Joseph Bernet est né à Saint-Flour le 14 septembre 1770. Il commence ses études théologiques dans le collège de Saint-Flour et les continue au petit séminaire Saint-Sulpice de Paris en 1790. Suite au schisme provoqué par la Constitution civile du clergé, il ne peut continuer ses études et quitte le séminaire après sa fermeture en août 1792. Il plonge alors dans la pauvreté et la maladie suite aux évènements sanglants provoqués par ce schisme. En effet, les prêtres refusant de prêter serment à la constitution civile du clergé étaient déportés ou assassinés. Après s'être rétabli, il exerce la fonction d'instituteur d'abord à Paris puis à Sceaux pendant trois ans, sous le régime de la Terreur. En 1795, il renouvelle son souhait d'être prêtre et se heurte à l'hésitation du père de Rochebrune. Ce vicaire général du diocèse qui exerce en secret craint que son autorisation pousse Joseph Bernet à devenir une cible en ce temps de révolution. Finalement, face aux insistances de Bernet, il lui accorde la charge de prêtre en toute discrétion le 19 septembre 1795. C'est également la période où les tensions s'apaisent et où la liberté de culte revient. L'Abbé Bernet est alors envoyé dans la paroisse d'Anthony pour y rétablir le culte pendant deux ans. En 1797, de nouvelles révoltes demandent aux prêtres de prêter un serment de haine à la royauté. L'Abbé Bernet cède. Il se rend ensuite à Orléans et y fonde avec un confrère un établissement d'étude religieux. En 1802, il est nommé vicaire de la paroisse de Saint-Paterne par l'évêque d'Orléans pendant 14 ans. Il est également nommé grand-aumônier de France pendant 4 ans. Louis XVIII le nomme ensuite chanoine honoraire puis titulaire du chapitre royal EN 1814. Il est également appelé par Napoléon, alors mourant, pour l'assister dans ses prières de salut mais l'ancien empereur meurt avant l'arrivée de Joseph Bernet. En 1821, il est nommé curé à la paroisse Saint-Vincent de Paul par l'archevêque de Paris. Le 12 août 1827, il est sacré évêque de la Rochelle puis archevêque d'Aix-en-Provence le 1er février 1836. Sous son épiscopat, il réorganise la faculté de théologie d'Aix-en-Provence et il est nommé cardinal le 19 janvier 1846. Il reçoit la même année sa nomination à la Légion d'honneur. Il meurt le 5 juillet de la même année.

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