmas, armurier, a perdu ses forces et demandé du secours. On l'a porté chez M. Dorinière, receveur des tailles, lequel habite en la maison de M. de Cambefort de Mazic, au-dessous celle de M. de Boschâtel, président. Ledit Montamat a fait son testament, a reçu les sacrements par M. Bonhore, vicaire. Il est mort le 25 juin, environ les 10 heures du matin chez ledit receveur. Ledit jour, on a porté ledit Montamat mort chez la dame de Larode, sa belle-mère, rue d'Aurenque, parce que ledit Montamat avait fait mettre le devant de sa maison rue du Rieu, à terre, voulant la faire réparer. C'était à neuf heures et demie ou environ qu'on le chargea. La croix y était avec six ou sept prêtres. Il n'était pas plié. On l'avait descendu à la basse-cour dudit receveur. Disions le miserere à voix basse, montâmes par la place. On le fît ouvrir le 26 dudit mois au matin et ledit jour 26 juin 1736 mardi, sur l'heure de neuf du soir, on l'enterra dans la sacristie de la paroisse où on avait mis le sieur Montamat, père de celui d'à présent. C'est un caveau. Les archers étaient à l'enterrement, firent une décharge à la grande porte de l'église, parce que ledit Montamat avait été capitaine, mais avait vendu sa compagnie. Il avait environ 30 ans. Les gentilhommes et officiers qui se trouvaient en ville furent au deuil. On fit cet enterrement avec parade.
1735. - "Mort de M. de Clavières, conseiller : Le 11 juillet, M. Jacques Salvatges, sieur de Clavières, conseiller, mourut sur les 4 heures du soir, sans recevoir les sacrements. Il fut attaqué d'une espèce d'apoplexie le 10 juillet, dimanche et fut enterré le 12, à 7 heures du soir, dans la chapelle de Notre-Dame aux Neiges, le long de la muraille du côté de l'évangile. Son fils aîné qui avait épousé il n'y a pas longtemps, la fille de M. Boudet, avocat, allait avec son épouse du côté de..."
Mariage de Laqueyrie, chantre de la communauté avec une fille d'un tissandier hors la porte d'Aurenque, le 12 juillet 1735.
1735. - "La fonte de la seconde cloche de la paroisse se fit dans le cimetière en entrant sur la main gauche, le 21 juin. M. Pierre Antoine Textoris, baile, fit la bénédiction de la fonte comme 1er baile. M. Lavernhe, vicaire général, fit ensuite la bénédiction de la cloche.
1735. - "Procession des Jésuites. - Le 21 juin, mardi, les Jésuites firent solennellement la fête de saint Louis de Gonzague. Pour la première fois, les écoliers firent une procession générale par la ville. C'était assez beau."
1736. - Thèses aux consuls et à l'abbé d'Aurillac. - Livre qu'il serait bon d'avoir ; l'intitulation comme s'ensuit : "le directeur pacifique des consciences... Par le père Jean François de Riunì, définiteur des Capucins de la province de Paris, 1658."
1736. - "Sortie des Jésuites : Le 24 juillet, dimanche, le P. Pujalon, régent second, jésuite, est sorti de chez eux. On prétend que le provincial a donné ordre de le chasser à cause de la connaissance qu'il avait faite avec une veuve âgée d'environ 21 ans, très bien faite. Elle restait à une maison vis à vis la porte de l'église desdits Jésuites. A cette maison, il y a une longue passade. On dit qu'elle appartient à M…… Cette veuve est fille à un nommé… tisserand. Elle a père et mère. Ledit Pujalon est originaire de Martel en Viconte. Il a resté en ville après la sortie quelques jours ; y a vu ladite veuve sans façon."
"Le 25 juillet, lundi, le père Pouget, régent quatrième, jésuite, âgé d'environ 21 ans, est sorti des Jésuites. On prétend que les Jésuites l'ont sorti parce qu'il faisait l'amour à la dame de Ladurantie, veuve du sieur Clavières, élu, de son vivant et même après la sortie dudit Pouget, il a vu quelques jours ladite dame de Clavières sa maîtresse. Ce Pouget est originaire du Gévaudan. Lesdits Pujalon et Pouget étaient des jeunes gens très bien faits. Lascaneaux, notre mineur, était en seconde.
"Il faut remarquer que le régent rhétoricien, nommé Lagarde, originaire de Saint-Céré, se retira encore vers la Saint-Urbain de ladite année. Bien des gens prétendent qu'il devait aussi quitter la robe. Ledit Pujalon étant sorti, le P. Préfet nommé le P. Prieur fit la classe et le P. Fraisse, qui avait fait soutenir les thèses de philosophie générale, originaire de Rodez fit la quatrième à la place dudit P. Pouget. Le recteur dudit collège d'Aurillac s'appelait Lasudrie. Le ministre était le P. Martin. Il y avait les Pères Vigier, Jorbert, Galau, Pichot."
Mort du nommé Revel père, sculpteur, rue du Prince, enterré le 17 août 1736.
1736. - "Marché du blé : Depuis le mois de mai, le seigle a été environ depuis 3 1. 14 s. le setier, jusqu'à 3 1. 18 s. mais le 29 août, mercredi, le seigle monte jusqu'à 4 l. 10 s. et le 1er septembre, samedi, jusqu'à 4 1. 12 s. et le froment à 5 l. environ le setier."
1736.- Le 5 septembre, mariage de M. François de Leygonie, seigneur du Brueil, ancien avocat en Parlement de Paris au bailliage et siège présidial d'Aurillac et juge pour la communauté, fils légitime de défunt M. François de Leygonie, doyen des avocats du bailliage et présidial et de demoiselle Anne de Caubel, avec demoiselle Françoise de Capelle fille légitime de défunt Jean de Capelle, écuyer secrétaire du roi et magistrat audit bailliage et présidial et de demoiselle Françoise de Passefons. M. l'abbé Leygonie-Labastide a donné la bénédiction nuptiale audits Leygonie et Françoise de Capelle dans la chapelle d'Aurenque.
1736. - Procès de M. le Curé d'Aurillac : Le 25 juin, lundi, M. Jean-Joseph Forgeron de Villefranche, curé de la ville d'Aurillac, obtint un arrêt à la quatrième chambre du Parlement de Paris, lequel condamne le sieur Sarret de Fabregues à l'amende ordinaire de 12 livres pour avoir tenté procès contre ledit sieur curé ; le condamne à rendre compte du onzième du revenu de ses domaines dépendant de ladite paroisse Notre-Dame d'Aurillac audit sieur curé depuis qu'il est en possession de ladite cure..."
Mort de demoiselle Boudet, épouse du sieur Clavières, avocat, au lieu de Clavières, le 30 septembre 1736.
1736. - "Installation des Consuls : Le 10 octobre, procession générale en ville pro liberata urbi ab inimicis, mercredi. M. Lavernhe, vicaire général se rendit à l'heure de 10 du matin à l'église du chapitre Saint-Géraud d'Aurillac pour y recevoir le serment des consuls. La chose se fit comme s'ensuit audit jour dixième octobre 1736. M. Colinet de Labeau, lieutenant criminel, 1er consul, et le sieur Roussy, notaire, 3e consul (car le sieur Laborie, 2me consul, se trouva dans ce moment en campagne, ainsi n'assista pas à cette cérémonie) présentèrent devant le balustre du grand autel audit M. Lavernhe, MM. Fortet, seigneur de Cavanhac, second président, François Leygonie, Chancelier, avocat et Conort, marchand, nommés consuls par la maison de ville le 29 septembre, samedi au soir, pour prêter leur serment. Ce verbal fut signé par lesdits sieurs de Fortet, Leygonie et Conort, consuls, par M. de Cebié, juge de la ville, le sieur Delzons de Caussé, Viguier, et le sieur de Cailus, procureur d'affice et ensuite par M. Lavernhe, vicaire général. Ledit papier portait que lesdits trois consuls promettaient à M. l'abbé haut seigneur de ladite ville honneur et respect et faire rendre aux habitants de ladite ville même honneur et respect. Cette cérémonie se serait faite d'abord après que lesdits messieurs furent nommés consuls, mais M. Lavernhe, vicaire général, se trouvant malade, on fut obligé de différer. Comme il se trouva le jour de la procession, il y avait beaucoup de monde, comme MM. Les prêtres de la communauté, Cordeliers et Carmes. Ladite cérémonie faite, les chanoines sortirent de la sacristie et firent la procession, à laquelle lesdits trois consuls assistèrent, comme aussi les deux vieux, savoir lesdits Colinet et Roussy, ce qui n'était peut-être jamais arrivé à Aurillac. Les nouveaux passaient d'un côté de rue et les vieux d'un autre."
