Document d'archives : Témoignage de Henri Arnaud. - Montpellier, 31 janvier 1990.

Cote :

154 PRI 14

Inventaire d'archives :

Archives numérisées de complément

Informations sur le producteur :

Henri Arnaud alias « Titin » est un cheminot syndicaliste de la Confédération générale du travail (CGT), délégué du personnel à la Gare de Lyon à Paris. Lors de son retour de démobilisation, le 3 décembre 1940, il parvient à intégrer un poste en gare de Lunel (Hérault) dont il est originaire, au lieu de retourner à Paris. Il organise alors, tout seul, des sabotages sur des trains et des manifestations de solidarité en faveur des prisonniers. Déplacé d'office et sans explication en gare de Sète (Hérault), il continue ses actions de résistance. Après l'invasion de la zone sud par les Allemands, il est réintégré en gare de Lunel, sans explication une fois encore. Il a pu, peu à peu, établir des contacts avec des résistants et trouver par les mouvements unis de résistance (MUR), une filière de départ vers Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) pour échapper au service du travail obligatoire (STO) (14 avril 1943). Caché dans une ferme du Puy-de-Dôme près de Chastreix, il se rend la nuit chez les habitants avec son homonyme Henri Arnaud alias « Le bouc » (originaire de Mauguio) pour recruter des maquisards qu'il entraîne ensuite au maniement des armes. « Titin » et « Le bouc » reviennent régulièrement sur Sète, Montpellier et Lunel. Fin janvier 1944, « Le bouc » est pris dans une rafle à Clermont-Ferrand et déporté à Buchenwald. Début avril 1944, Henri rejoint le maquis-relais de « Vins-Haut » dans le Puy-de-Dôme, puis rapidement le maquis « Revanche » dans le Cantal. L'épouse d'Henri, Gisèle Pascal, est institutrice près de Nevers. Membre de l'Union des Femmes [Issue des comités féminins de la Résistance, l'Union des femmes françaises est créée par un congrès le 21 décembre 1944, à l'initiative du parti communiste français], elle a confectionné régulièrement des colis pour les prisonniers, emprisonnés et déportés. Henri Arnaud est mort le 9 juillet 2001.

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Numérisation et restauration du son réalisées par les Archives départementales à partir d'une cassette audio-analogique prêtée par Danièle Arnaud.

Description physique :

1 fichier audio (1h 5 min 28 s)

Ressources complémentaires :

La transcription complète du témoignage a été rédigée par la fille d'Henri Arnaud, Danièle Arnaud. Elle l'a écrite avec son père en février 1997, dans le cadre de l'élaboration de l'histoire du maquis « Revanche » par Gérard Crevon (fils d'Henri Crevon alias « Cdt Passeur », un des chefs du maquis de Chaudes-Aigues dans le Cantal, maquis auquel a appartenu Henri Arnaud). Un résumé de cette transcription est paru dans le bulletin de l'Association nationale des anciens combattants (ANACR) « Notre Résistance Hérault », écrit par Bruno Cassanas en janvier 2001.
La transcription complète est disponible sur demande auprès des Archives départementales de l'Hérault, sous la cote 154 PRI 14

Références bibliographiques :

Article Femmes solidaires.  (2020, septembre 26). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 17 novembre 2020 à partir de https://fr.wikipedia.org/wiki/Femmes_solidaires

Type de document :

Document sonore

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