L’informateur, Ali al-Majali, né en 1937, raconte ses souvenirs concernant le diwan de Dleywan al-Majali. C’était une personne vertueuse et droite qui jouissait d’une excellente réputation et vers qui tous les habitants de Karak se tournaient pour régler leurs affaires. Les gens venaient même d’en dehors de Karak pour lui rendre visite, et lui se souvenait de toutes les histoires des clans et réglait les conflits avec une grande finesse. A la demande de l’enquêteur, Ali al-Majali revient sur le rôle de la juridiction tribale. Pour lui, ce système de juridiction tribale, héritée de l’époque pré-islamique, fait partie de leur patrimoine. Sur le rôle de Dleywan al-Majali en particulier, l’informateur considère qu’il avait le rôle de tous les ministres (justice, intérieur, culture, affaires étrangères…) tant il s’occupait des affaires de tous les domaines. Il raconte aussi que beaucoup d’hommes (poètes, juges) se rassemblaient chez lui pour le conseiller. En fin d’entretien, l’informateur évoque la présence de Dleywan al-Majali à la tête de la municipalité pendant environ 50 ans.