Mort d'une fille de feu M. de Sénezergues de Larode, pensionnaire à la Visitation, le 14 octobre 1736, âgée de 17 ans. - Mariage d'Antoine Delzangles, marchand orfèvre, et de demoiselle Anne Pertus, le 3 décembre 1736. - Cette année 1736, les actes de baptêmes, mariages et mortuaires commencent à se mettre en deux exemplaires, dont l'un est remis aux greffes. - Mariage de M. J.-B. Trenty, sieur de Cances, procureur du roi et de demoiselle Leygonie de Marcolès, le 2 février 1737. - Mort de M. Trenty, ancien procureur du roi à Aurillac, à présent conseiller honoraire, le 6 février 1737. - Mort de demoiselle Anne de Vareilles de Veyre du Claux, sœur de M. l'abbé de Veyre du Claux, le 12 février 1737.
1737. - "Mort du sieur Vialanes. - Le 8 avril, environ les six heures du soir, lundi, est décédé le sieur Léonard Vialanes, imprimeur libraire, à la rue du Collège, maison des Jésuites. Cet homme avait été originaire de Tulle. Il se maria à Aurillac il y a environ cinquante ans épousa une nièce de la veuve d'un libraire d'Aurillac, laquelle nièce était originaire de Murat."
1737. - "Vers débités par les écoliers du collège en février à M. Fortet Cavanhac, second président et 1er consul d'Aurillac :
Personne ne prétend en t'offrant le faisceau
Donner au rang où l'on te voit un nouveau lustre.
On veut de la patrie éloigner tous les maux
Et rendre par ton choix le consulat illustre."
"Vers débités à M. Leygonie du Brueil, 2e consul :
Le ciel, longtemps témoin de ta noble éloquence
Pour défendre les droits de tous les malheureux,
De Thémis en ta main a remis la balance ;
Peut-il plus sûrement rendre leur sort heureux ! "
1737. - "Mort du P. Lasuderie, jésuite : Le 15 mai, mercredi, le P. Lasuderie, recteur du Collège d'Aurillac est mort à Toulouse en la maison du noviciat ; parce que, se sentant malade le 10 mai, il pria son provincial de permettre qu'il allât en ladite maison du noviciat. Il était, parti pour Toulouse le 24 ou le 25 avril, semaine de Pâques. Tous les recteurs de tous les collèges doivent se rendre alors à Toulouse pour quelque assemblée selon leurs usages, pour les affaires de la Société. Il y avait environ deux ans qu'il était recteur à Aurillac. C'était un homme haut de taille, d'environ 69 ans. Le 19 avril, vendredi saint, il avait prêché à Aurillac trois fois la Passion dans une matinée dans les couvents et ensuite fait l'office au Collège. Nota qu'au collège on n'approuvait pas cela, parce qu'on avait assez de sujets pour fournir ; mais comme ledit recteur avait prêché les dominicales pendant l'Avent et le Carême auxdits couvents, il voulut y prêcher le vendredi saint. Ce n'était pas un prédicateur, mais bon pour les retraites. Il parlait un langage tout singulier.
1737. - "Couches de la fille de Laurut : Le 27 mai, lundi jour des Rogations, la fille du nommé Laurut de cette ville, laquelle avait épousé le 24 décembre 1736 le nommé Bonafé, marchand d'étoffes, rue des Forgerons, s'accoucha un peu avant le jour. Toute la ville fut surprise d'un tel procédé et de cette témérité de s'être mariée étant enceinte de 4 mois. On prétend qu'elle l'était du sieur Brigon, jeune, médecin."
1736. - Mariage de Henri, marquis de Montlesun, habitant en son château de Belplan, diocèse de Tarbes en Bigorre, fils à feu Gaston J.-B. De Montlesun et à dame Anne La Filiolo, le 18 septembre 1736, avec demoiselle Marie-Louise de Fortisson, fille de messire Jean Godefroy, comte de Fortisson, maréchal des camps et armées du roi, commandeur de l'ordre militaire de Saint-Louis et major en chef de la compagnie de cheveaux-légers de la garde ordinaire du roi et de dame Marie-Françoise de Veyre de Montal.
Mort de M. Textoris-Pouzols, prêtre de la communauté, le 28 juin 1737.
1737. - "L'année 1737 a été très fertile en seigle et en froment. On a été très heureux parce que la récolte de 1736 avait été très mauvaise, car le seigle s'est vendu à Aurillac jusqu'à 6 livres 6 sols en ladite année."
Mort de M. de Sénezergues, avocat du roi ; dans sa maison rue d'Aurenque le 17 juillet 1737. - Mort de demoiselle Castel, femme au sieur Cailar, bourgeois, en la maison de son mari sise en la placette, rue du Rieu, le 15 mai 1737. - Mort de la femme de Gamois, perruquier, rue du Collège, en la maison de son mari dont la porte est rue de la Marcenague, le 21 juillet 1737.
1737. - "Chapelains d'Abex : M. J.-B. François Dorinière, receveur des tailles à Aurillac, lequel a quitté la maison de M. Cambefort de Masic, rue du Consulat, sur la fin de juillet ou au commencement d'août, et est allé chez le sieur Fraissi de La Ponétie, rue de Lacoste, a pris la maison de MM. Etienne Montidou, dit Bonhore, Antoine Ladurantie, Jean Jacob Lasmolles, Alexandre Laurent Fournier, tous quatre prêtres de la communauté d'Aurillac et chapelains d'Abex sive Blado, ladite maison à eux appartenant en ladite qualité de chapelains, sise à la rue du Rieu, ladite maison fort délabrée. Ledit receveur s'oblige à donner tous les ans, et les siens également à perpétuité auxdits sieurs chapelains et à leurs successeurs tous les ans la somme de 100 livres, sans qu'ils soient tenus à aucune réparation, puisque ledit receveur s'oblige à la mettre en état, l'améliorer et l'entretenir toujours de même. Il a fallu pour cela l'agrément des consuls d'Aurillac, parce que les quatre chapellenies sont à la nomination des consuls. Il a fallu aussi l'agrément de son éminence le cardinal de Gesvres comme abbé d'Aurillac."
Naissance d'une fille de la dame Leygonie femme à M. Trenty, procureur du roi, le 10 mai 1737 ; elle mourut le 11. - Mort de Jeanne-Marie Nastorg, épouse du sieur Cailar, marchand, le 13 novembre 1737. - Mort de demoiselle Marguerite Fournier, veuve de M. Mole, avocat, le 20 novembre 1737. - Mariage de Raymond-Joseph Cailar, marchand, avec demoiselle Françoise Carrière le 2 janvier 1738. - Mort de M. Joseph Salvatges, avocat, le 23 janvier 1738. - Prise d'habit chez les religieuses de Notre-Dame de demoiselle de Murat, fille de M. de Peyronet de Laroque de Veyrières et de dame Louise de Galechie, le 2 février 1738. - Mort de dame Jeanne-Jacqueline d'Auberoque, religieuse à Notre-Dame et sœur à la dame comtesse de Chambonnas, le 1er mars 1738. - Mort de dame Jeanne Fortet, femme à M. Davène, ancien capitaine au régiment de Noailles, que depuis peu avait donné sa. Compagnie à M. Davène de Calonne, son fils, le 9 mars 1738, en la rue du Rieu. - Mort de Jean Dangeni de Roumiguié, époux à demoiselle Cailar, en sa maison hors la porte du Buis, le 9 mars 1738. - Mort de M. Jacques Delzons, prêtre de la communauté, le 9 mars, 1738. - Mort de Marie Textoris, épouse au sieur Textoris, au village de Veyrines, paroisse d'Omps, le 17 mars 1738. - Mort de Troupel, cavalier de la maréchaussée à Saint-Mamet, le 17 avril 1738. - Mort de dame Fortet, épouse de M. de Ganhac, avocat du roi, rue de Lacoste, le 26 avril 1738. - Prise d'habits au couvent de la Visitation de demoiselle Marie Fraissi fille à dame Falgueyrats et à M. Fraissi, conseiller, le 1er mai 1738. - Mort de. M. Louis Delom, aumônier du chapitre Saint-Géraud, en la maison de l'aumônerie, le 15 mai 1738. - Mort du sieur Blaise Dulaurens de Lascanaux, le 6 juin 1738, de la picote. - Mort de dame Elisabeth Contrastin, religieuse, le 26 juillet 1738. - Mariage de Pierre Delzons, avocat, fils à autre Pierre Delzons, et à demoiselle Decrose, avec demoiselle Marguerite Cambefort de Tourtoulou, fille à feu M. Cambefort-Douradou et, à demoiselle chatelain, le 5 août 1738. - Mort de M. Nicolas Forestier, prêtre de la communauté, dans la maison du sieur... Juge de Boisset, rue du Salut, le 9 août 1738,
1738. - "Le 29 août vendredi, est morte demoiselle Marie-Louise de Boschatel, fille unique à M. de Boschatel, premier président à Aurillac et gentilhomme par le moyen de la charge de secrétaire du roi que feu M. son père avait. Cette demoiselle était le meilleur parti d'Aurillac, parce qu'on contait qu'elle aurait deux cent mille livres de bien. Elle était âgée d'environ 17 ans. Elle est morte de la petite vérole."
