L'informatrice vit depuis son enfance dans la rue des ateliers SNCF d'Arles. Elle y a remarqué quelques habitudes liées aux cheminots. A côté de chez elle se trouvait une épicerie des Lions d'Arles où les cheminots achetaient leur déjeuner tous les matins. Les cheminots se rendaient également souvent au bar-tabac à côté de chez elle. Le moniteur du centre de loisir des ateliers SNCF d'Arles destiné aux enfants de cheminots acceptait également les enfants du quartier. L'informatrice allait donc tous les jeudis au centre. A l'âge de vingt ans, l'informatrice travailla comme monitrice dans une colonie de vacances SNCF destinée aux enfants de cheminots. Elle connut bien l'infirmière des ateliers qui, en outre, lui faisait passer la visite médicale pour l'obtention du poste de monitrice SNCF. L'informatrice se souvient de la sirène d'entrée et de sortie des ateliers. Elle affirme que les cheminots étaient très bien vus par les Arlésiens et que lorsque le déclin des ateliers commença, les commerces perdirent une grande partie de leur clientèle. De nombreux cheminots faisaient partie de groupes folkloriques locaux, participaient aux événements traditionnels ainsi qu'à la vie arlésienne, notamment par le soutien de l'équipe de football "Athlétic Club Arlésien" que les cheminots suivirent dans tous leurs déplacements, le train étant gratuit pour eux.

Lors de la rétroconversion de la plateforme Ganoub vers Calames, les mots descripteurs issus du thésaurus de la phonothèque du Secteur Archives de la recherche de la MMSH ainsi que les lieux, personnes, danses et instruments cités ont été rassemblés ci-dessous. Pour cette notice, il s'agit de :

- mots descripteurs : commerce alimentaire, communisme, maintien des traditions, atelier artisanal, train, cheminot, entreprise en difficulté, communauté ouvrière ;

- lieux cités : Arles, Vievola, quartier-Mouleres à Arles ;

- noms cités : SNCF, Ateliers SNCF d'Arles, Centre de loisirs des ateliers SNCF d'Arles ;

- périodes citées : 1920, 1er janvier 1985.