Document d'archives : Second carnet de guerre, 29 août 1915 - 22 août 1919, et poèmes. - Non paginé [300 p. (seules les 291 p. ayant servi de journal...

Titre :

Second carnet de guerre, 29 août 1915 - 22 août 1919, et poèmes. - Non paginé [300 p. (seules les 291 p. ayant servi de journal ont été numérisées) ] et 3 f.

Contenu :

Le 21 septembre 1915, le 114e régiment d'infanterie reprend les tranchées dans le secteur de Wailly (Pas-de-Calais) (vue 7). Jules Ardouin décrit son activité de brancardier le 25, jour de l'attaque (vue 8). Le 1er octobre, le régiment prend position à Loos (Pas-de-Calais), où le colonel du régiment, Tournier, est tué avec son adjoint et un général anglais (02-10, vue 10). Le régiment tient la position entre Lens et Béthune jusqu'à la fin de l'année. Pendant cette campagne d'hiver passée entre Somme et Pas-de-Calais, Jules Ardouin consacre du temps aux répétitions et aux concerts.
Le 14 avril 1916, jour de Pâques, le régiment part pour Verdun (Meuse) (vue 38). L'alerte est donnée le 5 mai (vue 43). Le régiment rejoint Esnes-en-Argonne (NO de Verdun) pour défendre la cote 304 : " C'est une moyenne de 10 projectiles par minute qui tombent autour de nous " (05 et 06-05, vues 43-44) ; " J'en ai la tête cassée et je suis presque sourd " (08-05, vue 45). L'équipe de brancardiers, à laquelle appartient Jules Ardouin, relève les blessés : " Nous faisons 3 tours aux premières lignes avec l'aumônier et nous fouillons les tranchées pour ramasser le reste des blessés. Il y a là un spectacle épouvantable. Impossible de faire un pas sans marcher sur un cadavre et encore, ils sont déchiquetés. Ce n'est qu'un pâté de chair, ça fait mal au cœur. Enfin, vers 6h du soir, nous revenons avec un blessé [... ] " (09-05, vues 45-46). Après une semaine passée dans la fournaise de Verdun, les hommes sont relevés le 11 mai au soir, et se replient sur Saint-Dizier (Haute-Marne) (vue 46). Cette épreuve inspirera un poème à Jules Ardouin (voir vues 151-152).
Le 26 mai, le régiment est conduit au nord de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne), où il reste jusqu'à la fin de l'été (vues 49-66). Cette période est marquée par l'attaque du 25 août (vue 65). En septembre, Jules Ardouin et ses camardes ont " été détachés du régiment pour faire de la musique aux Russes " cantonnés au camp de Mailly (Aube) (13-09, vue 66). Le 20 septembre, le régiment quitte la Champagne pour les champs de bataille de la Somme (vue 68). Jules Ardouin gagne les premières lignes le 19 octobre (environs de Combles et de Sailly-Saillisel) (vue 72), où il est blessé au front et à l'avant-bras (23-10, vue 74). Il est transféré en Seine-Maritime, à l'hôpital américain n°43 bis de Saint-Valery-en-Caux (26-10, vue 74), puis à celui de Doudeville (31-10, vue 74), où il reste en convalescence jusqu'au 2 décembre. Après une permission d'une semaine, Jules Ardouin retrouve son unité près d'Amiens (Pissy, Somme) le 18 décembre (vue 79). Le 10 février 1917, le régiment quitte la Somme pour la Marne (vue 84). A partir du 18 février 1917, et jusqu'au 22 août 1919, Jules Ardouin prend ses notes en sténographie (méthode Duployé) (vues 85-150). Une traduction de ce passage est proposée sous la cote 1 Num 406 8-2.
Sont joints à ce carnet 3 poèmes ou chansons ms. rédigés ou recopiés par Jules Ardouin : "Souvenirs d'un séjour à la cote 304 du 114e RI" [bataille de Verdun, mai 1916] (vues 151-152) ; "Hommage au 11e d'infanterie (paroles du sous-lieutenant Micheneau...) " [ca 1918] (vues 153-154) ; "Salut au mois d'août 1919" [pour sa libération] (vues 155-156).

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