Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Selon un message du vice-consul de Gibraltar envoyé le 31 juillet à 17 h 30, rassemblement des flottes ennemies, au nombre de quatre-vingt-cinq voiles, « par le travers de Ceuta et Gibraltar », avec un vent d'est, sans menace de débarquement ; attente d'autres nouvelles ; présence à Gibraltar d'un petit vaisseau et de deux tartanes venant de Barbarie pour Marseille ; ordre donné aux propriétaires de galions de les mettre dans le pour être chargés, mais « jusqu'à présent personne ne se remue », en raison des risques encourus et des problèmes créés par les lourds  ; considérations de Mirasol sur les sûretés devant être données par le roi d'Espagne afin d'éviter un commerce par la Martinique et Curaçao ; pas de départ possible pour la flotte avant février ; envoi à Lubert une seconde lettre de change de 5000 piastres, à raison de 67 sols, faisant 16 750 l. t., provenant de l' , de Gênes ; pas de réponse de l'alaïde Ali à cause de la présence ennemie et prise, le 30 juillet, d'un brigantin de Majorque parti de Cadix ; réunion des négociants dans la semaine par Mirasol au sujet des prétentions de Fontaine et de La Villebague Eon ; lettre du « pauvre Micholon » de Safi, du 27 juillet, ses dettes et sa situation misérable ; entrée des Portugais à la Puebla-de-Guzmán, dans le comté de Niebla, et saccage ; envoi de la copie des deux lettres écrites par l'Archiduc et l' de Castille à don Miguel González de Otazo, capitaine général des Canaries, détails sur leur mode de transmission et sur l'indignation du capitaine général ; rappel de l'arrestation par les Portugais, à Madère, d'un capitaine Guillaume, de Marseille, et de quelques matelots français, sous un faux prétexte d'espionnage, et du sauvetage du navire le grâce à un câble coupé par un lieutenant [ , détails sur la navigation de ce navire et sur les échanges de prisonniers à faire avec les Portugais ; selon des lettres de Gibraltar du 1 août, confirmation de la présence des flottes ennemies, le vent d'ouest « les empêchant de débouquer », mais selon l'exprès, force coups de canon en chemin, et même information de la part du gouverneur de Tarifa, craintes pour Gibraltar « très mal pourvu de monde et de munitions de guerre et de bouche » ; fête donnée par Mirasol pour la naissance du duc de Bretagne, récit en cours d'impression et envoi au ministre ; arrivée d'un autre courrier de Gibraltar, pied à terre, pour annoncer l'arrivée de quatre mille ennemis et l'invasion de la ville, on craint la perte de Ceuta ; courriers dépêchés à Madrid et envoi de du Rocher pour rejoindre Mgr l'Amiral, et fourniture de son nécessaire par Mirasol ; salutations. puntal indult Etoile Almirante Diligent voir lettre supra, AE/B/I/215, f°9-11v] er

Fol. 184-187v

Correspondance des consuls de France à Cadix (1re partie)