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Les assemblées du diocèse de Castres sont mentionnées dès 1454 (cf. C 1163), mais leurs travaux n'apparaissent qu'en 1536. Elles étaient alors composées du sénéchal, du juge, des consuls de Castres et du premier consul de Lautrec, commissaires ordinaires, et des députés de toutes les communautés. Elles répartissaient les impôts, entendaient les comptes du receveur et du syndic, et intervenaient dans les diverses implications financières de l'administration, déjà signalées pour le diocèse d'Albi.

Les principales communautés avaient des prérogatives particulières : députés supplémentaires ou coéqueurs [répartiteurs] et assistants selon leur importance. Parmi les 14 consulats principaux, 7 envoyaient un coéqueur et un assistant, et les sept autres, un assistant seulement.

L'assemblée se réunissait à la maison consulaire de Castres. Elle nommait à la pluralité des voix le syndic et le greffier. Elle nommait aussi un conseil permanent.

La noblesse n'était pas représentée à l'origine. En 1574, l'assiette consentit à laisser entrer les nobles, mais sans voix délibérative "ce qui serait contraire à l'ancienne coutume et surchargeait le diocèse de frais, les nobles étant d'ailleurs représentés par les consuls de leur commune".

Après les guerres de Rohan, le roi avait tenté de substituer le système des électionsà celui des états et des assiettes diocésaines. Mais il revint sur cette décision par édit d'octobre 1632. Dès que l'assemblée de Castres se réunit de nouveau (3 mai 1633), l'évêque fut admis pour la première fois sans observations, ainsi que les deux barons du diocèse (Ambres et Caylus). Au XVIIIe siècle, les uns et les autres étaient admis au bureau de direction composé d'abord du sénéchal, du juge et des consuls de Castres. L'évêque et le syndic y exercèrent alors le plus d'influence.