Document d'archives : Entretien d’Anass Al-Amush auprès de Muhammad Abdelfattah al-Sharif , habitant de Mafraq, à propos de la rue Ali Abdiyeh dans les...

Titre :

Entretien d’Anass Al-Amush auprès de Muhammad Abdelfattah al-Sharif , habitant de Mafraq, à propos de la rue Ali Abdiyeh dans les années 1950 مقابلة أنس العموش مع محمد عبد الفتاح الشريف المغربي وهو ساكن في المفرق حول موضوع شارع علي عابدية في الخمسينات Interview by Anass Al-Amush with Muhammad Abdelfattah al-Sharif, resident of Mafraq, about Ali Pasha Abdyeh Street in the 1950s

Contenu :

Anass al-Amush s’entretient avec Muhammad Abdelfattah al-Sharif, issu d’une famille habitant la rue Ali Abdiyeh à Mafraq. Les souvenirs de l’informateur concernant la rue remontent au début des années 1950. C’était alors une des trois rues principales de Mafraq, notamment du fait de la présence de la gare de chemins de fer. Il y avait aussi beaucoup de familles originaires du Maghreb, dont la famille-même de l’informateur. Il présente la configuration de la rue à l’époque : les maisons d’habitation (dont il cite les différents habitants), l’ancienne mosquée (devenue aujourd’hui bâtiment d’administration des awqaf), l’emplacement de la nouvelle mosquée, la boulangerie, les jardins, la maison du curé, les bus Banu Kinanah et Yarmouk, le couvent. Il raconte que la ville de Mafraq a été créée à l’époque de la construction de la ligne de chemins de fer. La rue Ali Abdiyeh porte le nom du premier responsable de la municipalité. L’informateur se souvient qu’il y avait aussi beaucoup d’activités sportives dans la rue : le football, la boxe, l’haltérophilie, le ping-pong. Il y avait aussi des cercles culturels, avec des discussions et des débats sur le nationalisme, le communisme, les gens étaient cultivés. Muhammad Abdel Fattah al-Sharif évoque la librairie Muhammad Sukr, qui vendait des livres et de la papeterie. Il y avait aussi une petite bibliothèque dans la mosquée, et une autre dans le bâtiment de la municipalité. A la demande de l’enquêteur, l’informateur revient sur la grande mosquée et la pratique religieuse. Il y avait des enseignements religieux chez différentes personnes. Il évoque ensuite les différentes origines des habitants du Mafraq à l’époque. Beaucoup étaient venus travailler pour l’entreprise pétrolière irakienne, notamment d’Arménie et des Balkans. La plupart sont partis en 1947 (l’entreprise quant à elle a fermé en 1956). Il se souvient aussi que le moyen de transport de plus utilisé était la bicyclette, puisque c’était une petite ville. Pour sortir de la ville, il fallait réserver son siège dans un autobus (Yarmouk ou Banu Kinanah), c’était très bien organisé. Il y avait très peu de voitures. L’entretien porte ensuite sur les écoles de la rue Ali Abdiyeh (l’école latine – la plus ancienne – et l’école Abdallah ibn Rawaha), puis sur les traditions et rituels lors du mois de Ramadan, qui étaient particulièrement beaux si le Ramadan tombait pendant l’été. L’entretien se termine avec les remerciements de l’enquêteur.

Cote :

NLJ-OM-2-S-6059

Description physique :

Information matérielles :
Fichier WAVE (44.1 kHz 16 bits)
Importance matérielle :
37 min 51 s

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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