Document d'archives : Départ au front et première bataille de la Marne, 28 juillet-13 septembre 1914 (1er cahier).

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Le 31 juillet, Edouard se promène sur les grands boulevards de Paris lorsqu'en passant devant le bâtiment du journal " Le Matin " son attention est attirée par les affiches de la déclaration de guerre. Comprenant vite la situation, il s'inquiète du sort de sa femme qui se trouve à Saint-Dizier chez ses parents avec son jeune fils Henry et il redoute de partir sans les revoir. Finalement le 2 août, faisant un crochet par la gare de l'Est, il arrive à les retrouver avant de se rendre à la gare de Bercy où il embarque aussitôt ; la séparation est très difficile mais son devoir est de défendre la France.
Arrivant le lendemain à Auxerre, il est désigné pour prendre le commandement du 2e peloton de la 23e compagnie du 204e régiment d'infanterie sous les ordres du capitaine Magdeleine (portrait, vue 7).
Le 9 août, départ en train avec tous les officiers pour une destination inconnue, ce qui lui semble assez étrange (vue 8). Le régiment arrive finalement à Saint-Mihiel (Meuse) où la mission d'Edouard consiste à s'occuper de l'intendance (service des passeports, vérification des laissez-passer, état des lieux des casernes inoccupées…).
Le 16 août, un ordre de mouvement est donné, un bivouac est installé dans un bois et les soldats construisent une première tranchée pour tireur debout (carte, vues 10-11).
Son premier contact avec la guerre arrive le 17 août : bruit de canons, avions allemands, drachens (ballon d'observation) … Les jours suivants sont consacrés à la construction de tranchées.
Le 28 août, un départ précipité annonce une nouvelle destination : Roye dans la Somme où Edouard assiste impuissant à la fuite des civils. Le lendemain, il commande 50 hommes pour son baptême du feu lors du combat de Nesle (Somme) où il perd de nombreux soldats (carte, vue 16).
Son régiment se positionne alors à Erquery (Oise) pour tenter d'empêcher les Allemands d'atteindre Paris mais les jours suivants l'armée française continue de battre en retraite jusqu'à Creil puis Gonesse (2 septembre 1914) : " nous apercevons la Tour Eiffel, quelle triste et pénible retraite " (vue 20).
Le 5 septembre, la première bataille de la Marne commence ; Edouard raconte la violence des combats, l'odeur pestilentielle et la vision d'horreur, des morts et des blessés jonchés sur le sol, cadavres français et allemands mélangés. Il assiste à l'arrivée des fameux taxis de la Marne venant de Paris et transportant des troupes en renfort (vue 24). Les combats continuent les jours suivants à la baïonnette et le duel d'artillerie entre les deux armées fait des ravages dans les deux camps. Une série de cartes détaillées expliquent la situation du front et les différents mouvements effectués du 6 au 8 septembre par les armées françaises et allemandes (vues 21-29).

Archives départementales de la Vendée

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