Document d'archives : Fonds Jean Girvès (1920-1989), alias "Capitaine Latourette". - Lieutenant Jean Girvès, du 2e régiment étranger d'infanterie (2e...

Titre :

Fonds Jean Girvès (1920-1989), alias "Capitaine Latourette". - Lieutenant Jean Girvès, du 2e régiment étranger d'infanterie (2e REI) : correspondance active adressée à ses parents depuis l'Algérie (15 novembre 1945 - 6 janvier 1946), puis l'Indochine (11 janvier 1945 - 28 avril 1948, 8 octobre 1948 - 7 septembre 1951), documents militaires.

Contenu :

- Correspondance active adressée à ses parents depuis l'Algérie (15 novembre 1945 - 6 janvier 1946), puis l'Indochine (11 janvier 1945 - 28 avril 1948, 8 octobre 1948 - 7 septembre 1951) [vues n° 1-678].
- Lieutenant Jean Girvès en Indochine : article de presse sur "La Légion en Extrême-Orient", "Le 2e Etranger en Indochine" (1946), lettre de Joseph Lanet, secrétaire général de l'UDSR, adressée au colonel Girvès annonçant une intervention en faveur de Jean Girvès (13 mars 1947), fiche et certificat de rapatriement de Jean Girvès (20 avril 1948), dossier écrit en vietnamien [vues n° 679-692].

Cote :

175 PRI 9

Inventaire d'archives :

Archives numérisées de complément

Informations sur le producteur :

Girvès, Jean (1920-1989)
Jean Girvès (1920-1989) naît le 10 janvier 1920 à Carcassonne (Aude), fils du capitaine d'artillerie Georges Girvès et de Marguerite Desfours, son épouse. Il est reçu à l'Ecole spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr le 20 septembre 1939. Sorti 17e sur 580 le 20 mars 1940, il est nommé sous-lieutenant et affecté au dépôt n° 92 de chasseurs portés, à Tours (Indre-et-Loire), puis se replie avec son dépôt à Périgueux lors de la Campagne de France. Le 10 octobre 1940, Jean Girvès est affecté au 16e bataillon de chasseurs à pied à Limoges (Haute-Vienne), puis, le 20 novembre 1940, rappelé comme aspirant à l'ESM, repliée à Aix-en-Provence pour une période d'instruction de 4 mois, dont il sort le 20 mars 1941, 16e sur 280. Nommé à nouveau sous-lieutenant, le 20 mars 1941, il est affecté au 8e régiment de tirailleurs marocains (8e RTM), à Meknès (Maroc), mais ne peut rejoindre son affectation car les Allemands interdisent tout départ d'officier pour l'Afrique du nord. Jean Girvès est alors dirigé le 8 mai 1941 vers le 8e régiment d'infanterie (8e RI) à Montpellier, puis affecté au bataillon détaché à Sète. Enfin, en juin 1941, consécutivement à l'attaque de la Syrie par les Anglais, les Allemands autorisent à nouveau le départ des officiers pour l'Afrique du Nord, et Jean Girvès rejoint le 8e RTM, à Meknès, après avoir fait escale à Oran (Algérie). L'officier est promu lieutenant le 20 mars 1942. En permission en France en novembre 1942 lors du débarquement des Alliés en Afrique du Nord, Jean Girvès est affecté provisoirement au 8e régiment d'infanterie (8e RI) à Montpellier. Le 23 novembre 1942, il est placé en congé d'armistice, lors de la dissolution de l'armée d'Armistice. En mars 1943, Jean Girvès entre dans la Résistance (Armée secrète), comme adjoint du chef de secteur de Béziers. Il participe aux réseaux de renseignement clandestins en collectant des informations précises sur les positions allemandes entre Sète et Béziers. Dès l'hiver 1943, il s'occupe également du dépôt clandestin d'armes de Béziers. Au printemps 1944, Jean Girvès, alias "Capitaine Latourette" est invité par ses supérieurs à organiser un maquis où doivent se rassembler, le jour venu, les jeunes Résistants du Biterrois. A partir du 6 juin 1944, le Maquis Latourette se constitue au Nord Ouest de Ferrières Poussarou, après les dramatiques événements du Col de Fontjun (combat avec les Allemands, suivis d'arrestations et d'exécutions à Béziers). Le Maquis Latourette, sous la houlette de son chef (devenu également chef du secteur n° 1 Haut Hérault), mène des opérations de harcèlement dans tous le Biterrois ; il change plusieurs fois d'emplacement au cours de l'été 1944 (Bergerie de Rouvials jusqu'au 25 juillet, Estrepas, à Fraisse-sur-Agoût jusqu'au 30 juillet, puis Les Sieyres, à Fraisse, en août 1944) et reçoit des parachutages d'armes. Jean Girvès conduit tout son maquis à Béziers entre le 25 et le 30 août, où il occupe la caserne Du Guesclin, et est nommé chef de bataillon FFI. A la fin du mois de septembre 1944, le Maquis Latourette fusionne avec le Groupe Cabrol (de Francis Jouvin) et constitue le 2e bataillon FFI de l'Hérault (ou 2e bataillon de marche de l'Hérault), dont le commandement est confié à Jean Girvès. Le 16 novembre, le 2e bataillon gagne Montpellier (caserne Lepic). Le 15 décembre, le 2e bataillon FFI de l'Hérault est dissous ; Jean Girvès est affecté à la compagnie hors-rang (CHR) du 81e régiment d'infanterie (81e RI) comme officier adjoint au 3e bureau. Il gagne alors le Front d'Alsace avec son unité et participe à la campagne d'Allemagne, comme capitaine FFI commandant la 2e compagnie du 81e RI. En juin 1945, Jean Girvès réintègre l'armée active comme lieutenant. Il est muté à la Légion étrangère à Sidi Bel Abbès, en Algérie, en octobre 1945. Affecté au régiment de marche de la Légion étrangère en décembre 1945 (qui devient le 2e régiment étranger d'infanterie, 2e REI, en janvier 1946), Jean Girvès embarque à Oran le 10 janvier 1946 avec son unité pour l'Indochine. Débarqué à Saïgon en février 1946, il participe aux opérations de maintien de l'ordre de la colonie française jusqu'en 1951. De retour en métropole, Jean Girvès est instructeur à l'école d'application d'infanterie de Saint-Maixent en 1952-1953, puis en 1956, est affecté à l'état-major d'Alger. Il participe à la guerre d'Algérie au sein de la Légion étrangère. En 1962, de retour en métropole, il est nommé officier de liaison avec les troupes américaines de l'OTAN. En août 1966, il reçoit le commandement de l'école des personnels féminins de l'armée de terre (PFAT). Jean Girvès est ensuite affecté de 1968 à 1970 au 164e régiment d'infanterie (164e RI), à Verdun (Meuse). En 1970, il crée le Camp de Fréjus, dont il assure le commandement jusqu'en 1972. Enfin, Jean Girvès, devenu colonel, termine sa carrière militaire comme délégué militaire départemental d'Eure-et-Loir de 1972 à 1977. Il décède en 1989 à Chartres.

Description physique :

Document numérisé consultable en ligne. Numérisé par les Archives départementales en 2019 sur un copy book i2s. 300 dpi. Couleur. 692 vues.

Ressources complémentaires :

L'original appartient à Mme Marie-Odile Calmette et à M. François Calmette.

Archives départementales de l'Hérault

Liens