François Villeneuve entre en 1971 en classe préparatoire aux grandes écoles littéraires, au Lycée Louis-le-Grand et obtient une licence de Lettres Classiques à l’Université Paris IV (1974). En Juillet 1974 il est reçu au concours d'entrée à l'Ecole normale supérieure (Lettres Classiques) et il entame une seconde licence d'histoire à l’Université Paris IV (1974-75), puis une Maîtrise de Lettres Classiques sous la direction de Michel Meslin (1926-2010) historien, Professeur d'histoire des religions à l'Université Paris-Sorbonne, avec pour sujet « Les influences grecques sur le judaïsme intertestamentaire » (1975-76). En 1977 il est reçu à l’agrégation d’histoire et effectue ses premières recherches en archéologie au Proche-Orient (Syrie et Jordanie) sous la direction de J. –M. Dentzer (Univ. Paris 1) où il reste 3 mois. Intéressé par le Proche-Orient il commence son D.E.A. d'archéologie sur les maisons romaines dans la Syrie du sud (Université Paris 1, 1978). Il fait la rencontre d’Ernest Will (1913-1997), archéologue et professeur d'université français, directeur de l'Institut français d’archéologie du Proche-Orient (IFAPO) (1973-1980) qui l’invite sue son programme de fouiller la porte du domaine du palais d’Iraq al-Amir en Jordanie (1978). Après son stage d’agrégation comme professeur d'histoire et de géographie au C.P.R. de Paris-Sud, il enseigne au Lycée Henri IV à Paris et au Lycée Rabelais à Meudon. En 1980, il prend poste à l'Institut Français d'Archéologie du Proche-Orient (IFAPO : Beyrouth, Damas, Amman) où il reste jusqu’en 1987 (1980-1982 coopérant chercheur militaire, 1982-1987 secrétaire scientifique). Il poursuit ses recherches sur la Syrie et obtient son doctorat de 3e cycle en archéologie à l’Université Paris I (1983) ayant pour titre Recherches sur les villages antiques du Haurâne. Après une courte période en tant que maître de conférences d'histoire ancienne à l'École normale supérieure (1987-1989) et chargé de cours à l'Université Paris I (1989-1990), il retourne à l'IFAPO (Beyrouth, Damas et Amman) en tant que directeur. Suite aux événements politiques du 13 octobre 1990 (les troupes syriennes interviennent au Liban pour chasser le général Aoun) il est basé à Damas. Il a peu de temps pour étudier l’arabe mais prend des cours auprès de Souheil Chébat (1929-2015, professeur d’arabe à l’Ifead), et visite de nombreuses fouilles archéologiques. Il entame des collaborations avec les chercheurs de l’École Biblique de Jérusalem et entretient aussi de bons rapports avec l’IFEAD, dont le directeur à l’époque était Jacques Langhade (1935 - ...), docteur en philosophie arabe. A la fin de la guerre au Liban, appuyé par certains diplomates et principalement Yves Saint-Jours (1935-2020), professeur à l'Université de Perpignan, il réouvre l’antenne de l’IFAPO à Beyrouth et entreprend notamment la reconstruction de sa bibliothèque. Dans son entretien, Il retrace l’atmosphère dans les différentes antennes de l’institut et fait part des complexités du travail dans une institution mixte accueillant des chercheurs français ainsi que des employés locaux, les collaborations avec des institutions voisines ainsi que les influences de la guerre sur les antennes en Orient. L’entretien ne couvre qu’une partie de la biographie du témoin et un deuxième entretien est envisagé entre les deux locuteurs.