Mariage de demoiselle Gabrielle Delzons de Combelles, fille à demoiselle Pages de Vixouses et à M. Delzons, rue d'Aurenque, avec le sieur Lespinats fils du sieur Lespinats marchand près la maison de ville d'Aurillac, le 2 septembre 1738.
1738. - "Arrivée de Mgr, l'êvêque de Tulle à Aurillac : Le 13éme septembre, samedi sur les trois heures du soir, Mgr Charles d'Argentré, évêque de Tulle, âgé d'environ 67 ans, arriva à Aurillac, fut loger au doyenné de cette ville, laquelle maison M. de Conros louait de M. l'abbé... Le 14, il alla au couvent de la Visitation où il dit la messe basse... Il n'a pas pris, comme tous les prêtres font, l'eau et le vin dans le calice, mais deux de ses laquais venaient du canton de l'épître, tous les deux laquais à genoux. L'un tenait le plat bassin et versait avec une aiguière l'eau sur les doigts de l'évêque, et l'autre présentait une serviette pour essuyer les doigts de l'évêque. Après avoir dit la messe, il prit le pluvial, la crosse et la mitre. Il donna la confirmation aux religieuses de la Visitation qui n'avaient pas confirmé et ensuite la donna aux séculiers qui se présentèrent dans ladite église de la Visitation. Cela fait, allâmes à l'église des religieuses de St-Joseph, y donna la confirmation à la grille du chœur comme il avait fait à la Visitation... Cela fait entrâmes dans le couvent desdites dames de St-Joseph où on nous présenta du café. Ensuite, promenâmes par toute la maison. On nous donna dans les chambres des particulières des liqueurs si on en voulut prendre. Cela fait, redescendîmes à la Visitation, entrâmes dans le couvent, nous promenâmes partout et dînâmes dans la maison... Le 15, ledit évêque dit la messe à l'église paroissiale, laquelle finie, il donna la confirmation à tous ceux qui se présentèrent. II y avait grande foule de gens... Montâmes au Buis où il donna la confirmation aux religieuses et pensionnaires... Le 16, ledit évêque vint dire la messe à l'église des religieuses de Notre-Dame, après laquelle entrâmes en la maison desdites religieuses. On nous donna un grand déjeuner dans la nouvelle salle de récréation. Madame de Miramon était supérieure. Après ce déjeuner, fûmes tous à l'église desdites dames où il y avait une si grande foule de gens que bien des personnes y prirent du mal. Ledit évêque confirma à la grille du chœur toutes les religieuses et pensionnaires qui n'avaient pas reçu la confirmation, et ensuite il confirma tous les séculiers qui étaient près de deux mille personnes. Il confirmait toujours les enfants, même ceux qui étaient à la mamelle, pourvu qu'ils ne pleurassent pas. Ensuite fûmes diner chez M. Lavernhe, vicaire général.... Ce repas coûta 100 livres, sans y comprendre bien des présents que ledit sieur Lavernhe reçut des uns et des autres. Après dîner ledit évêque fut donner la confirmation au gravier à cause de la grande foule de gens. Après ladite confirmation, ledit évêque, avec tous ces messieurs, fut dans notre maison sise hors la porte des Fargues sur le gravier où se donna une collation... Le 20, ledit évêque partit d'Aurillac sur les dix heures du matin, fut dîner à Arpajon, chez M. de Cebié, curé..."
Provisions d'aumônier du chapitre Saint-Géraud, en faveur de M. l'abbé Fortet, clerc tonsuré et président honoraire, sive ancien président au présidial d'Aurillac, le 9 octobre 1738.
L'an 1682, les quatre grands tableaux de la maison de ville furent faits.
Installation des consuls de 1738. - Mort de demoiselle Agnès Laurus, épouse du sieur Bonafé, marchand d'étoffes, rue des Forgerons, âgée de 26 ans, de la petite vérole, le 28 septembre 1738. - Mort de demoiselle Françoise Lacarrière, sive Troupele, épouse du sieur Couderc, potier d'étain, le 29 septembre 1738. - Mort de Pierre Textoris, marchand, âgé de 82 ans, d'une attaque d'apoplexie, dans sa maison sise au haut de la place, le 1er octobre 1738. - Mort de Burg, le 27 novembre 1738 ; il distribuait les lettres de la poste et recevait 100 livres par an.
1738. - "Départ de J.-B. Martin : Le 1er novembre, J.-B. Martin, jésuite, âgé d'environ 32 ans, après avoir fait quatre ans de théologie à Toulouse, vint à Aurillac vers la fin de septembre et après avoir passé une quinzaine audit Aurillac, à Naucelles ou à Saint-Mamet, partit dudit Aurillac pour aller faire une retraite d'un mois. Ladite retraite finie, partit audit jour 17 novembre 1738 lundi pour les Indes Orientales pour la conversion des infidèles, fut passer par Lyon, Paris et fut s'embarquer au port Louis. Il écrivit à demoiselle Jeanne Textoris, sa mère, une lettre du 16 novembre 1738 comme s'ensuit :
"Ma très chère mère, vous fûtes fâchée contre moi de ce que je ne vous promettais pas de demeurer dans la province, mais pouvais-je dire que je n'obéirais pas à Dieu s'il exigeait de moi ce sacrifice. Je savais d'ailleurs que vous avez trop de religion pour vous opposer à la volonté de Dieu. S'il vous enlève entièrement un fils que vous lui avez donné depuis longtemps, il vous dédommagera abondamment. Si au contraire vous aviez réussi à m'empêcher d'écouter sa voix, il nous aurait privé de la satisfaction que vous auriez voulu vous procurer. Vous m'avez donné au seigneur, ne lui disputez pas la manière dont il veut disposer de moi. La joie de nous revoir dans l'éternité vaut bien que nous nous exposions à cette séparation toute cruelle qu'elle soit. Hélas ! ma chère mère, quel regret serait-ce pour vous de me voir séparer de vous au jour du jugement pour avoir résisté à l'esprit de Dieu. Aucun intérêt humain, sans en excepter, aucun n'était capable de m'éloigner de vous, mais treize ans d'inspirations continuelles, m'ont donné la plus grande assurance que Dieu m'appelle à la conversion des infidèles. Si je pouvais faire fortune auprès de quelque grand prince de la terre tous nos parents et amis vous presseraient de me laisser partir. Je pars demain pour les Indes Orientales. Je compte m'embarquer dans quinze jours au Port-Louis. Je vous recommande mes frères et mes chères sœurs. Je vous donnerai de mes nouvelles au moins une fois l'an. Donnez-moi des vôtres. A Rodez, 16 novembre 1738."
Mort de M. Pagès de Vixouze, ancien conseiller au présidial d'Aurillac, âgé d'environ 80 ans, le 13 décembre 1738. Il a été enterré dans l'église paroissiale dudit Aurillac. Il laisse un fils qui est lieutenant particulier, marié à une fille de M. Boudet, avocat.
