L’informateur parle d’une procession religieuse qui ne réunissait que des femmes sur la route entre Curel et Saint-Cyrice, et qui aurait cessé en 1900. Le 6 mai est un jour où l’on ne doit pas travailler la terre en souvenir de la peste. L’enquêteur et lui discutent du labour de la terre fait par des boeufs ou des chevaux selon l’époque. L’informateur explique l’origine du nom de Curel, qui au départ était un village de 800 habitants nommé Saint-Gervais, mais qui a été dévasté par les sarrasins au 19e siècle et a été appelé ‘’curé’’ auquel on a rajouté un ‘’l’’. Il parle de la coutume qui existait dans le village concernant la famille d’une mariée qui devait donner une poule au village. A la fin de la noce, les jeunes étaient invités à danser lors d’un bal. La Saint-Martin avait lieu le 11 novembre à l’occasion de quoi les habitants de Lange venaient à pied pour faire la veillée. L’informateur tenait un café, mais pendant la guerre, il n’avait pas le droit de vendre de l’alcool. Lors de la Saint-Blaise, les habitants de Curel et de Lange se retrouvaient à la messe à Lange. L’informateur liste les noms de jeux de cartes auquels les hommes s’adonnaient dans le village (la manille, le cor, la quadrette, le piccolo, la moune). La belote n’est apparue à Curel qu’en 1929. La conversation se poursuit sur le déroulement des veillées. L’organisateur prévenait quelques jours à l’avance et l’on pouvait se retrouver à 20 ou 30 personnes. Ces veillées servaient à trier les haricots ou les noix, et quand le travail était fini, on jouait aux cartes. Quelquefois, certains chantaient, jouaient de l’accordéon ou racontaient des histoires. L’informateur explique comment se faisait l’huile de noix. L’entretien se termine sur la culture des haricots.