Document d'archives : 1691-1704.

Contenu :

État du fonds
— Les comptes de recette sont précédés d'une énumération des revenus ordinaires du couvent : rente de 60 livres pour un capital de 1 200 livres, servie par le diocèse de Castres, la ville de Castres paye annuellement 25 livres pour la jouissance du "patu du collège ou hospital de la Trinité où sont maintenant les R. P. Jésuites" , pour l'obit du comte Jacques d'Armagnac le couvent reçoit du trésorier royal 25 livres ; ces fonds étant susceptibles d'augmentation pour cause d'insuffisance, les Trinitaires ont obtenu un arrêt du Parlement de Toulouse dans ce sens mais "quel moyen d'estre payé dans un "temps qu'on accable le peuple de taxes, de charges, "d'impôts, de capitation et de beaucoup d'autres subsides.
— Nous nous contentons pour le présent de "recevoir les dites 25 livres" (f° 10).
— Le domaine de Puycalvel "un fort meschant pays de bougues" (broussailles) ne produit rien depuis 6 ans.
— Auguste de Suc, sr de Latourette, paye une rente de 6 setiers de blé pour la métairie des Candéliés, consulat de Montfa, donnée au couvent en 1519 par Pierre Fournials, les héritiers de Tobie Galibert 15 livres pour une vigne à Peyrous Petit, les héritiers d'Antoine Ricard 2 livres, 13 sous, 9 deniers pour l'obit du dit Ricard, les héritiers de Pierre Vaux 2 livres, 10 sous pour l'obit de Jean Ligonnier, diverses personnes payent également des sommes peu élevées soit pour la jouissance de terres, soit pour des maisons qu'elles occupent à Castres, rues de la Tour Caudière et de la Toulzane, les consuls de Castres donnent 85 livres pour intérêts de 1700 livres sur les 1 800 en échange desquelles le couvent leur avait vendu deux champs hors la porte de "l'Albinque où estoit anciennement nostre (leur) couvent" ; la communauté de Boissezon d'Augmontel paye 25 livres pour l'obit fondé dans l'église des Chartreux par le comte Jacques d'Armagnac et uni, le 30 mars 1520, au couvent des Trinitaires, la veuve d'Antoine de Thomas, conseiller à la Cour des comptes de Montpellier, des grains et une pipe de vin pour l'obit de Jean Verdier.
— le diocèse de Castres 71 livres, 17 sous pour l'obit de Joseph Coste, receveur de tailles, Honorée et Françoise Castelbou une autre petite somme également pour l'obit de Coste, leur oncle, le clergé du diocèse de Castres, 36 livres, 12 sous pour l'obit fondé par les dites dames pour le repos de l'âme de Jeanne Blanc, femme de Joseph Coste.
— Mentions de quelques autres rentes obituaires.
— Recettes : produits de quètes, arrérages de rentes obituaires et autres, aumônes des Etats-Généraux, de l'Assiette diocésaine, des religieuses de Vielmur, ventes de récoltes.
— Procès-verbal de visite du couvent par le général de l'ordre Grégoire de Laforge, aumônier ordinaire du roi : c'est surtout un éloge du défunt ministre Jérôme Lalanne qui "par le rare exemple d'une vie irréprochable a ramené les hérétiques de cette ville de "leur égarement" , qui a restauré le couvent après les guerres religieuses, le dotant de bons et nombreux livres, de tout le mobilier nécessaire à la célébration du culte, le rebâtissant depuis les fondements, avec son cloître et autres dépendances, projetant de construire encore une nouvelle église et mourant à l'âge de 61 ans, le 20 juin 1686, après avoir exercé pendant 27 années la charge de ministre ; d'autre part le général constate que la reconstruction de l'église est "fort avancée" (13 juin 1695, signature du général et cachet, f° 11 de la 2e pagination).
— Récriminations contre un droit de quittance que retient le receveur du domaine alors qu'il a déjà fallu faire cette quittance sur du papier timbré, lequel est une suite des charges de droits, taxes, subsides que l'on met sur tout pour augmenter les droits du roi et les misères du temps qui sont incroyables.
— Dieu nous garde de pire ! Très meschants effets de là guerre que quasi toute l'Europe a contre la France. Dieu nous donne la "paix, s'il lui plaît" ! (mai 1696, f° 22).
Dépenses : nourriture et entretien de religieux, réparations aux bâtiments du couvent et à des bâtiments ruraux, achats de fournitures diverses, frais de voyage, de procédure, de correspondance, d'exploitation de vignes, tailles imposées sur les propriétés ; frais de correspondance à l'occasion de la nomination par le chapitre provincial de Toulouse du ministre Benoît Gaugy, en remplacement de son frère, François (mai 1695) ; relation de l'arrivée (9 juin) du séjour et du départ (13) du général de l'ordre et dépenses faites pour le recevoir, 241 livres, plus quelques notes à acquitter (f° 18) ; acquisition d'un portrait du général, 20 livres, 17 sous, dont 9 livres pour la peinture qui est une copie d'un tableau appartenant au couvent de Paris, le reste pour frais de port et autres (1697) ; fonte d'une cloche de 133 livres pour en remplacer une de 100 ; l'opération eut lieu le 13 juin 1699 et l'évêque de Castres bénit la nouvelle cloche le 2 juillet, 181 livres (27 juillet 1700, f°110, le nom du fondeur est absent).

Cote :

H 561

Inventaire d'archives :

Clergé régulier (972-1793) H 1-851

Description physique :

Description physique: (Registre.) — In-f° 28, 87 et 161 feuillets, papier
Registre
Registre: Oui

Liens