1738. - "Incendie : Le 29 décembre, sur les deux heures après minuit, on s'aperçut que le feu était aux boutiques appartenant à demoiselle Couderc, femme de Lacroix, sises sous la maison de M. Textoris au haut de la place, lesquelles boutiques, occupées une par Delpuech, orfèvre et l'autre par la veuve de Lacroix belle-mère au sieur Barata, apothicaire. On sonna les cloches de la paroisse et du chapitre. Très grand nombre de gens furent au secours. Les communautés des Carmes et Cordeliers y vinrent en procession. M. Ladurantie curé avec les vicaires d'Aurillac y porta le Saint-Sacrement. Les boutiques brûlèrent et tout ce qui se trouva dedans le plancher de la maison dudit sieur Textoris qui était au-dessus desdites boutiques tomba en bas, se brûla avec un lit. La boutique dudit Barata était bien à côté, mais comme il y avait une bonne muraille qui faisait séparation d'avec les autres, elle ne prit aucun mal, ni la petite chambre de Textoris qui est au-dessus la boutique dudit Barata. Il fallut mettre à terre le couvert de la maison dudit Textoris, parce que le feu s'y était mis. Comme on déménagea tous les meubles et marchandises dudit Textoris, la perte fut aussi considérable pour lui, car tout ce qui se trouva dans la boutique de Lacroix, belle-mère de Barata, apothicaire, brûla comme aussi ce qui se trouva dans la boutique de Delpuech, orfèvre, qu'il tenait à louage de la Couderc, veuve de Lacroix. C'était la nuit du 28 au 29 décembre 1738, lundi."
Mariage de M. Amable de Leygonie dit de Labastide avec demoiselle Salvatges de Clavières fille à feu le conseiller, le 15 janvier 1739. - Mariage de demoiselle Marie Salvatges, fille à feu M. Salvatges, avocat et à demoiselle Sadourni avec M. Laporte, sieur de Lamontade, lieutenant dans le régiment de Noailles, chevalier de la croix de Saint-Louis, le 27 janvier 1739. - Mort de dame Simone de Scorailles, fille de feu M. de Scorailles et de dame Bonhoure, épouse de M. le marquis de Lavalette, en sa maison d'Aurenque, le 9 avril 1739. - Prix faits par le sieur Renet, sculpteur, du rétable du grand autel de l'église des religieuses de Notre-Dame, pour le prix de 990 livres, le 19 avril 1739. - Mort de François Bernard Potier de Gesvres, duc de Trèmes, gouverneur de Paris, 1er gentilhomme du roi, et frère de l'abbé d'Aurillac, le 12 avril 1739, âgé de 84 ans. Les consuls d'Aurillac ont fait faire un service funèbre.
1739. - "Vente des grains : Dans le mois de mai, la disette des grains a été grande. On a vendu le seigle, mesure d'Aurillac jusqu'à 7 livres et parce que les grains sortaient de la province, M. Sadourni, subdélégué, a envoyé les cavaliers de la maréchaussée dans les paroisses de l'élection pour visiter les greniers et prendre un état de tous les grains comme aussi arrêter ceux qui avaient été vendus qui n'avaient pas été encore voiturés. Il donna ordre d'apporter les uns et les autres à vendre au marché d'Aurillac ce qui a fait qu'il en est venu une grande quantité. Ainsi est revenu à 5 1..10 s. le setier. Le blé noir a été audit mois de mai 1739 jusqu'à 4 1. 10 s. le setier et le froment à 8 1. et quelques sols. Aux diocèses de Tulle et de Limoges, la misère a été si grande qu'on a été obligé de placer et de distribuer les pauvres dans les maisons qui étaient en état de les recevoir."
1739. - "Aumône générale : Au mois de juin, son éminence le cardinal de Gesvres, abbé d'Aurillac, a donné à la ville 1.000 livres pour distribuer aux pauvres. M. l'abbé Lavernhe, vicaire général, M. l'abbé du Boisdenis, chanoine et promoteur, Delort, Fortet, aumônier au chapitre s'assemblèrent pour faire une liste de ceux à qui on devait donner ainsi. Les 26 et 27 dudit juin 1739, lesdites 1.000 livres furent données : aux uns 6 livres, aux autres 5, ou plus ou moins, jusqu'à 20 sols."
"M. de Villefranche, curé d'Aurillac, se trouvant à Paris, fit savoir à MM. Ladurantie et Combes, vicaires, de distribuer aux pauvres d'Aurillac la quantité de 100 setiers seigle qu'il avait au grenier de Danjou."
"Le 8 juillet, le seigle s'est vendu au marché d'Aurillac : savoir les grains du grenier du roi fournis ou présentés par le sieur Laurus, 5 1. 15 s. le setier et les autres grains, à 6 1. 7 s., à 6 1. 9 s., jusqu'à 6 1. 12 s. et bien des gens s'en sont retournés sans en pouvoir avoir. Cette année 1739 est rude dans tous les pays. En Limousin, on a été obligé de placer les pauvres dans les maisons en état de pouvoir les recevoir. Les gens du côté de Saint-Flour sont venus prendre le blé à Aurillac, Murat a été obligé d'envoyer chercher des petits pains à Vic ou au Mur de Barrez, ou à Aurillac. Si l'argent n'eut été aussi rare qu'il l'est, le blé serait monté jusqu'à 10 livres le setier, mesure d'Aurillac. A Beaulieu, le setier a été jusqu'à 12 1. Il est vrai que lesdits setiers, mesure dudit Beaulieu font les 12 setiers, mesure d'Aurillac".
"Le 11 juillet, samedi, le seigle a valu, mesure d'Aurillac, jusques à 7 livres le setier et le froment ne valait que peu de chose de plus. Le 15 juillet, le prix du blé a diminué. On le vendait 5 1. le setier".
Nomination de M. Lacarrière, fils du médecin, à la chapellenie de Labroha, le 16 juillet 1739. - Départ du P. de Viers, jésuite et procureur à Aurillac où il était resté huit ans, le 12 juillet 1739. - En juillet 1739, le sieur Devèze, marchand, a fait faire une muraille au jardin qu'il avait acheté du sieur Roussi, notaire, hors la porte des Fargues, le long du canal et rivière qui va faire moudre nos moulins. Il a appuyé ladite muraille sur celle de la loge à cochons de notre meunier, et la muraille de la ville. - Le 29 juillet 1739, les blés, la plupart coupés depuis quelques jours et se perdant sur la terre par rapport aux pluies, on a commencé les stations à Aurillac pour demander à Dieu la sérénité du temps.
1739. - "Muraille de la terrasse du receveur : En août, M. Dorinière, receveur d'Aurillac a fait bâtir une muraille entre le canal de la rivière qui passe pour faire moudre les moulins du sieur Textoris et du sieur Cabrespine, sis hors la porte des Fargues. Ladite muraille fut faite entre ledit canal et les jardins qui sont le long de la muraille de la ville, vis à vis le Gravier, lesquels ledit receveur a pris, savoir une partie dudit M. Textoris de Palisse et en a acheté un autre."
Mort de dame Leone de Ribier, femme de M. Philippe Fortet, sieur de Cavanhac, second président à Aurillac, dans la maison dudit Fortet, sise tout près la chapelle qui est sur le portail des Fargues, en entrant dans la ville sur la gauche, le 2 septembre 1739. - Mort de M. J.-B. Fraissi, conseiller au présidial d'Aurillac, le 18 septembre 1739. - M. de Laroquette, prêtre, a obtenu des lettres de vétéran pour avoir droit d'entrée au chœur du chapitre, le 18 septembre 1739. - Mort de dame Marguerite Grenier, dame du Cambon, religieuse au couvent Notre-Dame d'Aurillac, le 20 septembre 1739. - Mort du P. Augustin Verdier, carme, frère de la dame de Brousse d'Ouvrier, religieuse à Notre-Dame, en novembre 1739, à l'âge de 81 ans. - Mort de demoiselle Léone Delzons, carmélite, le 16 novembre 1739, à l'âge de 77 ans. - Profession de religieuse au couvent de Notre-Dame de la dame de Peyronet, sive de Murat, fille de M. de Laroque St-Chamarant, le 9 février 1740. - Mort de M. J. B. Roques, procureur de l'abbaye, époux de la demoiselle Vialanes, sœur de l'imprimeur, rue du Collège, le 21 février 1740. - Enterrement à Saint-Constans de demoiselle de Passefons, veuve de M. Capelle, conseiller, le 28 avril 1740. - Commencement des stations à cause du froid aussi vif au commencement de mai qu'à la Noël ; il a neigé et gelé. - Mort de demoiselle Montreisse, fille du Tiers-Ordre, auparavant menette de Sainte-Agnès, âgée de 77 ans, le 13 mai 1740. - Mort de M. Raymon Destanne, le 31 mai 1740, dans sa maison sise une porte allant de la placette dite Saint-Laurent à la place et l'autre porte du côté de la rue de Noailles. Il était âgé de 78 ans. - Mort de demoiselle Jeanne Cambefort de Tourtoulou, sœur des deux messieurs Cambefort de Tourtoulou, chanoines et de la femme de Lolier Brousadet, second consul d'Aurillac, le 20 juin 1740. - Liste des baptêmes de la famille Textoris (1679-1680).
