Document d'archives : Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la...

Titre :

Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Accuse réception de la lettre du ministre du 9 avril ; avis de Mirasol sur les intentions du roi de Maroc au sujet du rachat par la France des esclaves français, en raison de la conjoncture présente ; rôle joué par les religieux de la Merci et aide apportée par l' Ali ; envoi en pièce jointe de la copie reçue par Mirasol de la dernière lettre d'Ali ; les pères de la Merci ont un passeport ce qui leur rendra la route plus facile ; le 8 mai, arrivée de deux des trois vaisseaux manquants venant des Indes, après avoir été bloqués vingt-deux jours entre les caps Saint-Vincent et Sainte-Marie pour cause de vents contraires, sans avoir rencontré d'ennemis, « les pilotes avaient pris Faro pour Cadix, à la vérité ils sont plus heureux que sages », leur riche chargement et joie à Cadix ; retard à cause de vents contraires pour les trois tartanes devant passer à Marseille avec l'équipage de l' , et un riche chargement d'argent et cochenille « mais il ne paraît de quasi rien à la douane, ni ailleurs et c'est à cause qu'on n'a pas voulu établir la sortie de l'argent en payant un droit modique, je ne puis pas concevoir l'aveuglement de ceux qui l'ont empêché qui font perdre au roi d'Espagne des sommes considérables qui servent à nourrir à des vagabonds qu'on appelle ici » ; manque le huitième navire, parti de Portobelo, le moins riche, avec un chargement en cuirs, cacao, sucre et tabac ; suite de la décharge des cinq premiers navires, les marchandises sont entreposées dans des magasins jusqu'à la fixation de l' par le roi d'Espagne, 13 % déjà payés aux Indes et espoir pour un à Cadix de 10 %, et selon l'un des membres du Consulat ; absence d'or ; arrivée, il y a quatre ou cinq jours, du patron Bosquet, d'Agde, avec une tartane chargée de blé et de seigle à la consignation de Mirasol ; ordre de du Rocher, ordonnateur de l'armée de France en Espagne, de les envoyer à Séville, chez Jacques Fenel, et affrètement de deux gabares « auxquelles je paye neuf par sac pesant cent livres poids de Marc, qui font quatre sols et quatre deniers monnaie de France », et difficultés matérielles rencontrées par Mirasol ; selon Bosquet, départ avant lui de seize autres tartanes, sans doute entrées à Carthagène par crainte des ennemis dans le détroit ; annonce d'une récolte abondante dans toute la Castille et l'Andalousie, en huile, grains et bétail ; arrivée, l'avant-veille, d'une tartane française partie de Lisbonne le 2 mai ayant obtenu « par le moyen de quelque protection le moyen de sortir de la rivière », lettre de Bellesbat, d'Orléans, mandant la sortie prochaine de Lisbonne du roi de Portugal et de l'Archiduc pour se mettre en campagne le 10 mai ; cherté excessive à Lisbonne, nécessaire manquant, et rumeur « que les hérétiques empêchaient qu'on n'administât point le Saint-Sacrement aux catholiques, qu'ils avaient chassé des hôpitaux les religieux irlandais qui en voulaient faire les fonctions... », le roi de Portugal n'étant pas « le maître chez lui » ; publication à Séville, le 5 mai, de la déclaration de guerre au Portugal et pendaison d'un espion le 6, joie populaire et passion de tous les Espagnols pour la guerre ; présence dans la rivière de Lisbonne d'une trentaine de vaisseaux de guerre anglais et hollandais, et entrée de trente autres voiles, dont cinq ou six de guerre ; prise sur le cap Sainte-Marie par Dubroca, capitaine d'une armée en course de Toulon, d'un petit navire génois chargé de raisins de Malaga pour Lisbonne, et envoi du procès-verbal à d'Héricourt [ ] ; lettre de Mirasol à Port-Sainte-Marie pour demander le passeport de Montolieu au patron Fustier ; salutations. alcaïde Hirondelle metedores indult indult quartos saetie Jean-Baptiste du Trousset de Valincourt d'Héricourt

Cote :

Fol. 113-116v

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