Six élèves du centre de formation aux technique de l’information (CFTI), s’entraînent à enregistrer des échanges, dirigés par une enseignante qui leur donne des conseils dans la manière de les mener et de se placer par rapport au micros. L’ambiance est détendue, ils rient, hésitent puis reprennent leurs phrases. Les élèves abordent divers sujets de société et donnent des retours sur la formation proposée par le CFTI. Le premier échange porte sur les différences entre le mariage moderne et traditionnel. L’élève les évoque puis parle des problèmes du mariage forcé. Elle est contre la forme traditionnelle du mariage (élève interrogé : Zenaba Yacouba, jusqu’à 2min 22s). Le deuxième interroge le sujet de l’affaire tchadienne (conflit Libye-Tchad, 1978-1987) puis celui de la formation au CFTI. Pour le premier point, l’élève dit que, malgré les appels lancés à la commission de l’organisation de l’unité africaine (OUA), le conflit entre groupes nationaux est toujours d’actualité. Il déplore l’incompétence de l’OUA en disant que certains membres n’agissent pas dans l’intérêt de cette organisation dite “interafricaine”. Sur le sujet du CFTI, il parle des problèmes dans les enseignements et dans les décisions de la direction (élève interrogé : Ali Moussa, 2min 30s - 4min 21s). Le troisième échange poursuit sur les cours dispensés au CFTI, sur le passage aux années suivantes et sur les lieux où passer des vacances. L’élève concerné ne donne pas d’avis sur les deux premiers points mais parle de ses vacances. Il ne veut pas rester à Niamey et souhaite voyager dans d’autres villes du Niger (Mirria, Zinder, Illéla) ou encore au Nigéria (Lamé) (élève interrogé : M. Bumendeke, 4min 31s - 6min 32s). Le quatrième échange traite des contacts élèves/professeurs dans l’établissement. L’interrogé mentionne des relations difficiles mais toujours dans un respect mutuel. Le sujet bascule ensuite sur le système de la fonction publique au Niger, mais l’élève ne souhaite pas donner son avis (6min 32s - 9min 13s). Le cinquième échange porte sur le sport. Un étudiant joue le rôle d’un journaliste et parle d’un manque de structures et de pratiques adéquates. Selon lui, le sport doit être davantage pratiqué par la population, sans quoi cette discipline n’évoluera pas au Niger (élève interrogé : M. Sikouré, 9min 13s - 11min 42s). Le dernier échange aborde la différence entre des styles musicaux appréciés dans le pays. Un élève parle du reggae (il cite Bob Marley) et de la musique “pop” en évoquant son caractère plus doux. Le reggae et le rap sont pour lui les styles principaux dans la musique moderne nigérienne. Il ajoute que celle-ci est encore à son état embryonnaire car le pays manque de matériel (élève interrogé : Abdul Seydou, 11min 48s - 14min 27s). La résonance des voix au premier et au second plan sonore montre que l’enregistrement a été réalisé en intérieur, dans une grande salle.