1724. - Le 8 août, on a fait la procession générale de Notre-Dame -aux-Neiges, c'est-à-dire la procession au sujet du service qu'on fait pour les morts, au chapitre. - Le 17 décembre, baptême de Françoise de Grenier de Pleaux, fille de M. de Grenier, baron de Pleaux et de dame Marie de Lescure.
1725. - "Prédicateur : Le P. de Chambre jésuite, originaire de Salers, prêchant à Aurillac, demanda à la ville qu'on prêchât les jours ouvriers à 10 heures au lieu de 8 comme on l'avait fait environ l'an 1722, temps auquel M. le duc de Noailles était à Aurillac. Le cardinal de Gesvres abbé dudit Aurillac, fut faché de ce que M. Boudet, avocat, Lacoste et Boussaroque, consuls, avaient fait imprimer un avis et fait afficher aux carrefours dudit Aurillac que ledit P. de Chambre prêcherait à 10 heures. Ledit abbé obtint un cachet du roi par lequel ledit Boudet fut suspendu des fonctions de consuls, 45 jours. M. l'intendant d'Auvergne donna ordre audit sieur Boudet de venir à Clermont aux fêtes de Noël, lui rendre compte de sa conduite, ce qu'il fit malgré un très mauvais temps."
1740. - "Mort d'un cavalier : Le 19 août, après deux heures d'après-midi, on a fait passer par les armes un cavalier nommé Lis, originaire de Saint-Lis, de la compagnie de M. de Girangie. La chose fut faite à Aurillac, sur les fossés, au quatrième arbre, compris les deux petits arbres qui sont entre le premier en descendant les fossés. Lequel premier arbre est au bas de la maison de Verdier, lequel est gros et les deux qui viennent après sont nouvellement plantés. Ensuite vient le quatrième arbre tout près duquel le cavalier se mit à genoux. On lui banda les yeux d'un mouchoir. Le P. Lavernhe, gardien des Cordeliers qui l'exhortait, s'écarta un peu et six cavaliers tirèrent au pauvre patient, savoir trois à la tête et trois sur l'estomac. Dans l'instant, il tomba mort."
Mort par apoplexie de M. François Delort, chanoine à Aurillac, abbé de Valette, le 25 mars 1726. - Le 22 janvier 1731, environ 7 heures du matin, presque tout le bourg de Salers brûla par l'imprudence d'une femme qui, portait du feu dans un chaudron, du four dans sa maison. Le vent enleva quelques étincelles. Ça causa cet incendie. - Le 5 novembre 1726, prise de possession du doyenné du chapitre St-Géraud d'Aurillac par M. François Louis du Rieu du Pradel, de la paroisse de Monceau en Limousin. - Mort de M. Gabriel Delzons, prêtre de la communauté d'Aurillac, le 27 septembre 1740. - Prise de voile chez les religieuses de Notre-Dame le 16 octobre 1740, par demoiselle Toinette Matha, fille du feu sieur de Matha et de dame Bonal. - Mort de demoiselle Catherine Contrastin, femme de M. Antoine Textoris-Palisse, bachelier ès droits, la nuit du 1er au 2 du mois de décembre 1740. - Mort de M. Jean Ignace Bonhore du Cailar, curé de Marcolès, le 11 janvier 1741. - Mort de demoiselle Marie-Anne de Peyronencq, fille légitime de M. Laroque de St-Chamaran, âgée de 17 ans, dans la chambre de madame Charlotte de Marcenac, religieuse au couvent de Notre-Dame d'Aurillac, le 19 janvier 1741. - Élection de dame Claire Gourlat de Laveyrine comme supérieure des religieuses de Saint-Joseph, le 9 février 1741.
1741. - "Mort de M. Sadourni, subdélégué : Le 8 mars, mercredi, environ l'heure de dix du soir est décédé M. Pierre Sadourni, écuyer, originaire d'Aurillac et subdélégué audit Aurillac de M. Rossignol, intendant d'Auvergne, comme il avait été aussi subdélégué à Aurillac de certains autres intendants dudit Auvergne. Ledit sieur de Sadourni est mort à Paris chez M. Vigier, paroisse de Saint-Paul. Il y a été enterré le 9 mars, environ l'heure de neuf du soir. Il y avait près de deux ans qu'il était parti pour Paris pour avoir la grâce du sieur Sadourni, dit Laubat, lequel avait tué, comme on peut voir ci-avant, M. de Montamat. Les lettres de grâce de sondit fils avaient été entérinées quelques cinq semaines avant la mort dudit Pierre Sadourni et ledit Laubat fut heureux en cela, parce que si sondit père était mort avant, il aurait eu beaucoup d'embarras à réussir. On dit que ledit sieur de Sadourni avait une descente depuis quelques années, et se trouvant un peu indisposé audit Paris vers le 7 dudit mars 1741 mardi, il monta aux lieux de la maison de M. Vigier dit Lenes, secrétaire du roi et il s'y trouva mal, parce que son ventre descendit. Un enfant dudit M. Vigier le trouva auxdits lieux. On lui donna tous les secours possibles ; on le fit confesser et recevoir les autres sacrements. Ensuite on lui fit l'opération, mais quand on voulut lever l'appareil, son ventre se trouva gangrené et ainsi mourut."
Mort de demoiselle Marguerite Sadourni, femme de François Lacarrière bourgeois, en sa maison sise au bas du gravier, le 11 avril 1741. - Le 22 avril 1741, le seigle a valu 5 1. 4 s. le setiers. M. Esquirou, d'Omps, l'a vendu sur ce pied, quoique pourtant il y en a eu à 5 1. le setier. - Le 26 avril 1741, commencement des stations pour demander la pluie qui n'est pas tombée depuis six mois. - Distribution des saintes huiles en 1741. - Le 6 mai 1741, le seigle a valu à Aurillac 5 1. 18 s. le setier, car d'un marché à l'autre, il a augmenté de 16 sols. Le blé noir s'est vendu audit jour 3 1. 14 s. le setier.
1741. - "Sortie de madame de Limbertie : Le 4 mai, jeudi, à l'heure d'entre une et deux du matin, la dame Jeanne Françoise Sarrauste dite de Limbertie, originaire du côté de Laroquebrou et religieuse professe de chœur du couvent de la Visitation depuis environ 25 ans, laquelle était détenue en prison dans une salle basse dudit couvent, laquelle salle basse est au-dessous l'avant-chœur dudit monastère, laquelle Limbertie était dans ladite prison depuis le jour auquel elle eut bruit avec la dame de Neufville, supérieure en ladite maison, au courroir de l'entrée d'icelle. Dans sa fureur ladite Limbertie sortit de son côté une espèce de couteau qu'elle allait enfoncer dans le sein de ladite supérieure si quelque religieuse ne se fut trouvée derrière qui lui arrêta le bras, ce qui fut occasion que la dame de Lasmoles, doyenne religieuse de ladite maison fut blessée au visage. En cette nuit on mit les menottes à ladite Limbertie et on la mit dans la dite prison. Comme elle sortit de ses mains dans la même nuit les menottes et qu'elle faisait beaucoup de fracas puisqu'elle rompit la serrure de ladite chambre et qu'elle avait travaillé à rompre la serrure de la porte du courroir par lequel on entre en ladite salle basse sive prison, on fit remettre d'abord les serrures et on porta un lit dans ledit courroir où couchaient deux hommes."
Le 11 mai 1741, fête de l'ascension, procession générale à laquelle ont assisté toutes les communautés religieuses avec un grand concours de peuple. - Le 1er juin 1741, le P. Arien, lecteur de philosophie des Cordeliers, prêcha à la paroisse d'Aurillac. - Le 10 juin 1741, le seigle s'est vendu à Aurillac 5 1. 6 s. à 7 1. le sétier et le blé noir à 3 1. 10 s.
"Variations des espèces : L'an 1721 ou 1722, temps auquel les mirlitons ont commencé à paraître, ils étaient à 27 livres. L'an 1724, au mois de septembre, les mirlitons qu'on avait ci-devant réduits à 20 livres, furent mis à 16 livres, restèrent de même jusqu'à la fin de septembre 1725, et ceux qui étaient à 5 livres furent mis à 4 livres jusques au même temps. Des mirlitons, c'étaient des écus de Navarre. Le 1er janvier 1726, les mirlitons de 16 livres furent mis à 14 livres et restèrent de même jusqu'à la fin de janvier de ladite année. Sur la fin de février, les mirlitons qui étaient à 14 livres furent mis à 12 livres et restèrent de même jusqu'au 19 juin 1726. Le 19 ou le 25 juin, les mirlitons qui étaient à 12 livres furent mis à 17 livres et ont resté longtemps sur le même pied."
Passage de M. de Pissis, officier au régiment de Daumon, avec le régiment à Aurillac, le 24 octobre 1730. C'est la première fois que les gens de guerre n'ont plus passé à Saint-Mamet pour être placés dans les maisons. - Mort à Saint-Céré de la dame de Lescure, veuve du marquis de Pleaux, le 21 août 1727.
1727. - "Chute de quatre hommes : le 20 juin, vendredi, quatre hommes travaillant au bâtiment de l'église Notre-Dame sont tombés et ont été fort blessés, mais aucun n'est mort. - Suicide de M. Louis Noisat de Clavières, dans la salle du château de Clavières, près d'Ayrens, le 23 août 1727, à la suite du chagrin que lui occasionna la grêle qui tomba le 30 juin qui ravagea la plus grande partie de sa récolte.
1728. - "Assassinat d'un enfant : Le 12 janvier, sur l'heure de huit du soir, est mort Alexis Céleri, âgé d'environ 17 ans. Le 11 dudit janvier, dimanche, sur la même heure, un fils du sieur Peytavi, rue des Forgerons, commissaire de la maison de ville, autrefois orfèvre, ledit Peytavi fils commençant à être ingénieur, passant devant la boutique de... Marchand d'étoffes, à la rue allant de la rue des Forgerons à celle du Crucifix, ledit Céleri et d'autres enfants dirent que tout le monde portait épée. Ledit Peytavi, d'abord, sortit son épée du fourreau et commença de maltraiter ces enfants, lesquels prirent la fuite, et comme ledit Alexis était un peu boiteux, il ne put pas marcher aussi vite que les autres. Ledit Peytavi poursuivit ledit Céleri jusques au-devant de la boutique de sa mère, au canton des Anes. Ce pauvre enfant s'étant caché à un canton de ladite boutique, ledit Peytavi lui enfonça l'épée au travers du corps. Il vécut pourtant jusques au 12 dudit mois et finit une vie la plus chrétienne."
1728. - "Mort de Salarnier, cuisinier des jésuites : Le 7 juin décéda au collège d'Aurillac Jean Salarnier âgé d'environ 91 ans, cuisinier chez les Jésuites depuis plus de 60 ans. On lui donna un lit de jésuite comme il l'avait demandé. On l'exposa ainsi à l'église des Jésuites le 8e de juin. Tous les jésuites furent ensemble dire l'office autour du corps. Il y avait 9 jésuites en surplis et les autres n'en avaient pas. On le mit au caveau sous la chapelle de Notre-Dame. Le père troisième fit cette cérémonie seul, disant les prières selon les usages chez eux tout bas. On lui tira le manteau, les pantoufles et le chapeau. On le mit au milieu dudit caveau sur un monceau de pierres. Un quidam descendit seul avec un petit enfant audit caveau dans le temps que les Jésuites dînaient et qu'on avait laissé ledit mort au milieu de l'église. Ce quidam trouva que le corps de Guillaume Bertrand, jésuite, mis dans le caveau au-dessous de l'autel de Notre-Dame depuis peu de temps, était défiguré. Les pieds s'étaient séparés des jambes. Ledit enfant lui tira deux dents de la bouche avec peine. Une desdites dents fut donnée le sixième dudit juin à une dame de …….. Le bonnet était encore à la tête et ledit quidam retint l'autre dent.
1728. - "Peur aux Cordeliers : Le 20 juin, le Saint-Sacrement exposé aux Cordeliers comme c'est l'usage à tous les troisièmes dimanches du mois, le père Ternat faisant l'office, dans le moment qu'il prenait le soleil pour donner la bénédiction, un pauvre tombant du haut mal eut une attaque au bas de l'église. Son voisinage eut une si grande peur que, dans l'instant, tout le monde tomba les uns sur les autres, croyant que la voûte écrasait tout ; et s'il n'y avait eu trois portes par où les gens qui avaient la force de sortir s'en allaient, la moitié du peuple aurait péri. Ledit P. Ternat (jugez de son courage) remit le saint sacrement sur l'autel et s'en fut criant : sauve qui peut ! je m'évade ! et s'en fut à la sacristie, ce qui le fit blâmer de bien des gens. Cette peur panique ayant passé, les gens étant calmes, ledit P. Ternat sortit de la sacristie et donna la bénédiction. Il y eut des gens qui eurent les jambes ou les bras cassés ; d'autres en restèrent au lit quelques temps. Des femmes enceintes se blessèrent les unes tombant sur les autres."
Mort de M. Durieu du Pradel, doyen du chapitre Saint-Géraud, le 25 juillet 1728. - Bénédiction de l'église des religieuses de Notre-Dame le 7 août 1728. - Mort du fermier de Caillac, nommé Sales, et de la servante du fermier du sieur Delzons de Caussé, noyés à Bouliagat, le 25 octobre 1728. - Mariage de demoiselle Pagès de Vixouze avec M. de Montlogis, capitaine, son cousin germain, le 9 décembre 1728. - Vente par MM. Bertrand Vigier et Vigier secrétaire du roi dit Lenès, à Delbac, orfèvre, d'une maison qui regarde le cimetière de la paroisse d'Aurillac pour 3.500 livres en novembre 1728. - Mariage de M. de Gain de Montaniat, écuyer avec demoiselle de Leygonie, sœur de M. de Leygonie de Labastide, trésorier de France, le 20 février 1729. - Mort de M. Vernhes, banquier, rue de Noailles, le 19 février 1729. - Mort de dame Françoise Grenier de Pleaux, religieuse du couvent de Notre-Dame, le 5 mai 1729. - Mort de Me Pierre Delon, notaire royal et apostolique, le 9 juin 1729. - Mort de M. J.-B. Capelle, conseiller au présidial d'Aurillac, le 15 juin I729. Peu de temps avant sa mort il avait acheté la charge de secrétaire du roi. - Prise d'habit au couvent de Notre-Dame par demoiselle de Fontanges, fille de M. de Fontanges et de dame d'Espinassol sive Roquemaurel le 8 janvier 1730.... Prise d'habit au couvent de Saint-Jean du Buis de demoiselle Marie-Madeleine de Douhet, fille de M. de Douhet d'Auzers et de madame Isabelle de Mellet, le 28 septembre 1729. - Don par M. Jean-Joseph Fonrouge, prêtre de la communauté et aumônier de la visitation de la tapisserie de Bergame au chœur de l'église en 1730.
1730. - "Duel : Le 30 juillet, dimanche au soir, un jeune homme nommé Du Pons, se disant gentilhomme originaire du côté de Villeneuve d'Agen et J.-B. Verdier, fils au sieur Verdier, avocat d'Aurillac et à feu demoiselle Vigier, furent se battre en duel sur les Hortes, ou chemin allant d'Aurenque à la porte de Saint-Etienne. Environ les 10 heures du soir dudit jour, M. Deltrieu, prêtre, se retirant chez lui, trouva ledit prétendu Du Pons mort le visage contre terre sans habit. Il avait des gants et une épée à côté de ce cadavre. La justice s'y transporta, on le trouva blessé au bras gauche, et un coup d'épée qui allait répondre au cœur. C'était la porte tout près du jardin appelé du roi, et on trouva l'habit sur le tertre. On fit porter ce cadavre chez l'hôte de Fonrouge, hors la porte d'Aurenque. Les médecins chirurgiens et la justice le visitèrent encore. Ensuite on le mit dans la cheminée, et le lendemain on fit porter ce cadavre à un fossé de la prison. Le sieur Barata, apothicaire et des chirurgiens embaumèrent ce cadavre. On le mit à la salle basse nommée de La Delphine dont la fenêtre répond à la chapelle de ladite prison, où on le laissa longtemps. On fit le procès et on condamna ledit Verdier qui s'était enfui à être pendu en effigie. Ledit cadavre a été traîné sur la claie par les rues de la ville et ensuite pendu par les pieds, ce qui fut exécuté. On porta le reste du cadavre aux Prades, le long de l'eau, là où l'on traîne les chevaux étouffés"
1730. - "État des espèces d'argent : Le 19 août, les vieux écus de 3 couronnes valent 5 livres ; les écus de la lune avec une couronne sur la lune valent 5 1. 16 s. La moitié de l'écu de cades, c'est-à-dire les 3 fleurs de lis fermées, 2 1. 5 s. 6 d. L'écu de 6 1. avec 4 fleurs de lis au milieu vaut 4 1. 9 s. Le tiers de l'écu de la lune vaut 1 1."
1720. - "Augmentation des espèces : Le 16 juillet, les louis d'or de 25 1. au marc ont été mis à 40 1., 10 s. et ensuite les dits louis de 40 1., 10 s., ont été mis le 30 juillet à 72 1. Les louis d'or de 20 1. ont été mis le 16 juillet 1720 à 72 1. Les louis d'or de 20 1. ont été mis le 16 juillet à 50 l., 12 s. et le 13 juillet à 90 1. Les louis de 30 1. ont été mis le 16 juillet à 33 l., 12 s. et le 30 juillet à 60 1.. Les louis de 36 1., quelques sols ont été mis le 1er juillet à 37 1., 12 s. et le 30 juillet à 49 1., 12 s. Les écus de 10 1. au marc ont été mis le 16 juillet à 6 1. 15 s. et le 30 juillet à 12 1. Les écus de 8 l au marc ont été mis le 16 juillet à 8 1. 80, 9 deniers, et le 30 juillet à 15 1. Les écus de 9.1. Au marc ont été mis le 16 juillet à 7 1., 10 s., puis le 30 juillet à 13 1., 6 s., 8 d..
Mort de M. Antoine de Cebié, conseiller au présidial, chez lui au bas de la rue du Rieu, le 8 juin 1731. - Les 17, 18, 19 juin 1731, procession pour demander la pluie.
1731. - "Exécution de la sentence rendue par le présidial d'Aurillac et confirmée par le Parlement de Paris au sujet du duel du nommé du Pons et de Verdier, arrivé à Aurillac... Le 18 juillet 1731, mercredi, Grand-champ, l'exécuteur de Villefranche en Rouergue, n'y en ayant pas ici, sur l'heure de une de l'après-midi, mit le cadavre dudit du Pons sur une claie dont on se sert pour faire saler les cochons. Ledit cadavre, attaché à cette claie fut traîné par la ville par un cheval accompagné de l'exempt de la maréchaussée, et de cavaliers de ladite maréchaussée. Ensuite on pendit le cadavre par les pieds, lequel sentait mauvais, parce qu'il était resté en prison, l'ayant embaumé mal. Mais avant de mettre ledit cadavre à la potence, M. de Cebié, assesseur, tenant la place de M. Collinet, lieutenant-criminel, absent, avec le sieur Molenier, greffier, ont fait près de la potence la lecture de la sentence. Ensuite on a monté ledit cadavre à la charrue à laquelle était attachée ladite claie. De là on l'attacha à la potence par les pieds ; on l'a laissé ainsi pendu, malgré la puanteur jusqu'au lendemain 19 juillet, 7 heures du matin. Et comme ledit Verdier s'était enfui, on mit à la potence en même temps le portrait dudit Verdier."
1731. - "Tableau de Notre-Dame : Le 24 avril, on a pris à l'église de Notre-Dame la mesure du tableau de l'Assomption qu'on veut mettre au-dessus du grand autel de ladite église. Ledit tableau fut envoyé de Paris et donné à ce qu'on dit par la dame de Chambonnas. Il coûte, dit-on, 800 1. Il tire en longueur 3 aunes un quart, de la mesure des étoffes et en largeur 2 aunes demi quart. Le cadre dudit tableau est de 3 aunes et demie et un quart en longueur et de 2 aunes trois quarts en largeur."
Mesure du caveau des religieuses de Notre-Dame. - Bénédiction de la chapelle de la prison, le 30 juillet 1741 par le cardinal de Gesvres, abbé d'Aurillac. - Mort de M. J.-B.Trenfy, sieur de Cances, procureur du roi à Aurillac, dans sa maison rue de la Marinie, le 31 juillet 1741. - Mort du sieur Julhe, horloger de la ville et du chapitre, le 21 août 1741. - Démolition d'une partie de la muraille de la ville hors la porte des Fargues, vis-à-vis le Gravier, le 20 juillet 1741. - Mort de M. Delbos, prêtre de la communauté, le 2 septembre 1741, dans la maison de la chapellenie Dugono, sise rue de Noailles (sive de Clavières). Il était aussi déserviteur d'une des chapellenies dites de Coucou, dont la maison est rue du chapitre. - Thèses dédiées aux consuls et à M. d'Escars. - Mort de demoiselle Delphine Passefons, veuve du sieur Gourlat, élu et avocat, le 8 septembre 1741. - Mort de dame Toinette Belmon, femme par son second mariage de M. Boschatel, sieur de Caillac, le 18 septembre 1741. - Nomination du nommé Boissou, comme horloger de la ville, le 30 septembre 1741. - Mort de dame Françoise Sénezergues de La Rodde, femme au sieur de Fraissi de la Ponétie, avocat sans plaider, le 1er novembre 1741. - Mort de Jean Né, chirurgien de Saint-Mamet, le 19 nevembre 1742, noyé dans l'étang, appelé Lafon. - Mort de M. Gabriel Salvatges, sieur de Clavières, âgé d'environ 36 à 37 ans, avocat "mais des bons avocats, travaillant même avec esprit", fils de feu le conseiller, le 25 novembre 1741. - Attestation du régent de troisième du collège d'Aurillac pour Louis Bertrand d'Estang, le 4 décembre 1741. - Départ des compagnies du régiment de Cravate royal, le 23 février 1742. - Passage à Aurillac de l'évêque de Tulle, le 5 février 1742. - Mort de demoiselle Anne Delort, sœur de M. Isaac Delort, lieutenant général, le 28 février 1742. - Mort de M. Pierre-Joseph Boschatel de La Martinie, veuf depuis 4 ans, de demoiselle Marie Falgueyrats, sive Bonhore, le 16 avril 1742. - Permission donnée par l'abbé d'Aurillac aux Carmes de tenir assemblée à Aurillac pour procéder à l'élection d'un provincial, le 31 mars 1742. - Mort de demoiselle Gabriel Pagès de Vixouses, veuve du sieur Delzons, bourgeois, le 17 avril 1742. - Baptême des fils jumeaux de M. Philippe Fortet, seigneur de Cavanhac, et de dame Marie Léone Deribier, le 18 avril 1742. - Achat par M. Croset d'Auterive, seigneur de La Plase, conseiller au présidial d'Aurillac, de la charge de procureur du roi, vacante par le décès de J.-B. Trenty de Cances, en mars 1742. - Mort de Mgr Joachim Destaing, évêque de Saint-Flour, la nuit du 5 au 6 avril 1742. - Mort de M. J.-B. Cailus, sieur de Lieubazel, âgé de 33 ans, ingénieur, le 16 avril 1742. - Mort de Vernhes, bedeau de la communauté des prêtres d'Aurillac, depuis 40 ans, le 23 avril 1742.
1742. - "Chapitre des Carmes : Nomination du P. Mathias comme provincial. Le P. Delfieu fit une harangue en latin, mais personne ne put rien comprendre, de si bas qu'il parlait. Il lui fallait aussi à tout moment le cahier entre les mains. Enfin, il réussit très mal."
Mort de Paul Laporte, chirurgien, le 6 mai 1742. - Réélection comme supérieure de la Visitation, de la dame Louise de Neuville, le 10 mai 1742. - Arrivée du seigneur Lastic de Sieujac, évêque de Comminges, le 28 avril 1742, beau-frère de M. d'Escars. - Bénédiction de la cloche du chapitre, le 24 septembre 1731. L'an 1742, on fit faire pour l'horloge un timbre pesant 503 1. ; on ne l'a pas béni. - Mort au couvent de Notre-Dame de demoiselle Françoise, de Saint-Cirgues-de-Malbert, pensionnaire, le 25 janvier 1732.... Mort de M. de Montamat, capitaine, le 23 février 1732. On l'a enterré dans le caveau de Messilhac, dans la sacristie des prêtres, à la paroisse. Il y avait 46 livres de cire pesant. Deux compagnies de cavalerie, qui se trouvaient à Aurillac, ont assisté à la cérémonie. - Notes sur la maison de Pleaux.
1742. - "Le 27 juillet, mort de dame Jeanne Verdier de Puycastel, âgée d'environ 73 ans, veuve de M. Colinet, de son vivant lieutenant criminel, en une salle basse sur le derrière de la maison de M. Colinet de Lavaur son fils, sise, allant du canton des Anes à la rue de la Marinie."
Prédicateurs du carême en 1742. -- Pose de la girouette de la paroisse, le 30 août 1742. - Prises d'habit au couvent de Notre-Dame de demoiselle Gabrielle Croset, fille de M. Guillaume Croset d'Auterive, conseiller au présidial et procureur du roi, le 24 septembre 1742 ; et de Françoise Bardol, le 19 septembre 1742. - Profession au couvent de Notre-Dame de la dame Philiberte Signala, dite Monteil, le 7 septembre 1742 ; et de la dame de Mattra, le 18 octobre 1742.
1743. - "Feu de joie : "Le 1er mai, sur les six heures du soir, on a fait un feu de joie à la place d'Aurillac, et ce parce que depuis quelques mois, M. le duc de Noailles a été nommé ministre d'État, et que ce seigneur avait des terres dans le voisinage. Ils étaient même autrefois seigneurs de la ville, et en 1721 ou environ, ce seigneur resta à Aurillac avec son épouse. Audit jour 1er mai 1743, M. Isaac Delort, lieutenant général et les consuls sont venus avec les valets de la maison de ville avec leurs flambeaux mettre feu à ce qu'on avait préparé à la place. Il y eut des fusées et d'autres choses à feu. La récréation fut assez agréable. Les clercs de procureurs avocats y étaient sous les armes avec tambour et violons. Il n'y a pas eu d'autres gens sous les armes que les dits clercs. Cela finit environ neuf heures, après quoi lesdits consuls, M. Delort et leurs amis furent souper à la Fage, et l'arbre qui avait été planté à la place il y a environ quatre ans au sujet de quelque feu de joie tomba au dit feu de joie du 1er mai 1743."
Notes sur l'abbaye de Fongaussier, dans le diocèse de Sarlat, de la mouvance de l'abbé d'Aurillac. - Mort de François de Caissac, chevalier de Réquiran, en la maison du sieur Boissieu, au bas de la rue de la Marinie, le 28 juin 1743. - Mort de Claire Muratet, fille de Sainte-Agnès, le 14 juillet 1743. - Mort de M. J.-B. Leygonie, dit Rangouse, ancien chanoine, le 25 juillet 1743. - Mort de demoiselle de Besole, femme de J.-B. Esquirou, médecin, le 1er août 1743. - Tirage au sort pour la milice, en septembre 1743. - Mort de M. François de Julhen, dit Saint Silvestre, ancien capitaine originaire du côté de Toulouse, gendre depuis plusieurs années dans la maison de Cebié, le 5 décembre 1743. - Départ de la compagnie de M. de Saint-Etienne, neveu de M. Delort, du régiment de Noailles-cavalerie, le 31 mars 1743. - Prises d'habit, au couvent de Notre-Dame, de demoiselles Hélène de Beauregard et Catherine de Gramond, sœur et fille de M. de Pesteils, seigneur de La Majorie, le 19 avril 1743.
Mort de demoiselle Capelle, épouse de M. François Leygonie, avocat, le 29 mai 1744. - Prédicateurs de l'octave du Saint-Sacrement en 1744. - Baptême de J.-B. François Dorinière, fils de M. Nicolas Dorinière, conseiller du roi et receveur alternatif des tailles de l'élection d'Aurillac, et de dame Anne-Théodore de Laloé ; parrain J.-B. François Dorinière, oncle, et marraine dame Elisabeth de Lastic, épouse de M. d'Escars, le 3 juillet 1744. - Prise d'habit, au couvent de Sainte-Claire, par demoiselle Jeanne Colinet, fille de M. J.-B. Colinet de Labeau, lieutenant-criminel, et de dame Darches, le 7 juillet 1744. - Noyade de Jean Faussac, valet et meunier du Verg, au gour du Pradet, le 14 juillet 1744. - Feu de joie pour la convalescence de Louis XV, le 20 septembre 1744. - Professions, au couvent de Notre-Dame, de Françoise Cardol, le 20 septembre 1744 et de Gabrielle Croset d'Auterive, fille de M. Pierre Croset d'Auterive, conseiller au présidial et de demoiselle Esquirou, le 24 septembre 1744. - Mort d'Antoine Deneboude, trouvé le 2 octobre 1744 devant la boutique de Delbos. - Mariage de demoiselle Geneviève de Fabrègues, fille de M. Sarret, sieur de Fabrègues, écuyer, et de dame de Bauclair, avec M. du Doux, écuyer, de la paroisse d'Yolet, le 12 octobre 1744. - Noyade du nommé Géraud, menuisier, à la chaussée Maurine (des Tanneurs), le 6 novembre 1744. - Mort de Louis Potier de Gesvres, cardinal prêtre, abbé de Saint-Rémy de Reims, d'Aurillac, archevêque de Bourges, le 12 novembre 1744, à l'âge de 88 ans. - Prise d'habit de demoiselle Catherine de Fontanges, le 25 novembre 1744. - Mariage de M. J.-B. Esquirou, médecin, avec demoiselle Marthe Fraissi, le 9 décembre 1744.
Service fait le 13 janvier 1745, pour le cardinal de Gesvres. - Départ des miliciens, le 28 février 1745. - Mariage de demoiselle Geneviève Brossinhac de Saint-Mamet, fille de feu Joseph de Brossinhac, écuyer, sieur de Saint-Mamet, et de dame Marguerite Valette, le 1er mars 1745. - Mort de dame Louise Senecterre, veuve de M. de Laroque Saint-Chamaran, âgée de 80 ans, au château de Veyrières, paroisse de Sansac de Marmiesse, le 26 avril 1745. - Mort de M. Raymond de Lacarrière, écuyer, et ancien grand prévôt de la généralité de Montauban, le 27 avril 1745. - Profession au couvent de Saint-Joseph, des filles de M. de Pesteils, le 2 mai 1745. - "Maladie d'esprit" de M. Salvatges, sieur de Clavière, marié depuis environ trois mois avec une fille de M. Lasvernhes, président de l'Élection, le 13 mai 1745. - Baptême de Baptiste Charles de Sales, fils de J.-B. De Sales, sieur de Louradou du Doux et de Gabrielle de Talon, le 18 octobre 1713. - Mariage de Françoise Dunoyer, de Raulhac, pensionnaire à Notre-Dame, avec Joseph Coffinhal, avocat, le 18 mai 1745. - Mort de M. Guillaume Lacarrière, sieur de Latour, conseiller au présidial, le Ier juin 1745. - Prise d'habit, à Notre-Dame de demoiselle de Latour de Saint-Vincent, le 13 juin 1745 ; à Saint-Joseph, de demoiselle Françoise Fraissi, fille de M. Fraissi de La Ponétie et de défunte dame Sénezergues de Larode, le 20 juin 1745. - Bénédiction du nouveau cimetière le 19 juillet 1745. - Pose de 40 sièges de pierre au Gravier, en août 1745. - Le coût des murailles du nouveau cimetière près la chapelle d'Aurenque est de 600 1. - Bénédiction de la chapelle de Lascanaux réparée, le 19 août 1745. - Installation de M. du Barral, abbé d'Aurillac, en juin 1745. - Mort du sieur Goutenègre, procureur de l'abbaye, le 8 octobre 1745. - Mort de dame Geneviève Rocques Saint-Chamarant, dite de Veyrières, première sacristaine au couvent de Notre-Dame, le 21 octobre 1745. - Arrivée de l'abbé d'Aurillac le 8 novembre 1745. - Feu d'artifice en l'honneur de l'abbé, le 21 novembre 1745.
Notes sur divers habitants de la paroisse de Saint-Mamet. - Mort du Marquis d'Escars d'une apoplexie au château de Laroquebrou, le 6 janvier 1746. - Départ des miliciens, le 1er mars 1746. - Augmentation du nombre des foires d'Aurillac, le 2 mai 1746. - Arrivée de l'abbé d'Aurillac, le 30 janvier 1746. - Pendaison le jour de la foire d'un homme qui a dit être du côté de Neuvéglise, le 4 juillet 1746. - Mort de M. Louis, marquis de Conros, veuf de la dame de Broquin, âgé de 87 ans, au château de Conros, le 22 octobre 1746. - Mort de François Lacarrière, époux de demoiselle Peytavie, le 13 novembre 1746. - Serment de fidélité prêté par l'abbé d'Aurillac, le 27 novembre 1746. - Profession, au couvent de Notre-Dame, de demoiselle de Fontanges, novice, le 30 novembre 1746. - Notes sur l'état-civil de Saint-Mamet. - Noms des consuls d'Aurillac de 1711 à 1766.

Cote :

E DEP 1500/409

Inventaire d'archives :

Archives communales d'Aurillac

Description physique :

Registre in-8° de 478 feuillets.

Observations :

Commentaire
Ancienne cote : II 3

Archives départementales du Cantal

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